Bridgestone : un « accord de méthode » pour discuter pendant cinq mois, selon Pannier-Runacher

Bridgestone : un « accord de méthode » pour discuter pendant cinq mois, selon Pannier-Runacher

La direction de Bridgestone et les salariés de son usine de Béthune ont signé un « accord de méthode » permettant de discuter pendant cinq mois de « scénarios alternatifs à la fermeture de l’usine », a affirmé dimanche 20 septembre la ministre déléguée à l’industrie, Agnès Pannier-Runacher, lors de l’émission « Le Grand Jury » RTL-Le Figaro-LCI.

La fermeture de l’usine de Béthune, qui emploie 863 personnes dans la fabrication de pneumatiques pour voitures, a été annoncée le 16 septembre par le fabricant japonais, qui a fait par de son intention de fermer en 2021 pour sauvegarder sa compétitivité en Europe. Une annonce dont le gouvernement et le président des Hauts-de-France, Xavier Bertrand, ont dénoncé le jour même « la brutalité, la pertinence et les fondements ».

« La direction est en train de s’organiser dans un processus de négociation », s’est félicitée Mme Pannier-Runacher, estimant que « cinq mois, ça rend les choses possibles. Le dialogue social est essentiel, il doit être fondé sur la confiance ».

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« Mobilisation absolue pour ce site »

La ministre a toutefois fustigé la méthode adoptée jusqu’ici par la direction du géant japonais. « Ce qui est inadmissible (…), c’est de ne pas avoir ouvert la discussion en amont de cette annonce brutale », a-t-elle jugé. « On savait que l’usine était en perte de vitesse » et les autorités avaient convié « la direction de Bridgestone à la table de discussions pour justement regarder comment on pouvait regagner de la productivité, de la compétitivité ».

Mme Pannier-Runacher a toutefois exclu que l’Etat rentre au capital de l’entreprise, une « fausse solution » qui ne « résout rien ». « Le cœur du sujet c’est d’avoir un projet industriel qui tienne la route », selon elle. Avec la ministre du travail Elisabeth Borne, elles se rendront lundi 21 septembre au matin à Béthune, « pour voir tout le monde (…) : les élus locaux, la direction locale » et « parler à la direction européenne [de l’entreprise] », a rappelé la ministre. « Il y a une mobilisation absolue pour ce site », selon le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, qui « croit à la pression politique » et souligne « une forme de concorde politique autour de ce dossier ».

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Le Monde avec AFP

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