La crise sanitaire a élargi les compétences des directeurs de la sécurité en entreprise

La crise sanitaire a élargi les compétences des directeurs de la sécurité en entreprise

« Les directeurs de la sécurité dans les entreprises ont dû gérer les conséquences d’une pandémie d’une ampleur inédite. »

Habituellement, ils préfèrent œuvrer dans l’ombre. La crise les a mis sur le devant de la scène. En plus d’une hausse rampante de la cybercriminalité et d’un risque terroriste qui reste d’actualité, les directeurs de la sécurité dans les entreprises ont dû gérer les conséquences d’une pandémie d’une ampleur inédite.

Devant la complexification des menaces pesant sur les entreprises et leurs salariés, les responsables sécurité se doivent d’avoir des compétences de plus en plus transverses. Le Club des directeurs de sécurité en entreprise (CDSE) a tenté de présenter un tableau de la filière de la sécurité-sûreté en entreprise, dont la deuxième partie est publiée ce 11 février.

Une filière difficile à appréhender, tant la profession se révèle protéiforme. Selon l’activité de l’entreprise et son organisation, les prérogatives des directeurs de la sécurité peuvent varier du tout au tout. « Sur les plates-formes pétrolières, qui sont souvent dans des pays à haut risque, la sécurité des personnes prédomine. Dans le secteur bancaire, ce sont plutôt les enjeux de cybersécurité. Les OIV [opérateurs d’importance vitale] doivent par exemple s’assurer que les communications avec le SAMU fonctionnent en cas de crise, et faire passer les messages gouvernementaux », témoigne un spécialiste, sous le couvert de l’anonymat. La culture du secret prédomine chez ces professionnels, qui sont peu enclins à discourir sur leur métier.

Assurer la sécurité à l’international

Lors du premier confinement, notre spécialiste anonyme a assisté au branle-bas de combat des responsables sécurité dans sa société. Tandis que les pays fermaient leurs frontières et que l’affolement général gagnait les populations, il a fallu assurer la sécurité des collaborateurs à l’international.

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La question sanitaire relevant habituellement des ressources humaines, les responsables sécurité ont dû œuvrer main dans la main avec les autres services : « On a travaillé avec un médecin rattaché aux ressources humaines pour publier des fiches sanitaires sur le site Intranet et on a pu mettre en lien des salariés avec le centre de crise du ministère des affaires étrangères, qui organisait les rapatriements. »

« La crise a renforcé le côté stratégique de cette fonction », tente de faire valoir Fabienne Louvet, présidente de la commission carrière, emploi et formation du CDSE. D’après l’étude du Club des directeurs de sécurité en entreprise, 45 % de ses membres ont eu la charge de piloter la gestion de crise sanitaire dans leur organisation.

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LJD

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