« Jobs, jobs, jobs » : l’emploi aux Etats-Unis, priorité absolue de l’équipe Biden

« Jobs, jobs, jobs » : l’emploi aux Etats-Unis, priorité absolue de l’équipe Biden

Joe Biden après une conférence de presse pour présenter son équipe économique, à Wilmington (Delaware), le 1er décembre.

Le président élu, Joe Biden, a de nouveau mentionné son père, dans la ville ouvrière de Scranton, en Pennsylvanie, qui lui disait, après avoir perdu son emploi : « Un job, c’est beaucoup plus qu’un chèque à la fin du mois, c’est une question de dignité. »

Sa future secrétaire au Trésor, l’ancienne présidente de la Reserve fédérale américaine (Fed, banque centrale), Janet Yellen, a aussi évoqué son père, médecin au chevet des ouvriers new-yorkais de Brooklyn, expliquant les dégâts de la perte d’un emploi sur leur famille, leur santé et leur dignité.

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Puis ce fut au tour de Neera Tanden, future directrice du budget, de parler de sa mère, immigrée d’Inde, divorcée, qui éleva ses enfants avec l’aide de bons alimentaires et en trouvant un emploi dans une agence de voyages. « Je suis ici aujourd’hui grâce au courage de ma mère, mais aussi grâce à un pays qui nous a fait confiance, qui a investi dans notre humanité et dans nos rêves. Je suis ici aujourd’hui grâce aux programmes sociaux. En raison de choix budgétaires », a expliqué Mme Tanden, ancienne directrice du think tank de gauche Center for American Progress, lors de la présentation, mardi 1er décembre, de l’équipe économique de Joe Biden.

Le futur directeur adjoint du Trésor, Wally Adeyemo, 38 ans, originaire du Nigeria, a mentionné sa collaboration avec les équipes Obama et la sénatrice progressiste du Massachusetts Elizabeth Warren, dont il fut directeur de cabinet après la grande crise financière de 2008.

Le programme économique de Joe Biden se résume en trois mots : « Jobs, jobs, jobs ». Il défend le rêve américain, mais accompagné des aides indispensables à sa réalisation pour les plus faibles.

Spécialistes du travail

C’est ainsi qu’une équipe composée de spécialistes du travail, pro-syndicats, vétérans de l’administration Obama, ayant eu à gérer les suites de la crise financière de 2008, partisans d’une politique de relance keynésienne, largement composée de femmes et de personnes issues de l’immigration, va prendre le pouvoir économique à Washington.

Aux précités s’ajoutent l’universitaire de Princeton Cecilia Rouse, qui présidera le conseil économique de la Maison Blanche, et l’économiste de gauche Jared Bernstein, qui conseillait déjà M. Biden sous Obama.

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Dans cette présentation très politique, pas un instant n’a été consacré aux affaires économiques et commerciales internationales. L’urgence immédiate, c’est le soutien au travailleur américain, alors que les dernières mesures sociales ont expiré cet été et que la pandémie de Covid-19 repart fortement. « Les secours sont en route », a répété à deux reprises Joe Biden. En réalité, pas tout à fait. Le président élu ne prendra ses fonctions que le 20 janvier. Et une nouvelle mouture d’un plan de relance de 900 milliards de dollars (745 milliards d’euros) a été présentée, mardi, par des sénateurs démocrates et républicains, mais son adoption n’est pas certaine.

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