Fortement affecté par la crise sanitaire, l’aéroport d’Orly ferme son terminal 4
Victime de la fermeture des frontières hors de l’Union européenne (UE) et d’un effondrement du trafic aérien en pleine pandémie de Covid-19, l’aéroport d’Orly (Val-de-Marne) ferme son terminal 4, lundi 15 février, jusqu’à nouvel ordre. La fermeture sera effective dans la soirée, a précisé à l’Agence France-Presse (AFP) une porte-parole du site, confirmant une information du Parisien.
Les compagnies aériennes qui y opéraient seront réorientées sur les deux terminaux d’Orly qui restent partiellement ouverts (2 et 3), précise-t-elle, ajoutant que la date de réouverture n’est pour le moment pas connue.
Le terminal 4 avait déjà été bouclé entre novembre et décembre, en pleine deuxième vague de Covid-19 en France. Le terminal 1 reste complètement fermé.
Un des secteurs les plus affectés
La raison invoquée pour cet arrêt d’exploitation est la fermeture, annoncée le 31 janvier, des frontières de l’Hexagone aux pays extérieurs à l’UE et aux territoires ultramarins, « sauf motif impérieux ». Le transport aérien est l’un des secteurs les plus affectés au monde par la crise sanitaire en raison des restrictions de circulation.
Le hub de Paris-Charles de Gaulle n’a accueilli en 2020 que 22,3 millions de passagers, soit 70,8 % de moins qu’en 2019, et l’aéroport d’Orly, 10,8 millions (– 66,1 %), a rapporté, mi-janvier, le Groupe ADP (ex-Aéroports de Paris). Il prévoit pour 2021 une baisse de trafic comprise entre 45 et 55 % par rapport à 2019.
Six cents pilotes sans emplois
Environ six cents pilotes sont actuellement sans emploi ou risquent de perdre leur emploi, selon les estimations du Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL). Parmi ceux-ci, une grosse centaine étaient sur le point d’entrer dans une nouvelle compagnie. « Il s’agit de pilotes déjà expérimentés, puisqu’ils étaient dans des compagnies, type Ryanair, par exemple, et qui ont réussi les sélections chez Air France, Hop !, EasyJet… mais les compagnies n’ont pas pu respecter leur promesse d’embauche », commente Olivier Rigazio. Ceux qui avaient un contrat français ont droit au chômage. Mais beaucoup d’entre eux, qui arrivent de l’étranger, ne cotisaient pas en France, et n’y ont pas accès. Ces derniers se retrouvent soudain au RSA ou sans aucun revenu.