Lien confirmé entre les meurtres d’une DRH et d’une conseillère de Pôle emploi
L’enquête sur les meurtres d’une conseillère Pôle emploi et d’une directrice des ressources humaines (DRH), tuées jeudi 28 janvier par un homme de 45 ans dans la Drôme et l’Ardèche, avance. Le parquet de Mulhouse a confirmé lundi 1er février un « lien » entre ces meurtres, perpétrés jeudi, et une tentative d’assassinat d’un DRH mardi dernier à Wattwiller (Haut-Rhin). L’ADN du suspect a ainsi été retrouvé sur les différents lieux du crime, a précisé la procureure de la République de Mulhouse, Edwige Roux-Morizot, lors d’une conférence de presse.
« Le suspect est mutique, il ne parle pas du tout sur les faits, ne répond pas aux questions », avait fait savoir vendredi matin le procureur de la République de Valence, Alex Perrin, précisant que sa garde à vue avait été prolongée de vingt-quatre heures.
Agences Pôle emploi fermées
Après le meurtre de leur collègue de 53 ans, les agents de Pôle emploi ont prévu d’observer une minute de silence, vendredi. Par ailleurs, les quelque 900 agences Pôle emploi sont fermées au public, a fait savoir l’opérateur public. Pôle emploi rappelle dans son communiqué qu’« un soutien psychologique a d’ores et déjà été proposé aux agents ».
De son côté, la fédération CFDT-Protection sociale-Travail-Emploi se dit « légitimement inquiète » face à « cette tragédie d’une violence inouïe ». Le syndicat réclame « des actes forts » pour « répondre aux craintes des salariés de Pôle emploi » et note que « même si cet acte effroyable est exceptionnel, il montre aussi les difficultés que rencontrent les salariés de Pôle emploi dans l’exercice de leur activité professionnelle au quotidien, en particulier dans l’accueil du public ».
« On est tous choqués, dans la colère et le recueillement », a commenté Nathalie Delbaere, déléguée du syndicat CGT, ajoutant : « Il faut que notre direction s’interroge maintenant pour savoir ce qui s’est passé car la maltraitance des demandeurs d’emploi entraîne la maltraitance des agents. »
« Ce qui s’est passé là n’est jamais arrivé (…) Il peut y avoir évidemment des demandeurs d’emploi qui sont dans la détresse, qui peuvent parfois avoir des agressions verbales sur des agents de Pôle emploi, mais là je pense qu’on est dans autre chose », a jugé sur place la ministre du travail, Elisabeth Borne.