La Formation professionnelle

La formation professionnelle est au centre des défis économiques et sociaux. C’est en effet tout à la fois :

  • Pour les entreprises, un moyen majeur de compétitivité et de transformation, pour faire face efficacement aux mutations économiques : une entreprise qui forme ses salariés, c’est une entreprise qui s’adapte et qui évolue ;
  • Et pour les personnes, l’opportunité de développer et d’adapter ses compétences, pour garantir son employabilité et faciliter sa mobilité.

La formation professionnelle permet en effet à chaque personne, indépendamment de son statut, d’acquérir et d’actualiser ses connaissances et ses compétences, d’accroître son niveau de qualification et de favoriser son évolution professionnelle. C’est un élément déterminant pour être acteur de sa vie professionnelle.

L’accès à la formation professionnelle peut se faire tout au long de la vie :

  • Dans la cadre d’une formation initiale assurée par le système éducatif comportant des enseignements scolaires et universitaires. L’apprentissage assure la formation initiale de jeunes en alternant périodes de formation et période en entreprise.
  • Dans le cadre de la formation professionnelle continue, qui s’adresse à toute personne déjà engagée dans la vie active (y compris les personnes en recherche d’emploi).

La formation professionnelle continue relève, en France, de compétences partagées entre l’État, les Régions et les organisations professionnelles.

Classement 2018 des masters de management du « Financial Times » : la France s’impose à nouveau

Le master d’HEC demeure le mieux classé de France.

Pour la 8e année consécutive, c’est le master « Strategy and international management » de l’école Suisse de Saint-Gall qui se positionne en tête, suivi par HEC, qui occupe la seconde place de ce palmarès très scruté depuis 2014. Le « master en management » de la London School of Business complète le podium.

Lors de l’édition 2017 de ce classement, plusieurs grandes écoles françaises avaient reculé. L’Essec passait de la 3e à la 5e place, l’ESCP de la 4e à la 6e, l’Edhec de la 15e à la 16e, l’EM Lyon de la 26e à la 27e, et Audencia Business School de la 24e à la 29e place.

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Plusieurs établissements ont redressé la barre par rapport à 2017, quand un changement de méthodologie avait permis aux établissements britanniques d’améliorer leurs résultats (avaient été ajoutées des informations sur l’évolution de salaire, trois ans après la sortie de l’école, ainsi que sur l’avancement de carrière). Ainsi, l’Essec et l’ESCP ont chacun progressé d’une place et figurent, comme en 2016, dans le top 5. «  Nous nous réjouissons de ce bon résultat : il reflète notre engagement à inspirer et former les leaders internationaux de demain », se réjouit, dans un communiqué, Frank Bournois, directeur général de ESCP Europe.

L’Edhec glisse d’un rang pour la deuxième année consécutive, pour se classer 17e. Une descente bien plus brutale est enregistrée par le master d’Audencia Business school : rétrogradé de cinq places l’an dernier, il recule de dix rangs dans cette dernière édition pour se situer à la 39e place. L’EM Lyon également régresse fortement, passant de la 27e à la 40e place, tandis que Grenoble école de management baisse du 33e au 43e rang.

Globalement, les établissements français classés dans la seconde partie de tableau sont stables ou décrochent légèrement. Ceux qui progressent sensiblement sont la Burgundy School of Business qui se positionner à la 77e place (+4) et l’EM Strasbourg à la 72e place (+8).

Le Financial Times établit son classement sur différents critères : parmi ceux-ci, le salaire des diplômés, l’internationalisation de l’école, la réalisation des objectifs, le retour sur investissement.

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La ministre des sports assure qu’aucun des 1 600 conseillers techniques sportifs « ne perdra son emploi »

Roxana Maracineanu, quittant l’Elysée, le 5 septembre.

Après un long entretien avec le premier ministre, Edouard Philippe, aucun des 1 600 conseillers techniques sportifs (CTS), visés par un projet d’économies de Matignon, « ne perdra son emploi », a affirmé lundi 10 septembre la nouvelle ministre des sports, Roxana Maracineanu.

A sa sortie de Matignon, l’ancienne championne de natation, qui avait jugé « très brutale » vendredi la publication de la lettre de cadrage fixant un objectif de 1 600 suppressions de postes dans son ministère, a toutefois annoncé le lancement d’une « concertation » sur l’« évolution » de la gestion des CTS. Elle a précisé qu’elle en présenterait les résultats « fin octobre ».

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Un budget en baisse

Vendredi, l’Agence France-Presse a révélé que dans une lettre de cadrage envoyée le 26 juillet à sa prédécessrice, Laura Flessel, Matignon demandait au ministère d’« appliquer un schéma d’emplois de moins 1 600 ETP (équivalent temps plein) au cours de la période 2018-2022 ». Dans le courrier, Matignon compte « sur une transformation du mode de gestion des conseillers techniques sportifs (CTS) et sur la réduction de leur nombre, ainsi que sur une rationalisation des services déconcentrés ».

La révélation de cette lettre a mis le feu aux poudres dans un mouvement sportif qui s’inquiète déjà de voir l’Etat se désengager, avec un budget du ministère qui s’annonce à la baisse pour la deuxième année de suite. Et ce d’autant que les CTS, rémunérés par l’Etat et au nombre de 1 600 justement, sont essentiels au fonctionnement des fédérations sportives, à la fois pour le haut niveau et pour le développement des pratiques. Il s’agit des directeurs techniques nationaux, des entraîneurs nationaux et des conseillers techniques nationaux ou régionaux.

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Daniel Cohen : « S’approprier les technologies nouvelles, mais sans les subir »

« Le numérique donne aux consommateurs les moyens de s’autoexploiter » (Daniel Cohen, le 15 septembre 2016).

