Environ 10 % des vols annulés jeudi à Paris-Charles de Gaulle en raison d’une grève
Quelque 10 % des vols au départ où à l’arrivée de Paris-Charles de Gaulle (CDG) seront annulés, jeudi 30 juin, en raison d’un mouvement social qui touche les pompiers du premier aéroport français sur fond de négociations salariales et qui pourrait s’étendre à d’autres catégories de personnels.
Conséquence de cette grève, la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) « a demandé aux compagnies aériennes d’annuler préventivement une partie du programme des vols. Nous serons ainsi en mesure d’assurer plus de 90 % des vols sur la journée », a précisé Groupe ADP (Aéroports de Paris) à l’Agence France-Presse (AFP).
Plus précisément, la DGAC a enjoint aux transporteurs d’annuler 17 % de leurs vols entre 7 heures et 14 heures, a dit à l’AFP une porte-parole de l’administration, le tout pour des questions de sécurité des opérations aéroportuaires.
« Nous invitons les passagers à vérifier l’actualité de leur vol auprès de leur compagnie et à anticiper leur venue à l’aéroport : trois heures pour un vol [long-courrier] international, deux heures pour un vol domestique ou européen », a précisé Groupe ADP.
De même source, « Groupe ADP est en lien permanent avec les différents acteurs opérationnels de Paris-CDG, compagnies aériennes et navigation aérienne, pour limiter l’impact de ces grèves. Nous mobiliserons tous nos canaux d’information pour que les passagers puissent préparer au mieux leur voyage. »
Mouvement de grève plus vaste à partir de vendredi
De son côté, Air France, l’une des principales compagnies utilisatrices de Paris-Charles de Gaulle, a souligné avoir été contrainte d’annuler plus de 10 % de ses vols court et moyen-courriers décollant ou atterrissant de CDG, soit soixante-deux mouvements d’avions. Les long-courriers ne seront pas affectés. « Notre programme de vols est à jour » et les voyageurs affectés ont été informés, a précisé un porte-parole de la compagnie, même si « des retards et des annulations de dernière minute ne sont (…) pas à exclure ».
Cette grève des soldats du feu intervient avant un mouvement multisectoriel chez Groupe ADP prévu de vendredi à dimanche pour réclamer des augmentations de salaires. « Nous attendons encore la confirmation du nombre de grévistes et de son impact potentiel sur le trafic aérien », précise le gestionnaire.
« Pour les journées suivantes, Air France adaptera son programme si nécessaire », a ajouté pour sa part la compagnie, qui « regrette ce mouvement social qui survient au moment où le transport aérien dans son ensemble se remet à peine d’une crise sans précédent », due à la pandémie de Covid-19.