Ryanair craint la plus mauvaise année de son histoire

Ryanair craint la plus mauvaise année de son histoire

Un Boeing 737-800 appartenant à la compagnie aérienne Ryanair en approche de l’aéroport Paris-Beauvais, en septembre 2018.

Déjà largement affaiblie par l’effondrement du trafic aérien depuis le début de la crise sanitaire et la fermeture de certaines frontières, la compagnie aérienne à bas coûts Ryanair s’attend à connaître la pire année de son histoire.

Alors que le transporteur irlandais avait réalisé un bénéfice net de 88 millions d’euros au troisième trimestre de son exercice précédent, il enregistre, au troisième trimestre de l’exercice actuel, une perte nette atteignant 306 millions d’euros.

Par ailleurs, son chiffre d’affaires trimestriel a plongé de 82 % et la compagnie n’a transporté qu’un peu plus de huit millions de passagers, soit une dégringolade de 78 % en un an. « Nous espérions que les choses continuent de s’améliorer au troisième trimestre, mais, la semaine avant Noël, l’émergence des variants britannique et sud-africain a conduit à de sévères restrictions », explique Michael O’Leary, directeur général du groupe dans une vidéo sur le site Internet de Ryanair.

« Le plus difficile des 35 ans d’histoire de Ryanair »

Selon lui, les confinements et les tests demandés avant de prendre un avion devraient plomber le trafic jusqu’à Pâques. Le transporteur maintient sa prévision d’entre 26 millions et 30 millions de passagers sur l’exercice 2020-2021, qui s’achèvera à la fin de mars. Avant la pandémie, le groupe espérait transporter 155 millions de passagers cette année.

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De ce fait, l’exercice en cours « va continuer d’être le plus difficile des 35 ans d’histoire de Ryanair », selon le communiqué. Le groupe prévoit une perte annuelle qui pourrait s’élever à 950 millions d’euros, tout en précisant qu’il s’agit d’un objectif « prudent ». Pour traverser la crise, la compagnie a déjà supprimé quelque 3 000 emplois, soit 15 % de ses effectifs et imposé des baisses de salaire à son personnel pour éviter les licenciements. Elle a en outre bénéficié au plus fort de la crise sanitaire du dispositif de chômage partiel et d’un prêt de 600 millions de livres (soit près de 680 millions d’euros) des pouvoirs publics britanniques.

Fortement affaibli, le groupe estime cependant que la situation sanitaire devrait s’améliorer grâce au déploiement des vaccins et juge qu’il est suffisamment solide pour émerger de la crise en position de force. Ryanair entend aussi profiter de la faillite d’autres compagnies aériennes moins robustes.

Le Monde avec AFP

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