L’esclavage contemporain
Selon l’Organisation internationale du travail, et la Rapporteuse spéciale sur les nouvelles formes d’esclavage – un mandat créé par l’ONU en 2007 –, l’esclavage actuel touche de nos jours plus de 40 millions de personnes à travers le monde.
Pratiqué depuis des milliers d’années, l’esclavage a connu son sommet avec la mise en place de la traite des Noirs et du commerce triangulaire entre l’Europe, l’Afrique et l’Amérique aux XVIIe et XVIIIe siècles, avant d’être petit à petit aboli, comme par exemple par la France, en 1848. Mais les formes d’exploitation proches de l’esclavage n’ont pas disparu.
Actuellement, plus de 70 % des victimes sont des femmes – surreprésentées dans les formes d’exploitation sexuelle et de mariage forcé. Une victime sur quatre est un mineur.
Note : Les formes d’esclavage moderne ne sont pas toutes prises en compte dans les appréciations transmis par la Fondation australienne Walk Free et l’OIT. Manquent ainsi les victimes de trafic d’organes ou encore les enfants soldats.
L’ESCLAVAGE MODERNE, UN PHÉNOMÈNE MULTIFORME
La « Convention relative à l’esclavage » de 1926, premier texte international, repris en 1953 par les NU, définit l’esclavage comme « l’état ou condition d’un individu sur lequel s’exercent les attributs du droit de propriété ou certains d’entre eux ».
Actuellement, cette forme d’esclavage dite « de possession » est devenue très rare, même s’il existe encore. De nouveaux textes juridiques internationaux ont étendu la définition d’esclavage à d’autres formes d’exploitation et d’asservissement.
Auxquelles s’ajoute la traite d’êtres humains, définie par la « Convention de l’ONU contre la criminalité transnationale organisée » de 2000 comme « le recrutement, le transport, le transfert, l’hébergement ou l’accueil de personnes », par la menace, le recours à la force ou à d’autres formes de contrainte, à des fins d’abus.
L’AFRIQUE, LÀ OÙ LA PROPORTION DE VICTIMES EST LA PLUS ÉLEVÉE