Rassemblement devant le site de Florange (Moselle) après l’annonce du plan social chez ArcelorMittal, le 30 avril 2025. JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP
« J’étais déjà là en 2012 et jamais je n’aurais pensé revivre cela. » Jérôme Baron se rappelle et soupire. Depuis une semaine, le secrétaire CFDT élu au CSE central d’ArcelorMittal a la désagréable sensation de voir l’histoire se répéter. Comme dans un cauchemar. Mercredi 30 avril, c’est au siège français de l’aciériste, à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), qu’il a appris la perte de 194 postes dans l’usine mosellane, la plus touchée du groupe, avec Dunkerque (Nord). Dans le détail, il est question d’y supprimer 113 emplois et de mettre fin à 49 contrats d’intérimaires. Les 32 postes restants, déjà vacants, ne seront pas remplacés.
La moitié de ces suppressions concerne les lignes de production. « La direction s’était pourtant engagée en début d’année à ne pas y toucher », ajoute M. Baron, amer. Dans les fonctions supports, des services entiers sont rayés de la carte. Comme celui de la gestion des commandes et ses 25 salariés, essentiellement des femmes. Il est délocalisé en Belgique : « Il y a eu beaucoup de pleurs à l’annonce. » La CGT a d’ailleurs déposé un « DGI », pour danger grave imminent,décrivant « des conséquences psychologiques déjà dramatiques ».
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Devant un magasin de l’enseigne La Cure gourmande, à Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône), le 6 juin 2022. IMAGEBROKER/MICHAEL WEBER/MAXPPP
Sur la place du Marché de Nîmes (Gard), ce premier samedi de mai, les touristes se dirigent presque instinctivement vers la boutique dont la façade jaune et rouge rappelle les magasins d’antan. A l’intérieur, des gourmandises made in Occitanie : berlingots, madeleines fourrées, biscuits secs, chocolats et sucettes présentés dans un packaging à la mode artisanale. « L’activité fonctionne à plein régime », lâche l’une des salariées, à l’intérieur de ce magasin ouvert il y a à peine un an.
Rien ne laisse deviner que cette boutique de confiseries et de chocolats vit une période délicate. Le 7 avril, l’enseigne La Cure gourmande a pourtant été placée en liquidation judiciaire par le tribunal de Montpellier (Hérault). L’entreprise, qui peut poursuivre son activité jusqu’en juin, cherche un repreneur. Près de 120 emplois sont menacés, dont 40 sur les sites de production.
L’information, révélée par le journal Les Échos, ébranle le sud-est de la France, notamment l’ex-Languedoc-Roussillon où a été fondée l’entreprise, en 1989, par Christian Berlan et Edouard Hennebert. La Cure gourmande a installé son premier atelier de fabrication dans l’ancienne gare de Balaruc-les-Bains (Hérault), près de Sète, une cité thermale qui a inspiré le nom de la marque. Dans cette région touristique, la marque a rapidement trouvé sa clientèle : les touristes.
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Devant les locaux de Meta, à Menlo Park (Californie), aux Etats-Unis, en octobre 2021. NOAH BERGER/AFP
L’entreprise Telus International, chargée de modérer une partie des contenus publiés sur Facebook et Instagram, va supprimer plus de 2 000 postes à Barcelone, après la rupture du contrat qui la liait à leur maison mère, le groupe Meta, a-t-on appris, lundi 5 mai, de source syndicale.
Lors d’une réunion lundi matin, la direction de Telus « a présenté formellement un plan social » affectant précisément « 2 059 personnes » sur son site de Barcelone, dans le nord-est de l’Espagne, a annoncé le syndicat Commissions ouvrières (CCOO), dans un communiqué. Il s’agit de la « totalité des salariés effectuant des tâches de modération » pour Facebook et Instagram depuis le site barcelonais de Telus International, filiale du géant canadien des télécoms Telus, ajoute l’organisation syndicale.
Selon CCOO, qui dit avoir signé un principe d’accord prévoyant « la plus haute indemnisation légale » possible pour les salariés, ce plan social a été décidé après l’annulation du contrat liant Telus à Meta, maison mère de Facebook, Instagram et WhatsApp. L’annulation de contrat avait été annoncée au début du mois d’avril par plusieurs syndicats, qui avaient déjà avancé le chiffre de 2 000 suppressions de poste en précisant que le nombre exact de personnes affectées devait faire l’objet de négociations.
Telus ne confirme pas le nombre de suppressions de poste
Interrogé par l’Agence France-Presse (AFP), un porte-parole de Telus avait alors refusé de confirmer ce chiffre, assurant que les discussions étaient en cours et que Telus continuait de travailler « depuis d’autres localisations » avec ce « client », dont il n’avait pas donné l’identité. Sollicité lundi, ce porte-parole a de nouveau refusé de donner le nombre exact de suppressions de poste.
