« Le Figaro » va supprimer 60 postes

« Le Figaro » va supprimer 60 postes

Imprimerie Riccobono à Tremblay-en-France, le 12 août 2020.

Un dernier comité social et économique avant l’été avait laissé deviner quelle serait la teinte de la rentrée au Figaro : elle serait sombre, marquée par un plan d’économies. De fait, les élus du groupe en connaîtront les nuances jeudi, lors d’un CSE extraordinaire ; mais un mail de Marc Feuillée, le directeur général du groupe (Le Figaro, Le Figaro Magazine, Le Figaro Madame, TV Magazine), envoyé vendredi 2 octobre, est d’ores et déjà venu éclairer les salariés sur les intentions de la direction.

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« Nous devons impérativement économiser quatre millions d’euros sur la masse salariale, ce qui représente environ 60 postes », écrit le dirigeant, promettant de « privilégier le dialogue social » et de rechercher « un accord qui permettrait une mise en œuvre équilibrée et comprise par toutes et tous ».

Sur la base du volontariat

De source syndicale, 24 postes seraient visés parmi les cadres et employés (documentation, communication, diffusion, etc.), 15 parmi les journalistes affectés à la réalisation (maquette, secrétariat de rédaction, service iconographique) et six rédacteurs : trois au service des sports, qui compte onze titulaires, et trois sur une vingtaine de journalistes au service culture, et plus particulièrement au Figaroscope, qui n’a pas reparu depuis le confinement. Quinze personnes pourraient en outre quitter l’entreprise sur la base du volontariat – peut-être sous forme de départs à la retraite. Enfin, « une soixantaine de pigistes serait également visée », ajoute Patrick Bele, délégué syndical SNJ.

« Nous devons agir le plus rapidement possible, pour faire face à la crise économique que rencontrent nos journaux, mais aussi investir encore plus dans nos contenus et le développement de notre offre digitale », justifie Marc Feuillée, contacté par Le Monde, rappelant les effets néfastes du confinement sur les rentrées publicitaires et les « pertes financières exceptionnelles causées par la liquidation de Presstalis ».

Dans sa communication interne, le dirigeant se félicite de dénombrer 200 000 abonnés numériques au Figaro à la fin de l’année, « mais ce n’est pas suffisant, tempère-t-il. Nous avons besoin d’investir pour atteindre le plus vite possible le cap des 300 000 abonnés numériques ». Entre 15 et 20 créations de postes, « principalement à la rédaction du Figaro » sont promises, ainsi que des investissements dans le marketing pour accompagner cet élan.

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LJD

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