General Electric impose un remède de cheval à son pôle énergie
General Electric (GE) est plus que jamais plombé par son pôle énergie, qui avait absorbé les activités « Power » (énergie) d’Alstom en 2015 pour 12,5 milliards d’euros. Le géant américain a annoncé, mardi 30 octobre, une perte historique de 22,8 milliards de dollars (20 milliards d’euros) au troisième trimestre et une restructuration de cette division produisant et assurant la maintenance de puissantes turbines pour centrales électriques (nucléaire, gaz, charbon, hydraulique).
Lawrence Culp, remplaçant de John Flannery, limogé sans ménagement le 1er octobre après quatorze mois à la tête du groupe, avait annoncé la couleur dès sa nomination à la tête de GE. Il envisageait de déprécier jusqu’à 22 milliards d’actifs de la branche Power pour redresser GE. Après un tour du monde (et du groupe) de quatre semaines, le nouveau PDG en conclut que si GE est une « entreprise fondamentalement solide, dotée d’une équipe talentueuse et d’excellentes technologies », ses résultats sont « loin de refléter ce potentiel ».
« Nous allons mettre les bouchées doubles et demander qu’on rende davantage de comptes au sein de l’organisation, pour enregistrer de meilleurs résultats », a-t-il prévenu, mardi. Joignant les actes à la parole, M. Culp a annoncé la scission en deux entités de la division énergie (comprenant Alstom) – toujours malade de la chute des commandes de turbines liée à la baisse des prix de l’électricité sur les marchés de gros. Amorcée il y a plusieurs années, cette forte baisse a entraîné d’énormes surcapacités à travers le monde. Pour GE, les difficultés se sont aggravées, mi-septembre, avec l’annonce de problèmes d’oxydation sur ses turbines de nouvelle générations, censées réarmer le groupe face à une concurrence de plus en plus dure.
34 millions d’euros au lieu des 1 000 emplois promis
Une première unité réunira la production des grosses turbines à gaz et les services associés ; la seconde regroupera…