Coronavirus : les hôpitaux franciliens proches du point de rupture

Coronavirus : les hôpitaux franciliens proches du point de rupture

A Boulogne Billancourt, l’hopital d’Ambroise Paré a organisé une structure à l’extérieur pour acceuillir les malades. Le 25 mars.
A Boulogne Billancourt, l’hopital d’Ambroise Paré a organisé une structure à l’extérieur pour acceuillir les malades. Le 25 mars. Benoit Durand / Hans Lucas

D’un hôpital francilien à l’autre, un même cri d’alerte. Confrontés depuis mardi 24 mars à une nette accélération du nombre de patients atteints du Covid-19 dans un état grave, les services de réanimation d’Ile-de-France approchent à très grande vitesse de leur seuil de saturation. « La situation est extrêmement préoccupante, c’est une alerte majeure », déclare Aurélien Rousseau, le directeur de l’Agence régionale de santé (ARS) d’Ile-de-France.

Alors que la région a, en quelques semaines, massivement déprogrammé les interventions chirurgicales non urgentes et largement mobilisé l’hospitalisation privée, cet effort pourrait ne pas suffire. Mercredi, un peu plus de 1 100 lits de réanimation étaient occupés par des patients contaminés par le SARS-CoV-2 en Ile-de-France sur un total de 1 400 à 1 500 lits dédiés, avec plus de cent nouveaux malades à accueillir chaque jour.

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« Il reste un peu plus de 300 lits, nous avons encore trois jours de capacité devant nous », prévient M. Rousseau. Il ajoute : « Nous ne sommes pas au point de bascule. Nous avons entre quarante-huit et soixante-douze heures devant nous pour armer quelques centaines de lits supplémentaires. »

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Quelques heures plus tôt, Martin Hirsch, le patron de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), sonnait le tocsin dans la matinale de France Info. « C’est plus qu’un appel à l’aide », lançait-il, la voix nouée, en demandant davantage de respirateurs, davantage de personnels soignants, « qu’ils soient volontaires ou qu’on fasse appel à la réquisition », et une garantie de l’approvisionnement en médicaments. Pour les responsables sanitaires, il s’agit de tenir jusqu’à ce que les premiers effets du confinement se fassent sentir, avec une diminution du nombre d’admissions quotidiennes.

La « réa » est « pleine à ras bord »

Dans les hôpitaux franciliens, médecins et paramédicaux ont tous senti la situation se dégrader en quarante-huit heures. A l’hôpital Raymond-Poincaré de Garches (Hauts-de-Seine), onze patients infectés par le SARS-CoV-2 ont par exemple dû être refusés en moins de vingt-quatre heures, faute de place en réanimation. « Je pense, j’espère, qu’ils ont trouvé une place ailleurs », souffle Djillali Ananne, le chef de la « réa ». Sur la soixantaine de malades atteints de Covid-19 hospitalisés dans l’établissement, vingt-six sont dans son service, sous ventilation.

La biologiste Caroline Gutsmuth à Neuilly-sur-Seine, le 23 mars 2020.
La biologiste Caroline Gutsmuth à Neuilly-sur-Seine, le 23 mars 2020. Christophe Ena / AP

« Nous aurions la possibilité d’ouvrir de nouveaux lits, si nous étions en mesure de recruter une vingtaine d’infirmières. Mais avec les effectifs actuels, nous ne pouvons plus accueillir de patients, regrette le médecin. Il faut maintenant attendre que des patients guérissent. »

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LJD

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