Budget 2025 : François Bayrou renonce aux 4 000 suppressions de postes d’enseignants

Le premier ministre, François Bayrou, au Sénat, à Paris, le 15 janvier 2025.

Le gouvernement de François Bayrou ne défendra pas de baisse du nombre d’enseignants dans le budget 2025. Devant le Sénat, où il avait été interpellé par le président du groupe socialiste, Patrick Kanner, à propos du budget de l’éducation nationale, le premier ministre a annoncé, mercredi 15 janvier, qu’il était « prêt à renoncer aux 4 000 suppressions de postes » de professeurs prévues dans le projet de loi de finances 2025, élaboré par le gouvernement Barnier. « Je veux faire un geste de bonne volonté », a fait valoir le Béarnais, toujours en quête d’un accord de non-censure avec les élus socialistes, qui demandaient une annulation de ces réductions d’effectifs à l’éducation nationale.

Cette déclaration du nouveau locataire de Matignon met fin à vingt-quatre heures de confusion sur un sujet dont il avait fait l’impasse, mardi 14 janvier, dans son discours de politique générale à l’Assemblée nationale, en dépit d’attentes très fortes sur les bancs de la gauche, comme parmi les acteurs de l’école. « Je veux savoir où nous en sommes de la suppression des 4 000 postes dans l’éducation », l’avait interrogé le président du groupe socialiste, le député des Landes Boris Vallaud, après son discours.

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Le groupe qui détient Yves Rocher met en vente l’enseigne Petit Bateau

La démographie française complique les affaires des enseignes de mode enfantine. Au lendemain de la publication d’une étude de l’Institut national de la statistique et des études économiques démontrant la baisse des naissances en France en 2024, de 2,2 %, à 663 000 naissances, le groupe Rocher a dévoilé son projet de céder Petit Bateau, mercredi 15 janvier. Connue pour ses articles de layette et ses marinières pour enfants, la marque aux 370 points de vente ne fait plus partie des priorités du groupe présidé par Bris Rocher, petit-fils du fondateur de l’enseigne de produits cosmétiques Yves Rocher, et pilier de la société.

Désormais, le groupe Rocher entend se concentrer sur le seul marché des produits de beauté. A ce titre, il entend également céder Stanhome, marque créée en 1931 et spécialisée dans les produits d’entretien vendus à domicile. Yves Rocher l’avait rachetée en 1997.

Petit Bateau est, elle, dans le giron du groupe depuis 1988. Les produits de la marque sont fabriqués dans deux usines détenues par le groupe, à Troyes (Aube) et à Tenmar, près de Marrakech au Maroc, ainsi que par un sous-traitant à Sfax, en Tunisie. L’essentiel de son activité est réalisé en France (55 % de ses ventes), devant le reste de l’Europe (35 %) et le Japon (10 %). Elle emploie 2 300 personnes, dont 1 400 en France. « En 2024, l’ensemble des filiales Petit Bateau sont en croissance », assure le distributeur. Mais, en dépit de ces performances et de sa notoriété, l’enseigne aux 250 millions d’euros de chiffre d’affaires doit désormais sortir du conglomérat.

Accord de gestion des emplois

A l’issue de ces cessions, le groupe Yves Rocher ne détiendrait plus que quatre marques de produits cosmétiques : Yves Rocher, Arbonne, Sabon et Dr. Pierre Ricaud. Ce projet intervient « dix-huit mois après l’évolution de sa gouvernance », lors de la dissociation des postes de président et de directeur général, en juin 2023, et après avoir mené « avec succès (…) la restauration financière » du groupe, précise la société, par communiqué.

