Le ministère du travail face au départ de plusieurs hauts cadres

Le ministère du travail face au départ de plusieurs hauts cadres

Le ministère du travail est sur le point de perdre, à nouveau, un pilier : il s’agit de Jean-Marie Marx, haut-commissaire aux compétences et à l’inclusion par l’emploi. L’intéressé, qui occupait ce poste depuis juillet 2018, devrait céder la place le 5 octobre. L’une des membres de son équipe, Carine Seiler, va assurer l’intérim.

Son départ, qui devrait être officialisé lundi en conseil des ministres, intervient quelques jours après la démission fracassante d’un autre haut gradé du ministère : Yves Struillou, le chef de la direction générale du travail, avait rendu son tablier, le 18 septembre, alors qu’il avait été désavoué par Elisabeth Borne, la ministre du travail, dans un dossier de procédure disciplinaire à l’encontre d’un inspecteur du travail.

Départ anticipé ?

M. Marx s’en va-t-il, lui aussi, à la suite d’un accrochage ou de divergences avec son autorité de tutelle ? Pas du tout, répond-il en substance. L’idée de changer de responsabilités était, selon lui, « dans les tuyaux » depuis plusieurs mois, bien avant l’arrivée de Mme Borne au 127, rue de Grenelle, le siège du ministère du travail. M. Marx devrait retourner dans son administration d’origine, le ministère de l’agriculture : il est ingénieur général des ponts, des eaux et forêts.

Peu connu du grand public, le haut-commissaire aux compétences assure une mission très importante : piloter le plan d’investissement dans les compétences (PIC), gigantesque programme financé à hauteur de près de 15 milliards d’euros qui prévoit de former, entre 2018 et 2022, un million de demandeurs d’emploi peu ou pas qualifiés et un million de jeunes éloignés du monde du travail. Ce dispositif a encore été renforcé à la faveur du plan de relance présenté début septembre par l’exécutif.

Rôles-clé

Mme Borne doit, par ailleurs, faire face à un autre départ : celui de son conseiller à la formation professionnelle et à l’apprentissage, Alain Druelles. Comme l’a révélé l’agence de presse AEF, celui-ci a quitté ses fonctions le 25 septembre. Il avait commencé à les exercer, il y a près de deux ans, lorsque Muriel Pénicaud était ministre du travail.

La ministre du travail voit donc s’en aller trois « pointures » – MM. Druelles, Marx et Struillou –, qui ont joué un rôle-clé dans des réformes ou des chantiers lancés durant la première moitié du quinquennat (transformation en profondeur de la formation professionnelle et de l’apprentissage, PIC, ordonnances réécrivant le code du travail…). Pour la ministre, c’est tout sauf une bonne nouvelle.

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LJD

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