L’Elysée assure que le jeune chômeur ayant rencontré Macron va se voir proposer un emploi

Emmanuel Macron lors des journées du patrimoine à l’Elysée le 15 septembre.

« Je traverse la rue, je vous en trouve ! », avait lancé samedi Emmanuel Macron à un jeune horticulteur déplorant ne pas trouver de travail. Sorti de l’anonymat par sa rencontre avec le président, filmée et largement diffusée dans les médias, le chômeur de 25 ans a été mis en relation par l’Elysée avec la fédération d’horticulture, qui s’engage à lui proposer un emploi, a fait savoir mardi 18 septembre la présidence.

Jonathan Jahan a confirmé le même jour sur France 5 qu’il avait été « contacté trois fois » dans la journée par la Fédération des producteurs de l’horticulture, qui lui a assuré « qu’il y avait des postes à pourvoir dans le secteur » où il habite, autour de Montargis (Loiret).

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« La fédération s’engage à lui proposer un emploi »

L’horticulteur en recherche d’emploi avait rencontré samedi Emmanuel Macron dans le parc de l’Elysée à l’occasion des Journées du patrimoine. Après avoir pris connaissance de ses difficultés à trouver un emploi, le président lui avait suggéré de se réorienter pour chercher dans « l’hôtellerie, les cafés et la restauration » ou « le bâtiment ».

L’Elysée a annoncé mardi avoir été « contactée directement » par la fédération d’horticulture à la suite de cet échange. « Nous lui avons donné les coordonnées de Jonathan. La fédération s’engage à lui proposer un emploi dans la filière de l’horticulture », a précisé la présidence.

M. Jahan a dit sur France 5 avoir suivi les conseils du président et avoir déposé une vingtaine de CV dans des restaurants et cafés de Paris, en présence d’une caméra, mais sans obtenir de rendez-vous. Interrogé aussi sur BFMTV, le jeune homme s’est montré très critique envers Emmanuel Macron, qui « ne vit pas dans la réalité » mais « dans un monde de Bisounours ».

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Forum de l’emploi pour faciliter le recrutement fin septembre

Un forum de l’emploi va se dérouler le  mardi 25 septembre au parc des expositions de Vitré. C’est une opportunité pour les demandeurs d’emplois de rencontrer les entreprises qui recrutent.

Le prochain forum de l’emploi aura lieu mardi 25 septembre. Organisé par Pôle emploi, la Mission de l’emploi et de la formation (Meef), la Mission locale du Pays de Vitré, Cap Emploi 35 et les Points accueil emploi de Vitré, de Châteaubourg et d’Argentré-du-Plessis, l’événement doit intéresser autant les entreprises que les chercheurs d’emploi.

Les nouvelles entreprises

La grande majorité des entreprises déjà inscrites font partie de l’industrie, notamment agroalimentaire, précise Marie-Bénédicte Hédou. Mais chaque année, nous avons de plus en plus de représentants de la logistique et des transports.

Quelques entreprises de services à la personne auront également leur stand, comme le CCAS de Vitré, qui embauche.

« Plusieurs nouvelles entreprises auront aussi un stand cette année, ajoute la représentante de la Meef. Texier et Dalic à Vitré, Sanders qui a des sites sur Étrelles et Châteaubourg, et Sonelog, également sur Châteaubourg. »

Agriculteurs et paysagistes seront également présents.

« Seuls les artisans sont très peu représentés, mais c’est souvent parce qu’ils n’arrivent pas à dégager du temps pour tenir un stand toute une journée.»

Comme le précise la chargée de mission à la Meef, l’événement est aussi l’occasion pour les centres de formation de venir proposer leurs offres.

« De plus en plus d’entreprises passent par la formation pour embaucher, il est important que ces acteurs soient aussi représentés.»

L’alternance devrait également être un sujet traité au cours du forum.

 

Air France-KLM : Benjamin Smith renoue le dialogue avec les pilotes

Dans une vidéo adressée à tous les personnels, M. Smith a promis de dépenser chaque année la moitié de son salaire pour racheter des actions de la compagnie.

