La direction d’Air France ne veut rien lâcher à ses pilotes
Les directions passent mais les négociations salariales ne changent pas ! Benjamin Smith, le nouveau PDG d’Air France KLM, qui a aussi pris la casquette de patron d’Air France, semble s’être glissé dans les traces de ses prédécesseurs. La fermeté était toujours de rigueur à l’ouverture, lundi 5 novembre, des discussions catégorielles. Pour ce premier rendez-vous avec les organisations de pilotes, Air France a choisi la politique de la douche froide. « La direction nous a annoncé qu’il n’y avait pas d’enveloppe pour les négociations avec les pilotes », déplore Philippe Evain, président du Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL).
La posture de la direction est peut-être liée au refus du SNPL, accompagné de la CGT, de signer, à la mi octobre, l’accord salarial proposé aux syndicats. Face aux représentants des navigants, la direction a indiqué qu’elle souhaitait parvenir à « un accord à coût nul », pointe M. Evain. Air France veut obtenir « un accord équilibré pour l’entreprise », qui ne lui coûte rien, ajoute le responsable syndical. La direction de la compagnie ne souhaite accorder d’augmentation que si, en contrepartie, les pilotes sont d’accord pour faire de nouveaux efforts capables « de générer des économies pour le même montant », détaille le SNPL.
L’idée d’avoir à financer une éventuelle augmentation de leur rémunération, comme l’exige la direction, ne fait pas bondir de joie le syndicat des pilotes. Il rappelle que ces derniers ont déjà été mis à forte contribution. « En juillet 2017, nous avons signé un accord dans le cadre du plan Trust Together, qui prévoyait 4 % d’économie », se souvient M. Evain. Un effort payant pour la compagnie, qui y avait gagné « 40 millions d’euros de mesures de productivité et d’efficacité économique », ajoute le président du SNPL.
Arrière-pensées
Face au refus des pilotes de payer pour être augmentés, la direction a proposé, indique le SNPL,…
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