En grève pour trois jours, des hôtesses et stewards de Transavia France dénoncent « l’incompétence » de la direction
Le mouvement de grève à l’appel de la CGT, prévu pour durer jusqu’à dimanche soir, n’avait vendredi qu’un impact limité sur le trafic de la compagnie, 95 % des vols étant maintenus.
En grève, les hôtesses et stewards dénoncent « une gestion humaine et matérielle catastrophique » au sein de Transavia France. Le mouvement de grève à l’appel de la Confédération générale (CGT), prévu pour durer jusqu’à dimanche soir, n’avait cependant, vendredi 16 août, qu’un impact limité sur le trafic de la compagnie à bas coûts du groupe Air France-KLM.
« C’est conforme aux prévisions, avec 95 % des vols maintenus », a affirmé un porte-parole de Transavia France. Sur 66 vols prévus dans la journée au départ de Paris-Orly, deux étaient annulés, l’un à destination de Marrakech l’autre de Lisbonne, selon le site Internet du groupe ADP. Sur les autres bases françaises de la compagnie, les 14 vols au départ de Nantes étaient programmés, tandis que 4 des 9 vols au départ de Lyon-Saint-Exupéry étaient annulés, selon les sites des aéroports. Pour la journée de samedi, la direction « prévoit d’assurer 97 % de son programme de vols », mais « des perturbations de dernière minute ne sont néanmoins pas à exclure ».
« Incidents à répétition » sur un appareil
« Il n’y a rien de soudain dans cet appel à la grève, a rappelé Elodie Gomes, élue CGT, premier syndicat chez Transavia France. Cela fait des mois qu’on lance des appels à la direction pour retrouver un dialogue social. » Parmi ses revendications, le syndicat dénonce un recours trop important à l’affrètement d’avions, source de coûts accrus et qui est dû, selon lui, à « l’incompétence » de la direction.
La CGT dénonce également, dans une lettre ouverte à Ben Smith, directeur général du groupe Air France-KLM, des « incidents à répétition et la sécurité des vols mise à mal » sur un appareil qui a connu de multiples problèmes en juillet, notamment de pressurisation, malgré plusieurs immobilisations pour réparation. « Nous n’avons jamais été conviés à une quelconque réunion concernant le futur développement de Transavia et cela doit changer immédiatement », réclame enfin le syndicat.
La compagnie devrait bientôt pouvoir se développer davantage en France après un référendum au sein du Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL), premier syndicat de pilotes au sein d’Air France, qui s’est déclaré favorable à la remise en cause du plafonnement de la flotte de Transavia France à 40 avions. Exploitant actuellement 38 Boeing 737, Transavia France a transporté 811 000 passagers en juillet ; un chiffre en hausse de 11 % par rapport à juillet 2018.