Chômage : Le nombre de demandeurs d’emploi sans activité en baisse de 1,2 % au premier trimestre 2023
Bonne nouvelle pour le gouvernement. Le marché du travail continue de résister malgré l’inflation toujours forte et une croissance en berne. Au premier trimestre, le nombre de demandeurs d’emploi sans aucune activité (catégorie A) a à nouveau baissé, de 1,2 %, selon les statistiques diffusées, mercredi 26 avril, par Pôle emploi et la direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares), qui dépend du ministère du travail.
Il y a désormais 3,016 millions de personnes dans cette situation sur l’ensemble du territoire (outre-mer comprise, hors Mayotte), soit 36 000 de moins en trois mois. Si l’on tient seulement compte des variations en métropole, le nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A confirme son installation sous la barre des 3 millions, à 2,8 millions exactement. Des chiffres bienvenus pour Emmanuel Macron alors qu’une loi doit arriver d’ici l’été pour permettre au gouvernement d’atteindre son objectif de plein-emploi d’ici à 2027, c’est-à-dire un taux de chômage autour de 5 %, contre 7,2 % actuellement.
Les évolutions sont favorables pour quasiment toutes les tranches d’âge, en particulier pour les inscrits dans la catégorie A de Pôle emploi qui ont 50 ans ou plus : – 1,7 % entre début janvier et fin mars dans l’Hexagone, confirmant le recul observé depuis un an (– 7,3 %). Une diminution particulièrement notable alors que la question de l’emploi des seniors est au centre des débats de la réforme des retraites récemment promulguée. Le sujet doit faire l’objet d’une négociation entre partenaires sociaux d’ici la fin de l’année.
La baisse est à l’œuvre également pour les 25-49 ans, avec – 1,4 % sur trois mois. En revanche, on observe une très légère augmentation (0,5 %) du nombre de demandeurs d’emploi de moins de 25 ans.
Transfert entre catégories
Le phénomène baissier du premier trimestre est toutefois bien moins marqué si l’on ajoute les demandeurs d’emploi en activité réduite (catégories B et C). Car le nombre d’inscrits en France métropolitaine en catégorie B – ceux qui ont travaillé moins de 78 heures sur un mois – continue de croître légèrement (+ 0,3 % par rapport au trimestre précédent ; 6,2 % sur un an). Quant à ceux qui ont travaillé plus de 78 heures (catégorie C), ils augmentent de 0,9 %. Une situation qui s’explique souvent par un transfert entre catégories. Des demandeurs d’emploi auparavant inscrits en catégorie A en sortent en retrouvant un travail, mais souvent à durée déterminée, et continuent donc de pointer à Pôle emploi mais dans les autres catégories.
Au total, le nombre de personnes inscrites à Pôle emploi et tenues de rechercher un emploi (catégories A, B et C) sur tout le territoire, hors Mayotte, s’élève à 5,369 millions de personnes, en baisse de 0,4 % par rapport au trimestre précédent, mais de 3 % sur un an.