A peine installé, lundi 17 septembre, dans son fauteuil de directeur général d’Air France-KLM, le Canadien Benjamin Smith a mis la compagnie franco-néerlandaise à l’heure anglo-saxonne. Le nouveau patron n’a pas hésité à parler d’argent. Le sien. Un salaire de 900 000 euros complété par de plantureux bonus, soit un total de 4,5 millions d’euros par an qui avait choqué les salariés, auxquels la direction refuse toujours une augmentation de 5,1 %.

Dans une vidéo adressée à tous les personnels, il a promis de dépenser chaque année la moitié de son salaire pour racheter des actions de la compagnie. « J’ai déjà fait un investissement personnel en m’installant avec ma famille en France. Aujourd’hui, j’ai décidé d’en faire un autre en investissant la moitié de ma rémunération fixe dans le capital d’Air France-KLM », a déclaré M. Smith. Au total, il devrait consacrer tous les ans 450 000 euros à l’achat de titres Air France. « C’est une manière d’afficher ma confiance dans notre futur succès », a ajouté le directeur général.

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« Pour l’instant, le courant semble passer »

Plus encore qu’avec cette opération de communication, M. Smith a apporté la preuve qu’Air France-KLM était entrée dans une nouvelle ère, en choisissant de réserver sa première entrevue à Philippe Evain, le patron du Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL). Un geste auquel Jean-Marc Janaillac, ex-PDG du groupe, s’était toujours refusé depuis le début du conflit. L’entretien en petit comité a été « extrêmement cordial », s’est félicité M. Evain.

L’opération de séduction semble avoir porté ses fruits. « Pour l’instant, le courant semble passer » avec M. Smith, « c’est plutôt un bon signe », a-t-il poursuivi. Si les revendications des syndicats n’ont pas été évoquées « dans le détail », cette rencontre a démontré, selon M. Evain, que pilotes et direction « partagent ensemble l’envie de faire grandir Air France et de poursuivre son développement aussi loin que possible ».

En Allemagne, la piste de l’hydrogène pour remplacer les trains diesel

Le premier train à Hydrogène fabriqué par Alstom à son arrivée en gare de Bremerwörde en Allemagne, le 16 septembre.

Bremerwörde (Basse-Saxe, Allemagne)

Quand Ian et Diana Henry ont pris le train ce lundi 17 septembre, ils ignoraient qu’ils accomplissaient un geste historique. Ce couple de jeunes retraités de Basse-Saxe était tout surpris d’apprendre que, en montant dans cette nouvelle rame bleue de leur ligne habituelle, ils embarquaient dans l’un des deux premiers trains à hydrogène au monde à effectuer un service passagers. En effet, deux Coradia iLint – c’est leur nom commercial – roulent désormais sur la ligne régionale Cuxhaven-Buxtehude qui sillonne cette paisible campagne, via la petite ville de Bremerwörde.

« Je suis ravi de savoir qu’en faisant ce voyage je contribue à réduire les ouragans sur la planète », a plaisanté M. Henry en regardant une trentaine de journalistes conviés par le fabricant du train, le géant français du ferroviaire, Alstom, prendre d’assaut la voiture flambant neuve.

Si Alstom a fait venir la presse de toute l’Europe dans ce petit coin d’Allemagne, c’est que l’enjeu est d’importance pour le groupe français. Il s’agit de faire savoir que l’industriel de Saint-Ouen a une technologie d’avance pour remplacer les très polluantes motrices diesel qui équipent aujourd’hui nombre de petites lignes non électrifiées.

Réussite industrielle

Inauguré, la veille, à Bremerwörde, par le ministre des transports du land de Basse-Saxe et par Henri Poupart-Lafarge, PDG d’Alstom, le train à hydrogène est le premier des quatorze appareils vendus à l’autorité régionale de transport. Les engins remplaceront peu à peu les trains diesel d’ici à 2021.

Le carnet de commandes n’est pour le moment pas beaucoup plus épais que ces quatorze trains, si l’on excepte une lettre d’intention pour 50 unités signée par la Basse-Saxe et trois autres Länder (Rhénanie-du-Nord-Westphalie, Bade-Wurtemberg et Hesse). D’où l’enjeu lié à ce premier contrat, qui permettra de confirmer que le pari d’Alstom est gagnant.

En…