De Captain Train aux start-up d’Etat

De Captain Train aux start-up d’Etat

« Loin d’un salaire mirobolant ou d’une perspective d’entrée en Bourse, c’est bien autre chose qui a poussé ces start-upeurs à succès à franchir le Rubicon. »

Une valeur estimée à 200 millions d’euros, plus de 9,5 millions d’euros levés, 1,5 million d’utilisateurs… Au moment de son rachat par son concurrent britannique, Trainline, en mars 2016, Captain Train, créé en 2009, est sur le haut de la vague. Pourtant, pas moins de cinq membres de la start-up ont aujourd’hui rejoint les équipes de l’incubateur public Beta.gouv.fr.

Loin d’un salaire mirobolant ou d’une perspective d’entrée en Bourse, c’est bien autre chose qui a poussé ces start-upeurs à succès à franchir le Rubicon. « Les start-up se vantent toujours de vouloir changer le monde, sans trop y parvenir, explique Grégoire Novel, ancien de Captain Train, aujourd’hui développeur pour Demarches-simplifiees.fr. Il est beaucoup plus facile d’avoir un impact, d’agir pour l’intérêt général dans une start-up d’Etat, en touchant beaucoup plus de gens. » Voila pour le côté positif.

Côté négatif, pas grand-chose à signaler, selon lui. « Il y a beaucoup de similitudes dans le fonctionnement de ces structures. On est dans une organisation basée sur la confiance, autonomes dans notre travail. Et on retrouve aussi le désir de bien faire les choses techniquement. »

Une communauté d’environ 220 personnes

Et si les start-up d’Etat devenaient un argument pour attirer développeurs ou jeunes diplômés à la fibre entrepreneuriale ? « Début 2017, il n’était pas facile de recruter les talents, confesse Ivan Collombet, qui accompagne les start-up d’Etat chez Beta.gouv.fr. Mais depuis quelques mois, les problèmes de recrutement ont complètement disparu. Il suffit qu’on diffuse un tweet pour que les candidatures arrivent. » Qu’est-ce qui a changé ?

Une communauté qui s’est élargie, pour compter environ 220 personnes, des projets dotés d’une certaine visibilité – comme le Pass culture –, un effet « réseau » indéniable. Et puis cette envie de trouver un sens à son travail de plus en plus partagée. « Quand ils voient…

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LJD

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