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La famille Gougeon, plombiers de père en fils depuis 1890

Dans le préfabriqué installé sur le chantier de rénovation de la préfecture de l’Eure, à Evreux, c’est au tour de Philippe Gougeon, 63 ans, patron d’une entreprise de plomberie et chauffage, de prendre la parole. Chaque vendredi matin, le maître d’œuvre du client et les artisans font un point sur l’avancée des travaux, en composant avec leurs contraintes respectives. La découverte de mérule, un champignon qui se nourrit de bois, a déjà causé un an et demi de retard au chantier, et le chef de projet est intraitable : un nouveau décalage du calendrier n’est pas négociable. Après plus de trente années à la tête de l’entreprise familiale, durant lesquelles il s’est employé à faire exister son affaire face à la concurrence des grands groupes, Philippe Gougeon est rompu à l’exercice.

Philippe Gougeon, 63 ans, à la fin de la réunion hebdomadaire entre le chef de projet et les artisans, à Evreux, le 11 octobre 2024.

Le métier de plombier-chauffagiste coule dans les veines de la famille Gougeon depuis cinq générations. En 1890, Emile, arrière-grand-père de Philippe, crée une petite entreprise de plomberie et zinguerie à Gaillon (Eure). A l’époque, il étamait aussi les couverts, alors faits de simple acier, pour empêcher leur oxydation. En 1932, au décès d’Emile, son épouse, Louise, qui tenait une quincaillerie, reprend l’entreprise avec Daniel, l’un de leurs fils, âgé d’une vingtaine d’années.

Quand survient la seconde guerre mondiale, Daniel est affecté à Guéret pour travailler dans une usine de construction de bombes. Lorsque les nazis occupent le sud de la France, Daniel remonte à Gaillon et y relance son commerce. Après la guerre, l’entreprise se diversifie pour prendre part à la reconstruction. A cause des bombardements, « il y avait du travail en couverture : ardoise, tuile, zinc, plomb », se souvient Bernard, le fils de Daniel, qui intègre la société à cette époque, à l’âge de 15 ans, en commençant par aider à la comptabilité.

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Pour la rentrée 2025, des suppressions de postes dans les écoles, des créations dans les collèges

La ministre de l’éducation nationale, Elisabeth Borne, à l’Assemblée nationale, à Paris, le 15 janvier 2025.

Avec un mois de retard sur le calendrier habituellement millimétré de l’éducation nationale, les acteurs de l’école savent désormais de quels moyens ils disposeront pour assurer la rentrée scolaire 2025. Le ministère de l’éducation nationale a présenté, lors d’un comité social d’administration ministériel organisé vendredi 17 janvier, une répartition des moyens d’enseignement qui tient compte de l’annulation, après un arbitrage du premier ministre, François Bayrou, des 4 000 suppressions de postes d’enseignants prévues dans le budget présenté en octobre 2024 par le gouvernement de Michel Barnier.

Supprimer 4 000 postes d’enseignant « aurait fragilisé notre politique éducative », a déclaré la nouvelle locataire de la Rue de Grenelle, Elisabeth Borne, devant les organisations syndicales lors du comité social d’administration, défendant au contraire « une opportunité unique » offerte par la situation démographique : « celle de mieux accompagner les territoires et les élèves les plus fragiles ».

La décision de préserver les effectifs de professeurs en dépit de l’affaissement du nombre d’élèves – 92 000 de moins sont attendus à la rentrée 2025 – rompt avec la ligne dessinée par les gouvernements qui se sont succédés depuis 2022. A l’automne 2023, les services de Matignon – alors dirigé par Elisabeth Borne – avaient ainsi commandé à l’inspection générale des finances et à l’inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche une « revue des dépenses » étudiant différents scénarios destinés à tirer parti de la diminution du nombre d’élèves pour supprimer des postes d’enseignant et ainsi faire des économies budgétaires.

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ChatGPT à l’assaut des marchés : pourquoi l’IA n’est pas près de remplacer les tradeurs

Le boom de l’intelligence artificielle générative (IAG) signe-t-il le retour en grâce de la gestion active ? Quelques instructions (ou prompts) suffisent pour demander à ChatGPT des recommandations sur une action, un marché, voire une stratégie offensive prenant le marché à revers. « L’IAG ouvre des champs nouveaux. Tous les acteurs de la finance regardent ça, de près plutôt que de loin », confirme Alain Bokobza, responsable mondial de la stratégie d’allocation d’actifs chez Société générale CIB.