« La priorité reste de soutenir les membres de l’équipe touchés » en leur offrant « une assistance complète, y compris des opportunités de relocalisation pour le plus grand nombre possible de personnes sans affecter leurs indemnités », a-t-il assuré. Contacté par l’AFP, Meta n’avait pas donné suite lundi à la mi-journée.
Le groupe américain a annoncé en janvier la fin du fact-checking aux Etats-Unis et mis à jour son règlement et ses pratiques sur la modération des contenus, afin d’écarter moins de messages et de publications susceptibles de faire entorse à ses standards. « Trop de contenus étaient censurés alors qu’ils n’auraient pas dû l’être », avait alors justifié le groupe – une décision largement vue comme un moyen de contenter Donald Trump, très critique de la politique de modération de Meta ces dernières années. A la fin d’avril, le conseil de surveillance de Meta a cependant appelé la direction du groupe à mesurer les possibles effets sur les atteintes aux droits humains de la suppression de son programme de fact-checking et de l’assouplissement de la modération sur ses plateformes.
La ministre du travail, Astrid Panosyan-Bouvet, lors d’une séance de questions au gouvernement, à l’Assemblée nationale, le 8 avril 2025. THOMAS SAMSON/AFP
Depuis son arrivée au ministère du travail en septembre 2024, Astrid Panosyan-Bouvet répète que le dialogue social constitue un marqueur de son action. L’agenda gouvernemental lui offre une occasion de concrétiser ce leitmotiv. Elle devait présenter, mercredi 7 mai, en conseil des ministres, un projet de loi issu de trois compromis conclus à la mi-novembre 2024 par les syndicats et le patronat, sur l’emploi des seniors, les élus du personnel dans les entreprises et l’indemnisation des chômeurs. Le texte va, en principe, commencer à être examiné, à partir du 21 mai, en commission au Sénat.
Comme l’avait promis l’exécutif, le projet de loi en question demeure fidèle au contenu des mesures élaborées à l’automne 2024 par les organisations d’employeurs et de salariés. Ainsi en va-t-il de l’accord sur l’activité des salariés en fin de carrière, avalisé par tous les acteurs sociaux – sauf la CGT. Sur cette thématique, Mme Panosyan-Bouvet veut d’ailleurs avancer, avec, en particulier, une campagne de communication dont le lancement est programmé dans quelques jours, le but étant que la France cesse de faire figure de mauvais élève en la matière. Notre pays « a rattrapé son retard par rapport à l’Allemagne chez les 50-59 ans », déclarait, mardi, la ministre dans Le Parisien-Aujourd’hui en France. Mais il y a « un décrochage très net à partir de 61 ans », déplorait-elle. Moins de 40 % des personnes de cette tranche d’âge occupent un poste dans l’Hexagone, alors que cette proportion est très supérieure à 50 % outre-Rhin.
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Réalisation d’une fécondation in vitro au laboratoire Drouot de l’hôpital des Diaconesses Croix-Saint-Simon, à Paris, en 2023. « LE MONDE »
Les députés ont adopté à l’unanimité, lundi 5 mai au soir, une proposition de loi visant à sécuriser la protection des droits des salariés engagés dans une procréation médicalement assistée (PMA) ou une adoption. Le texte ouvre, par ailleurs, certaines possibilités d’absence durant un parcours de PMA aux hommes.
« Ces parcours sont longs, ils sont éprouvants physiquement, psychologiquement et émotionnellement. Et, face à cela, les personnes concernées sont encore trop souvent confrontées à l’incompréhension, au silence, voire à la discrimination dans leur parcours professionnel », a défendu à la tribune la rapporteuse macroniste de la proposition de loi Prisca Thevenot (Ensemble pour la République).
« Trop souvent, l’annonce d’une grossesse expose encore à des comportements discriminants : refus de promotion, mise au placard, refus de formation, fin de contrat », a abondé la ministre du travail, Astrid Panosyan-Bouvet, qui soutenait le texte. La proposition de loi a été adoptée à l’unanimité des 127 députés présents de tous les groupes. Elle doit maintenant être examinée par le Sénat.
Les autorisations d’absence étendues aux hommes
Afin de combler un vide juridique, le texte prévoit de graver dans la loi plusieurs mesures au profit des « salariés engagés dans un projet parental dans le cadre d’une assistance médicale » ou « d’une adoption », qui seraient ainsi protégés contre des refus d’embauche ou des ruptures de contrat lors d’une période d’essai. La proposition de loi vise aussi à garantir leur droit de ne pas révéler un état de grossesse, ou à ne pas subir certaines mutations ou affectations.
« Les hommes qui doivent subir des traitements médicaux dans le cadre d’un parcours PMA seront eux aussi protégés, ainsi que les personnes, hommes ou femmes, qui sont dans un parcours d’adoption », a précisé Mme Thevenot. Un autre article étend aux hommes certaines possibilités d’absence pour recevoir des traitements médicaux dans le cadre d’une PMA.
