Air France-KLM : Benjamin Smith renoue le dialogue avec les pilotes

Air France-KLM : Benjamin Smith renoue le dialogue avec les pilotes

Dans une vidéo adressée à tous les personnels, M. Smith a promis de dépenser chaque année la moitié de son salaire pour racheter des actions de la compagnie.

A peine installé, lundi 17 septembre, dans son fauteuil de directeur général d’Air France-KLM, le Canadien Benjamin Smith a mis la compagnie franco-néerlandaise à l’heure anglo-saxonne. Le nouveau patron n’a pas hésité à parler d’argent. Le sien. Un salaire de 900 000 euros complété par de plantureux bonus, soit un total de 4,5 millions d’euros par an qui avait choqué les salariés, auxquels la direction refuse toujours une augmentation de 5,1 %.

Dans une vidéo adressée à tous les personnels, il a promis de dépenser chaque année la moitié de son salaire pour racheter des actions de la compagnie. « J’ai déjà fait un investissement personnel en m’installant avec ma famille en France. Aujourd’hui, j’ai décidé d’en faire un autre en investissant la moitié de ma rémunération fixe dans le capital d’Air France-KLM », a déclaré M. Smith. Au total, il devrait consacrer tous les ans 450 000 euros à l’achat de titres Air France. « C’est une manière d’afficher ma confiance dans notre futur succès », a ajouté le directeur général.

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« Pour l’instant, le courant semble passer »

Plus encore qu’avec cette opération de communication, M. Smith a apporté la preuve qu’Air France-KLM était entrée dans une nouvelle ère, en choisissant de réserver sa première entrevue à Philippe Evain, le patron du Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL). Un geste auquel Jean-Marc Janaillac, ex-PDG du groupe, s’était toujours refusé depuis le début du conflit. L’entretien en petit comité a été « extrêmement cordial », s’est félicité M. Evain.

L’opération de séduction semble avoir porté ses fruits. « Pour l’instant, le courant semble passer » avec M. Smith, « c’est plutôt un bon signe », a-t-il poursuivi. Si les revendications des syndicats n’ont pas été évoquées « dans le détail », cette rencontre a démontré, selon M. Evain, que pilotes et direction « partagent ensemble l’envie de faire grandir Air France et de poursuivre son développement aussi loin que possible ».

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LJD

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