Depuis plusieurs années déjà, les algorithmes permettent aux investisseurs professionnels d’enrichir leurs analyses en « digérant » pour eux des données non chiffrées : du texte (publications, enquêtes de conjoncture), de l’image (vues satellite) ou de l’audio (propos d’un dirigeant lors d’une émission de télé ou de radio).

« Ces informations sont transformées en signaux positifs ou négatifs. L’analyse d’images satellite, par exemple, permet de mesurer la déforestation ou les émissions carbone imputables à une entreprise, et le risque sous-jacent », explique Marie Brière, directrice scientifique du programme FaIR (Finance and Insurance Reloaded) sur la digitalisation de la finance à l’Institut Louis-Bachelier.

Ajustements en temps réel

L’analyse de sentiment entraîne l’apparition de nouveaux comportements. En 2023, des chercheurs américains ont ainsi montré que les entreprises adaptaient leur langage à l’audience « machine » en évitant, dans leurs communiqués, de recourir aux mots à connotation négative.

Les algorithmes peuvent rendre les marchés dans leur ensemble plus efficients, la puissance d’analyse des nouveaux moteurs d’intelligence artificielle (IA) permettant de repérer et de corriger certaines anomalies : une information positive ou négative passée inaperçue, un écart de prix ponctuel selon qu’une même action est cotée à Paris ou à New York… Les ajustements se font de plus en plus vite.

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« Avant, le tradeur se référait à des indices de production ou de consommation mensuels. A présent, des robots analysent en temps réel le taux de remplissage des parkings des supermarchés, ou les flux de porte-conteneurs sur l’océan. L’information s’incorpore au fur et à mesure dans les prix. Cette information peut toutefois être faussée, par exemple quand le ciel est nuageux », décrit Marie Brière. Mais, dans cette masse d’informations de court terme, les investisseurs doivent savoir « faire la différence entre le bruit et les informations discriminantes », glisse Alain Bokobza.

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France Télécom : la Cour de cassation reconnaît le « harcèlement moral institutionnel »

L’ex-PDG de France Télécom, Didier Lombard, au tribunal de Paris, le 11 mai 2022.

Dans une décision rendue mardi 21 janvier, la chambre criminelle de la Cour de cassation a rejeté les pourvois formés par l’ex-PDG de France Télécom, Didier Lombard, son numéro deux, Louis-Pierre Wenès, et deux autres cadres, après leur condamnation par la cour d’appel de Paris le 30 septembre 2022, pour « harcèlement moral institutionnel », soit « un harcèlement qui résulte d’une politique d’entreprise conduisant, en toute connaissance de cause, à la dégradation des conditions de travail des salariés. »

Les deux anciens dirigeants, ainsi que cinq cadres de France Télécom et l’entreprise (devenue Orange en 2013) poursuivie en qualité de personne morale, avaient été renvoyés devant la justice, à la suite d’une plainte déposée par le syndicat SUD-PTT en septembre 2009, dénonçant « des méthodes de gestion d’une extraordinaire brutalité pour provoquer et accélérer le départ d’un grand nombre d’agents. »

Elle visait les conditions dans lesquelles avaient été mis en place les plans de restructuration consécutifs à la privatisation de France Télécom, en 2004, qui prévoyaient le départ de 22 000 employés (sur quelque 120 000 agents). A l’instruction, 39 personnes avaient été retenues en qualité de victimes, dont 23 avaient plus de 50 ans et 19 qui s’étaient donné la mort entre 2007 et 2010.

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Les salariés d’Hatier hostiles à leur déménagement

Devant le siège des éditions Hatier, rue d’Assas, dans le 6ᵉ arrondissement, à Paris, en mai 2023.

