Continental va supprimer 7 150 postes dans le monde « au plus tard d’ici 2025 »

Continental va supprimer 7 150 postes dans le monde « au plus tard d’ici 2025 »

Des pneus dans une station de retraitement à l’usine Continental de Hanovre, en Allemagne, le 17 avril 2023.

Dans le cadre d’un plan d’économies visant à accroître sa compétitivité pour la transition délicate vers la mobilité électrique, l’équipementier automobile allemand Continental a annoncé la suppression de 7 150 postes au niveau mondial, mercredi 14 février.

« Environ 5 400 emplois seront touchés » dans l’administration, et 1 750 dans la branche recherche et développement, « au plus tard d’ici 2025 », a affirmé le groupe dans un communiqué qui détaille le plan de restructuration annoncé à la fin de 2023. Cela représente plus de 3 % de l’ensemble des effectifs du groupe.

L’objectif du programme est notamment de réaliser 400 millions d’euros d’économies par an dans la division automobile de l’entreprise. Ce plan prévoit de « rationaliser et simplifier » l’activité, en regroupant des unités administratives ou de recherche et développement.

Coûts de l’énergie trop élevés

« Nous renforcerons ainsi la collaboration, exploiterons les synergies et raccourcirons les délais de développement – et améliorerons ainsi notre compétitivité à long terme », a justifié Philipp von Hirschheydt, chargé de l’automobile au sein du directoire du groupe. Les suppressions de postes « seront mises en œuvre progressivement » et de « la manière la plus socialement responsable possible », a promis le groupe.

Comme l’ensemble du secteur en Allemagne, l’entreprise souffre des coûts de l’énergie trop élevés et de la difficile transition vers la mobilité électrique d’un secteur qui a bâti son succès sur la voiture thermique.

L’été dernier, Continental, l’un des plus gros équipementiers mondiaux, avait déjà annoncé la fermeture d’une de ses usines allemandes, à Gifhorn, arguant de coûts trop élevés et de la baisse de la demande.

L’allemand Bosch, leader mondial, a annoncé à la mi-janvier un plan de suppression de 1 200 emplois dans sa division système électroniques embarqués. Un mois plus tôt, il prévoyait un plan de suppression de 1 500 emplois sur deux sites en Allemagne fabriquant des transmissions. Et le groupe ZF a lui aussi annoncé la fermeture de deux usines coup sur coup ces derniers mois en Allemagne, avec plusieurs centaines de postes supprimés.

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Le Monde avec AFP

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