La proposition prévoit également que les salariés engagés dans une procédure d’adoption puissent bénéficier « d’autorisations d’absence pour se présenter aux entretiens obligatoires nécessaires à l’obtention de l’agrément », dont le nombre maximal devra être fixé par décret.
Bernard Arnault lors de la présentation des résultats de LVMH, le 17 avril 2025 THIBAUD MORITZ / AFP
La crise du cognac et le trou d’air des ventes de champagne secouent le leader du secteur, le groupe LVMH. Le géant du luxe, soucieux de réduire ses coûts, a annoncé son intention de supprimer à terme 1 200 postes dans sa filiale Moët Hennessy qui regroupe ses activités vins et spiritueux, soit plus de 12 % de ses effectifs estimés à 9 400 salariés. Un projet dévoilé dans un message adressé aux salariés, mercredi 30 avril, selon les informations de La Lettre. Ces suppressions de postes se feraient, selon la direction, sans plan social, en comptant sur le non-remplacement des départs.
Le coup est rude pour une activité qui volait de record en record, portée par le succès du cognac aussi bien en Chine qu’aux Etats-Unis. LVMH prônait, alors, le développement à marche forcée du vignoble charentais face à ses prévisions d’une croissance continue des ventes. Las. En 2022, les premiers signes d’essoufflement sont apparus. Avant de faire place à une forte décélération de la progression des exportations sur ces deux marchés-clés, après le choc de la crise liée au Covid-19, puis celui de l’inflation, assortie de la volonté de Pékin de taxer les importations.
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A la gare Montparnasse, à Paris, le 6 mai 2025. ABDUL SABOOR / REUTERS
La SNCF a prévu de faire rouler plus de neuf TGV sur dix en France pour le premier jour de la grève des contrôleurs, vendredi 9 mai, et a promis de permettre à tous ses clients dont le train a été annulé d’en réserver un autre le jour même, sans frais. SNCF Voyageurs a également promis d’offrir un bon de réduction de 50 % sur leur prochain voyage à toutes les personnes subissant une annulation.
Environ 60 % des chefs de bord se sont déclarés grévistes sur le TGV, vendredi. La SNCF a pourtant assuré « que tous les voyageurs pourront voyager le jour prévu vers leur destination ». Le syndicat SUD-Rail et un collectif de contrôleurs baptisé Collectif national ASCT (CNA) ont appelé à la grève les 9, 10 et 11 mai pour réclamer une augmentation de leur prime de travail et une meilleure anticipation de l’organisation des plannings, trop souvent modifiés à la dernière minute d’après eux.
Selon la direction du groupe public, le taux de grévistes devrait dépasser 60 % le samedi, avant un retour au niveau de vendredi le dimanche. Sur l’ensemble du week-end, la direction prévoit un trafic normal à 96 % sur les TGV. La plupart des trains pourront rouler grâce au déploiement de volontaires, cadres dans l’entreprise, qui ont reçu des formations spéciales d’une journée pour remplacer les contrôleurs grévistes dans les trains. Les trains régionaux, qui peuvent circuler sans chef de bord, rouleront eux normalement vendredi et samedi ainsi que les trains Intercités.
Le trafic régional et francilien peu touché
Le réseau francilien de la SNCF (Transilien), qui comprend plusieurs lignes ou portions de RER, doit aussi connaître un trafic normal, a déclaré la SNCF. La CGT-Cheminots, première organisation syndicale à la SNCF, a d’ores et déjà prévu une poursuite de la mobilisation en juin. L’organisation a lancé, mercredi, un appel à la grève le 4 juin pour les conducteurs – en marge d’une table ronde consacrée à la prime dont ils bénéficient –, le 5 juin pour toutes les catégories de cheminots – avec des revendications portant sur les salaires ou l’amélioration des conditions de travail – et le 11 juin pour les contrôleurs.
Au début de cette semaine, une grève des conducteurs à l’appel de la CGT-Cheminots avait provoqué des perturbations dans plusieurs régions comme les Hauts-de-France ou l’Ile-de-France. D’après SNCF Voyageurs, « environ neuf TER sur dix auront circulé en France [pendant cette grève], et environ huit Transilien [trains de banlieue parisienne] sur dix, avec des disparités selon les régions ou les lignes ». Mercredi, SUD-Rail revendiquait 40 % de conducteurs grévistes dans tout le pays et jusqu’à un train régional sur deux annulé en Ile-de-France.