Premiers sérieux tours de vis budgétaires chez Hachette depuis que Vivendi, le groupe du milliardaire breton Vincent Bolloré, en a pris le contrôle, à la fin de 2023. Les salariés d’Hatier – l’éditeur du fameux manuel d’orthographe Bescherelle – ont fait grève, mardi 21 janvier, pour protester contre le déménagement prévu à la mi-2025 des effectifs de cette filiale à Vanves (Hauts-de-Seine), au siège d’Hachette Livre. La direction de Vivendi compte, en effet, vendre le bel immeuble rue d’Assas, à Paris, dans le 6e arrondissement, qui abrite les éditions Hatier, acteur important de l’édition scolaire et parascolaire. Une assemblée générale était prévue mardi 21 janvier à midi, également en présence des représentants des salariés de la maison mère, Hachette.

Ce déménagement concerne également trois autres filiales du numéro un français de l’édition : Kwyk, un site d’exercices interactifs destiné à l’enseignement secondaire, Rageot, qui détient un catalogue de fictions pour la jeunesse écrites par des auteurs contemporains, ainsi que Didier Jeunesse, un éditeur de livres jeunesse et de CD de musique classique et de comptines du monde. Avec Hatier, ce sont 300 salariés qui sont concernés par ce déménagement dans les locaux d’Hachette Livre, actuellement occupés par 800 salariés.

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Pour les jeunes qui vivent hors d’Ile-de-France, la galère de trouver un emploi à la hauteur de leur diplôme

Jamais elle n’aurait imaginé que la traversée du désert serait si longue. Quand elle valide son master de design, en 2016, dans une école supérieure publique de Montauban, Lucie (qui n’a pas souhaité donner son nom de famille) connaît un véritable passage à vide. En Occitanie, région où elle vient de finir ses études et dont elle est originaire, les offres d’emploi correspondant à son niveau de qualification sont rares, « pour énormément de demandes ». Dans son domaine, elle constate qu’une seule région concentre la plupart des postes : l’Ile-de-France. Mais, pour cette fille d’un magasinier et d’une aide à domicile, il est inenvisageable de « monter sur Paris ». « Cela aurait demandé trop de sacrifices : j’avais un prêt étudiant de 10 000 euros à rembourser, et mes parents n’auraient pas pu m’aider à assumer le coût de la vie là-bas », confie Lucie.

Après avoir pris un job de vendeuse, faute d’offres dans sa discipline, elle accepte de déménager en Bretagne pour un CDD d’assistante graphiste, payé « pas beaucoup plus que le smic ». Elle enchaîne sur plusieurs contrats courts au salaire guère plus élevé, « malgré un bac + 5 ». Quatre ans après sa sortie d’école, insatisfaite, elle choisit finalement de se lancer à son compte à La Rochelle, dans la création de logos et le conseil pour des collections de prêt-à-porter. « Ça commence à bien marcher, même si ce n’est pas simple tous les jours », raconte aujourd’hui la graphiste de 31 ans, qui ne peut s’empêcher de constater combien l’insertion fut plus facile pour ses camarades ayant déménagé à Paris.

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ONG et compagnies aériennes s’affrontent à propos de la future taxe sur les billets d’avion

Les grandes manœuvres ont repris dans le transport aérien. Défenseurs de l’environnement, d’un côté, compagnies aériennes, aéroports et industriels de l’aéronautique, de l’autre, se confrontent de nouveau autour de la taxe sur le transport aérien. A l’instar de l’ONG Réseau Action Climat (RAC), les associations de défense de l’environnement redoutent « un potentiel allégement du taux de la TSBA [taxe de solidarité sur les billets d’avion] dans le futur projet de loi de finances » qui doit être prochainement présenté par le gouvernement Bayrou.