Daniel Cohen est directeur du département d’économie de l’Ecole normale supérieure et membre fondateur de l’Ecole d’économie de Paris. Il est également membre du conseil de surveillance du Monde. Daniel Cohen vient de publier Il faut dire que les temps ont changé… Chronique (fiévreuse) d’une mutation qui inquiète (Albin Michel, 230 pages, 19 euros). Il explique pourquoi la croissance s’est progressivement envolée dans nos sociétés avancées et pourquoi elle pourrait revenir dans la civilisation numérique qui s’annonce.

Dans votre livre, vous revenez sur les cinquante dernières années en analysant l’évolution des idées, des cultures, des comportements et des technologies qui nous ont fait basculer dans une nouvelle ère. Quelle place l’économie tient-elle dans cette mutation ?

Elle en est le fil conducteur. L’errance politique et sociale des cinquante dernières années tient à un facteur décisif : l’effondrement de la société industrielle, et l’immense difficulté où l’on s’est trouvé de comprendre ce qui était en train de la remplacer. La gauche, dans les années 1960, a rêvé d’une sortie du capitalisme. La droite, avec la révolution conservatrice, prônait un retour aux valeurs morales du travail et de l’effort. Toutes les deux se sont trompées. Le capitalisme n’est pas mort, et il n’est pas devenu moral…

Le titre Il faut dire que les temps ont changé est ironique. Un pacte faustien avait été signé durant la société industrielle qui consistait à faire accepter aux gens, au nom de la croissance, une déshumanisation du travail, illustrée par le taylorisme et la chaîne de production. Or, ce pacte-là, nous sommes en train de le signer à nouveau, dans la société algorithmique qui s’annonce, pour renouer avec la croissance perdue. Au travail à la chaîne et à la consommation de masse, on est en train de substituer un nouveau système tout aussi déshumanisant, celui qui nous installe derrière nos tablettes…

Cession d’entreprise : « le dirigeant doit bien identifier sa motivation »

Une cession ou une transmission peuvent répondre à des motifs variés

Question à un expert

Quelles questions se poser avant de céder ou transmettre son entreprise ?

Chaque année, sur les 75 000 entreprises qui sont cédées en France, un quart disparaît par manque de préparation. Pour réussir cette transition, l’anticipation est la clé. Le chef d’entreprise doit à la fois bien identifier sa motivation en amont et prévoir les conséquences de sa décision en aval.

Une cession ou une transmission peuvent répondre à des motifs variés : une reconversion professionnelle, un départ à la retraite ou encore le projet de transmettre à ses enfants. Dans tous les cas, il faut, dès le début, se poser les bonnes questions : à qui céder et à quel moment ? Quel sera le sort des salariés dans le projet du repreneur ? S’il s’agit d’une transmission, la compétence des enfants a-t-elle été objectivement appréciée ? Dans le cadre d’une transmission, la cession sera-t-elle partielle ou totale ? Naturellement, l’option retenue influe sur le profil du repreneur idéal.

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Dans l’hypothèse d’une cession partielle ou progressive, il est essentiel de clarifier la place qu’occupera, s’il le souhaite, le cédant au sein de l’entreprise : sera-t-il un conseiller discret et bienveillant ou un ancien dirigeant qui gardera des fonctions exécutives ? Dans ce type de projet, il ne faut pas hésiter à faire appel à un conseiller professionnel pour préserver la pérennité de l’entreprise tout en répondant aux enjeux patrimoniaux du dirigeant.

Bruno Leyrit, responsable entreprises et partenariats chez UFF

Pourquoi les Français ont la bougeotte

Des expatriés français à Londres lors du premier tour de l’élection présidentielle, en avril 2017.

Retour de vacances. Certains sont ravis de retrouver leurs pénates, qu’ils soient domestiques, ou professionnels. Retrouver ses habitudes, ses voisins de bureau, reprendre ses marques dans un univers familier. D’autres, au contraire, encore imprégnés du bonheur de découvrir de nouvelles cultures, de nouveaux paysages, d’autres modes de vie, rêvent de ne pas limiter l’expérience aux périodes de congé, mais de l’approfondir en s’expatriant, ne serait-ce que temporairement.

A l’échelle mondiale, tous actifs de tous pays confondus, la période ne leur est pas géopolitiquement favorable. Que l’on pense au Brexit, qui va limiter les possibilités de travailler en Angleterre. Ou à la politique nationaliste des Etats-Unis, hostile aux immigrés et donc à délivrance de visas de travail. Selon une étude sur les souhaits de mobilité internationale menée auprès de 366 000 personnes en activité dans 197 pays, par le Boston Consulting Group (BCG) et publiée le 25 juin, le Royaume-Uni était ainsi la destination citée en premier par les travailleurs chinois désirant s’expatrier en 2014. Elle n’est plus qu’en septième position en 2018, l’Australie prenant la tête de ce classement. Mais, ceci expliquant peut-être cela, les candidats à l’expatriation sont aussi de moins en moins nombreux.

En France, le taux des candidats au départ reste cependant particulièrement élevé. L’étude du BCG en atteste. 79 % des jeunes Français âgés de 21 à 30 ans, et 73 % des trentenaires s’affirment désireux de s’expatrier. Alors que ces taux atteignent respectivement 61 % et 58 %, tous pays confondus. Deux pays partiellement francophones, la Suisse et le Canada, sont les deux destinations les plus prisées des Français, devant les Etats-Unis, l’Australie et le Royaume-Uni.

Les Français ne partent pas pour gagner plus

La multiplication d’opportunités d’étudier à l’étranger qui leur ont été offertes durant leur jeunesse a ouvert leur curiosité et les a rendus moins frileux qu’ils ne l’étaient…