Avec Go Sport, l’homme d’affaires bordelais Michel Ohayon se renforce dans la distribution

Avec Go Sport, l’homme d’affaires bordelais Michel Ohayon se renforce dans la distribution

Devant un magasin Go Sport, à Villeneuve-d’Ascq (Nord), en 2014.

Après le rachat, en août 2020, de la marque de prêt-à-porter Camaïeu, l’homme d’affaires bordelais Michel Ohayon est de nouveau au cœur d’une négociation de taille, révélée mercredi 10 mars. Le patron de la Financière immobilière bordelaise (FIB) est entré en discussion avec Rallye, la maison mère de Casino, afin d’acquérir l’enseigne Go Sport pour… 1 euro.

Ce dénouement est un soulagement pour Rallye, la holding de contrôle de Jean-Charles Naouri, qui va se séparer d’une filiale non stratégique sans avoir à la recapitaliser. Ce prix de 1 euro sur lequel les parties se sont entendues pour mener des négociations exclusives prévoit qu’il n’y aura « aucune garantie de passif à la charge de Rallye ». Et pour cause, le contexte sanitaire et les restrictions d’ouverture, depuis un an, pour les magasins non alimentaires ont nettement alourdi la dette de Go Sport.

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Or, dans les plans de sauvegarde de Rallye et des différentes holdings de M. Naouri, validés en mars 2020 par le tribunal, cette cession future faisait partie du nouvel équilibre, même si rien n’était écrit noir sur blanc.

Cela fait plusieurs années que Jean-Charles Naouri souhaitait se séparer de Go Sport, qui a intégré Rallye lors du rachat du groupe Genty-Cathiard, en 1990. Céder donc, mais pas auprès de n’importe qui : en le proposant à un acteur qui pourra poursuivre son développement. Créé en 1978, ce spécialiste de la distribution d’articles de sport exploite, en France, 85 magasins en propre et 48 magasins en franchise, mais aussi l’enseigne Endurance Shop (45 magasins affiliés), et possède 45 franchisés à l’international. Avec ses 2 000 salariés, Go Sport a réalisé un chiffre d’affaires de 625 millions d’euros en 2019.

Coincé entre Decathlon et Intersport

Cependant, pour pouvoir donner des perspectives de rentabilité future aux acheteurs, il fallait au préalable remettre l’entreprise sur les rails. Or, Go Sport a du mal à trouver sa voie, coincé avec ses 5 % de parts de marché en France entre les deux géants : d’un côté, Decathlon, très puissant sur ses propres marques, et, de l’autre, Intersport, fort dans le textile et les promotions.

Tout s’est accéléré en 2019. Go Sport a d’abord cédé, en février, sa filiale Courir au fonds Equistone. Au même moment, un management de transition du cabinet Prospheres a été nommé à la place du PDG André Ségura, en poste depuis 2013, pour remettre à plat la stratégie. Et, en septembre, Go Sport a vendu sa filiale polonaise au groupe russe Sportmaster.

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LJD

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