Le premier projet de TSBA, préparé par le précédent gouvernement de Michel Barnier, n’a pas survécu à la motion de censure votée début décembre 2024 par les députés. A l’origine, le gouvernement Barnier, pour combler une partie du déficit, souhaitait récupérer 1 milliard d’euros supplémentaires, dont 850 millions auprès des compagnies aériennes et 150 millions pris dans les caisses des jets privés.

Ambitions revues à la baisse

Le nouveau premier ministre, François Bayrou, serait désormais moins enclin à frapper aussi fort au portefeuille des acteurs du transport aérien. Le RAC craint que le gouvernement revoie ses ambitions à la baisse en reprenant la version du texte votée par le Sénat, lequel avait raboté de 250 millions d’euros le produit de la future TSBA. Cette dernière ne rapporterait plus que 750 millions d’euros, dont 600 millions payés par les compagnies aériennes.

Les sénateurs avaient drastiquement limité les effets de la taxe. Ainsi, la TSBA sur les vols dans l’Union européenne ne dépasserait pas 5,30 euros par passager, contre 9,50 euros dans le projet initial ; aujourd’hui, les compagnies doivent s’acquitter d’une taxe de 2,50 euros par passager. « C’est une décision incompréhensible, s’alarme Alexis Chailloux, responsable pour l’aérien et le ferroviaire au RAC. Nous espérons que le gouvernement arbitrera dans le sens le plus favorable aux finances publiques et en faveur des objectifs de baisse des émissions de gaz à effets de serre. »

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Cinq ans après le Covid-19, les salariés du jeu vidéo luttent pour la défense du télétravail

Il y a presque cinq ans, confrontée aux premiers confinements liés au Covid-19, l’industrie du jeu vidéo adoptait massivement et dans la précipitation le recours au télétravail. Le temps a passé, les années de la pandémie, économiquement fastes pour le secteur, ont pris fin, une période de transition économique incertaine s’est ouverte, et voilà que la plupart des grandes entreprises se décident à faire revenir leurs salariés au bureau. Au grand dam des premiers concernés.

En France, les employés du mastodonte Ubisoft et leurs syndicats se mobilisent depuis quelques mois contre ce qu’ils considèrent comme un retour forcé au présentiel. L’entreprise a en effet annoncé en septembre qu’elle souhaitait revoir à l’échelle mondiale sa gestion du télétravail et obliger ses effectifs français à regagner physiquement ses différentes antennes de l’Hexagone au moins trois jours par semaine (contre deux pour environ 80 % de ses salariés français, depuis 2021). Plusieurs grèves ont eu lieu depuis, et des négociations sont toujours en cours sur une question qui cristallise chez le géant français du jeu vidéo bien d’autres tensions.

Ce rétropédalage sur le travail à distance n’est pas circonscrit à Ubisoft, loin de là : chez Spiders, autre acteur français, sont régulièrement dénoncées des menaces sur le télétravail ; à l’étranger, le studio Rockstar Games, à qui l’on doit la franchise Grand Theft Auto, a annoncé en février 2024 sa volonté d’imposer cinq jours de présence obligatoires par semaine à sa main-d’œuvre ; un an, voire deux ans plus tôt, ce sont des colosses du secteur comme Blizzard Entertainment et Riot Games qui adoptaient des politiques similaires.

Des « licenciements maquillés » selon des salariés

Pourquoi le secteur du jeu vidéo, comme celui de la technologie, fait-il aujourd’hui marche arrière sur le télétravail ? Certains patrons invoquent des préoccupations en matière de productivité ou de culture d’entreprise. Contactée, la direction d’Ubisoft, quant à elle, met en avant « les avantages uniques d’être ensemble sur site, notamment la cohésion, l’efficacité de la collaboration, l’intégration et la formation des employés ». Des arguments qui peinent à convaincre une grande partie de ses salariés habitués au télétravail, et dont certains vivent désormais loin des bureaux de leur employeur, voire n’y ont jamais mis les pieds.

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