Un magasin Auchan, à Toulouse, le 28 novembre 2013. REMY GABALDA / AFP
Le distributeur Auchan a annoncé, jeudi 8 mai, la fermeture de 25 de ses supermarchés en Espagne, dans le cadre d’un plan de restructuration qui se traduira par plus de 700 suppressions de postes. « Le commerce vit une profonde transformation » qui nécessite de « s’adapter à ces nouvelles habitudes d’achat qui font que les consommateurs préfèrent des établissements plus petits et pratiques », explique dans un communiqué le distributeur, implanté en Espagne sous le nom d’Alcampo.
Pour cette raison, Auchan a décidé de réorganiser ses activités dans ce pays par un plan répondant « aux nouvelles tendances de consommation », qui « impliquera la fermeture de 25 supermarchés en difficulté » et « affectera 710 employés, sur un effectif total de 23 300 », ajoute-t-il. Selon le distributeur originaire du nord de la France, les sites concernés font partie d’un « lot de 224 supermarchés » acquis en 2023, parmi lesquels figuraient des supermarchés qui « ne correspondaient pas à son modèle » ou dont « l’emplacement n’était pas idéal ».
« Continuer à croître »
Cette « transformation est essentielle pour récupérer les résultats et garantir une croissance durable dans chacun des magasins », insiste le groupe français, qui réaffirme malgré tout « sa volonté de continuer à croître et à créer de la valeur » sur le marché espagnol.
Le syndicat Commissions ouvrières (CCOO), à qui ce plan social a été communiqué, a déclaré dans un communiqué vouloir « aborder cette situation difficile, qui est nouvelle dans l’entreprise, en gardant à l’esprit que l’objectif principal est le maintien de l’emploi ». « Dans le cas où des travailleurs devraient quitter l’entreprise », il faut « qu’ils le fassent dans les meilleures conditions possibles », insiste le syndicat.
A 18 heures, c’est la pause. Les travailleurs quittent leurs machines à coudre, laissent derrière eux les piles de tissu rayé bleu et blanc ou uni mauve, et les tas de pochettes plastiques estampillées Shein qui seront reçues à l’autre bout du monde. Ils dévalent les escaliers par groupes de deux ou trois. Certains vont manger à la cantine aménagée au pied de cet immeuble de huit étages, dont chaque niveau est occupé par une petite dizaine d’ateliers travaillant pour les champions chinois de la fast-fashion.
D’autres préfèrent prendre l’air et changer de cuisine. Les serveurs des gargotes alentour connaissent les horaires, ils sont à l’affût. La nuit qui tombe, les enseignes éblouissantes, le flux continu de scooters électriques et les ouvriers qui sortent dîner donnent à ce quartier de Canton (Guangzhou), entièrement consacré à l’industrie textile, son atmosphère vibrante.
Dong, elle, a choisi de repasser à son dortoir qui est à cinq minutes à pied pour se poser un peu. A Hezhou d’où est originaire sa famille, à 300 kilomètres de là, dans la région du Guangxi, les opportunités de travail sont très limitées. Alors, à 18 ans, elle était partie pour Canton, accompagnée par sa sœur aînée qui y avait déjà trouvé du travail. Elle en a 21 aujourd’hui. En chemisier bleu ouvert sur un débardeur blanc, pointes des mèches décolorées, elle est souriante et ne se plaint pas, mais confie que les journées sont longues, le rythme usant : « Je suis fatiguée, mais si je ne me fatiguais pas je ne gagnerais pas ma vie, car je n’ai pas de compétences très spécifiques. »
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L’usine chimique Vencorex, à Pont-de-Claix (Isère), le 12 mars 2025. OLIVIER CHASSIGNOLE / AFP
Que va devenir la mine de sel d’Hauterives (Drôme), après l’épilogue du redressement judiciaire du chimiste Vencorex ? Le 10 avril, en entérinant une reprise à la marge des activités de Vencorex au profit de son principal concurrent, le chinois Wanhua, synonyme de 400 suppressions de postes, le tribunal de commerce de Lyon a laissé cet important gisement de sel dans l’impasse.
Gérée par une filiale épargnée par la procédure, la mine avait pour seul client l’usine de Pont-de-Claix (Isère), qu’elle alimentait via un saumoduc de 82 kilomètres de long. L’usine tirait ensuite de la saumure, par électrolyse, des produits dérivés comme le chlore, la soude et l’hydrogène.
Pendant le redressement judiciaire de Vencorex, de nombreux industriels du sel, qui auraient pu être intéressés par ce gisement, ont été approchés par la direction et les services de l’Etat pour reprendre la concession. Mais les discussions se sont heurtées à la complexité de l’infrastructure et aux coûts élevés d’exploitation, couplés à l’incertitude du devenir de la plateforme chimique dans son ensemble. Certains clients de Vencorex, et en premier lieu son voisin Arkema, sont partis chercher leur matière première ailleurs. Pour son site de Jarrie (Isère), Arkema se fournit désormais dans une mine de sel allemande exploitée par une entreprise polonaise.
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