Covid-19 : avec le couvre-feu, les syndicats s’alarment d’une hausse du travail dominical et matinal dans le commerce

Covid-19 : avec le couvre-feu, les syndicats s’alarment d’une hausse du travail dominical et matinal dans le commerce

À la suite de l’instauration du couvre-feu national à 18 heures, plusieurs syndicats s’inquiètent d’une augmentation du nombre de commerces ouvrant le dimanche ou tôt le matin. Ils dénoncent « une façon un peu déguisée de normaliser quelque chose d’exceptionnel ».

Dans un communiqué rendu public mercredi 20 janvier, la fédération SUD-Commerces et services alerte sur le fait que les salariés de la distribution subissent « une fuite en avant des horaires d’ouverture du matin et du dimanche des commerces ».

« Cette extension, [survenue] du jour au lendemain et en dehors de tout cadre légal, du travail de nuit et dominical pose des problèmes grandissants aux salarié-es concerné-es (garde des enfants, transports, etc.), déjà éprouvés par la crise du coronavirus, ajoute l’union syndicale. Le syndicat SUD-Commerces et services demande urgemment aux pouvoirs publics de faire respecter la loi et invite les personnels concernés à se mobiliser. »

Tribunal saisi

« On n’a même plus de jour de repos, on travaille sept jours sur sept, abonde Dejan Terglav, secrétaire général de la FGTA-FO. C’est inacceptable. Ces salariés, comme les autres, ont besoin de s’aérer l’esprit, de passer du temps en famille. » Amar Lagha, secrétaire général de la fédération CGT du commerce et des services, souligne que, « vu que tout est fermé, les centres commerciaux sont devenus des lieux de tourisme, le seul endroit où [l’]on peut se divertir ». « Derrière [la crise sanitaire], on est face à un gouvernement qui veut généraliser le travail dominical », accuse-t-il.

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Début janvier, la ministre du travail, Elisabeth Borne, a annoncé que l’ouverture des commerces les dimanches de janvier serait décidée dans les départements, après concertation avec les collectivités et les partenaires sociaux, et sans automaticité.

Lorsqu’il a annoncé le couvre-feu, jeudi 14 janvier, le premier ministre, Jean Castex, a « invité » les commerçants à « se saisir » de ces autorisations préfectorales – accordées « dans la plupart des départements ». Saisi en référé par la CGT du Puy-de-Dôme, le tribunal administratif de Clermont-Ferrand a suspendu, en raison de la crise sanitaire, l’arrêté préfectoral qui autorisait l’ouverture dominicale des commerces (pour janvier) dans le département.

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Le Monde avec AFP

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