Danone : les chantiers du nouveau patron, Antoine de Saint-Affrique

Danone : les chantiers du nouveau patron, Antoine de Saint-Affrique

Antoine de Saint-Affrique, PDG de Barry Callebaut à Lebbeke, Belgique en 2019.

Le nom du successeur d’Emmanuel Faber à la tête de Danone est désormais connu. A l’issue d’un processus mené en deux mois, Antoine de Saint-Affrique a remporté la mise.

Lundi 17 mai, le conseil d’administration présidé par Gilles Schnepp a adoubé le nouveau directeur général du fleuron de l’agroalimentaire français avec ses marques Evian, Activia, Blédina. Il se sait très attendu. Danone, secoué par une crise de gouvernance inédite, doit, en effet, relever de nombreux défis.

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« Une très forte expérience des métiers de la grande consommation, une dimension internationale, un bilan personnel marqué par la performance, une compatibilité indiscutable avec la culture, les valeurs et les engagements sociétaux de Danone, puis une adhésion au projet [de réorganisation] Local First. » C’est ainsi que M. Schnepp avait dressé le portrait-robot du candidat idéal au poste de directeur général du groupe français, lors de l’assemblée générale des actionnaires, jeudi 29 avril. Après avoir établi une première liste d’une douzaine de prétendants, le cabinet de chasseurs de têtes Spencer Stuart avait réduit sa sélection à quatre noms.

Deux femmes, Nathalie Roos, qui dirigeait l’activité des produits professionnels chez L’Oréal avant de quitter le groupe de cosmétiques en mars à la suite de la nomination du successeur de Jean-Paul Agon ; et Hanneke Faber, qui préside la division alimentaire d’Unilever. Et deux hommes, Max Koeune, président de la société canadienne McCain, une entreprise qu’il a rejointe après avoir travaillé chez Danone, et Antoine de Saint-Affrique, directeur général du Suisse Barry Callebaut, leader mondial du cacao.

Dans la dernière ligne droite, un ultime duel a opposé M. de Saint-Affrique et Mme Roos. Malgré un lobbying intense des milieux souhaitant la nomination d’une deuxième femme à la tête d’une entreprise du CAC 40, l’ex- « loréalienne » s’est fait coiffer sur le poteau.

Concilier économies et croissance

Dès son arrivée, le 15 septembre, le nouveau directeur général aura pour première mission de rassurer les 100 000 « danoners » et remettre les troupes en ordre de marche. Une tâche délicate après neuf mois agités entre crise de gouvernance, critiques virulentes d’actionnaires activistes et tempête médiatique. Le feuilleton s’étant conclu par le départ « avec effet immédiat » de M. Faber, le 14 mars. Depuis, Véronique Penchienati Bosetta et Shane Grant assurent ensemble la direction générale par interim.

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LJD

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