Covid-19 : le télétravail reste privilégié en France, mais sera assoupli à compter de jeudi
A compter du jeudi 7 janvier, les salariés en télétravail pourront revenir une fois par semaine en entreprise, s’ils « en éprouvent le besoin » et avec l’accord de leur employeur. « Je continue à dire qu’il faut privilégier le télétravail (…), par contre j’entends les salariés (…) qui n’en peuvent plus. Il faut entendre ces problèmes psychologiques, ces salariés qui souffrent d’isolement », a répété, mardi 5 janvier, la ministre du travail, Elisabeth Borne, sur Franceinfo.
Depuis la fin du mois d’octobre, le protocole sanitaire en entreprise impose le télétravail comme une règle, précisant qu’il doit être porté à 100 % quand l’ensemble des tâches peut être effectué à distance. L’assouplissement du télétravail intégral se fera donc uniquement sur la base du volontariat du salarié et avec l’accord de l’employeur.
Après ce premier assouplissement attendu, Mme Borne avait fait état d’« un deuxième jalon au 20 janvier », consistant à laisser la main aux partenaires sociaux, qui viennent de conclure un accord national, « pour définir dans le dialogue social un nombre minimal de jours de travail ». Mais la ministre a laissé entendre, lundi soir, aux partenaires sociaux que cette échéance serait repoussée, en raison de la situation sanitaire.
Maintien des aides pour l’emploi des jeunes
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La ministre du travail a par ailleurs annoncé le prolongement des aides pour l’emploi des jeunes au moins jusqu’à la fin mars. Il s’agit d’une part de la prime de 4 000 euros (par an) pour l’embauche en CDD de plus de trois mois ou en CDI d’un jeune de moins de 26 ans, prime qui devait s’arrêter fin janvier, et d’autre part de l’aide de 5 000 ou 8 000 euros pour un contrat d’apprentissage ou de professionnalisation qui devait s’interrompre fin février.
Mme Borne a aussi confirmé les dérogations pour l’ouverture des commerces le dimanche en janvier et peut-être au début de février, en dépit des réserves des organisations de salariés, qui jugent cela contradictoire avec l’abaissement du couvre-feu à 18 heures dans certains départements.
Mais cette ouverture est décidée après concertation avec les collectivités et les partenaires sociaux, a détaillé la ministre sur Franceinfo.
« On a des situations différentes en fonction du résultat des concertations [dans les départements]. Dans la plupart des cas, on ouvrira comme on le fait chaque année pour les dimanches de soldes, donc les deux derniers dimanches de janvier. »
« Il n’y a pas d’automaticité », a-t-elle ajouté, rappelant que les communes avaient aussi à leur disposition « les douze dimanches du maire » par an.
La ministre a par ailleurs réaffirmé que la réforme de l’assurance-chômage, suspendue jusqu’au mois d’avril, « reste une priorité » et que la concertation avec les partenaires sociaux sur ce sujet reprendrait dans la deuxième quinzaine de janvier.