Carrefour essai une reprise dans la période des remises

Carrefour essai une reprise dans la période des remises

AUREL

Devant à une crise sans antécédent et aux transformations des habitudes des clients, plus sensibles aux bonnes affaires, le groupe Carrefour s’apprête à importer en France son enseigne discount Supeco, née en Espagne.

Mesurés aux changements des habitudes de consommation, les groupes de distribution alimentaires sont à la requête d’un nouveau modèle. Un an à peine après avoir entouré tout le réseau des anciens magasins de hard-discount Dia, Carrefour s’apprête ainsi à réessayer, en septembre, l’aventure du commerce à prix bas.

Il va introduire en France Supeco – contraction de « supermercado economico », supermarché économique –, son enseigne de supermarché discount originaire d’Espagne, avec ses façades jaunes et ses écritures noires. « Ce sera un concept adapté au marché français, avec un modèle hybride, entre le supermarché traditionnel et le cash & carry [point de vente en gros ] qui associe des prix bas avec des bons produits », témoigne un porte-parole de Carrefour au Monde, confirmant une information d’Olivier Dauvers, observateur spécialiste de la grande distribution.

Initié en Espagne en 2012, Supeco s’est emporté d’Atacadao, l’enseigne brésilienne de cash & carry rachetée en 2007 et devenue l’une des pépites du groupe en Amérique latine. Supeco s’est graduellement implanté en Europe : en Roumanie en 2014, puis en Pologne (2016) et en Italie (2017)… pour atteindre 41 magasins (23 en Espagne, 15 en Roumanie, 1 en Italie et 2 en Pologne). En Afrique, Carrefour a lié un contrat de franchise avec CFAO, leader local de la distribution, qui l’exploite sous forme de plus petits magasins.

Dans de nombreux pays, Supeco doit son succès à un aménagement minimaliste avec des produits présentés sur palette comme dans un entrepôt – symbole de prix bas –, mais aussi à un modèle de double affichage des prix de vente – prix unitaire et prix spécifique pour des achats en grande quantité – pour éprouver les consommateurs en quête de bons plans.

« Des prix imbattables »

En France, le magasin correspondra davantage à Lidl ou Aldi qu’à un véritable entrepôt : un document interne montre un agencement minimaliste et aéré, des « tables d’arrivages » exposant chaque semaine des stocks de bonnes affaires, des produits de marque Carrefour et des marques nationales issues de circuits de déstockage… Le tout complété d’innovations technologiques simplifiant la phase de levée. « Une perception de qualité et des prix imbattables », pour toucher trois types de consommateurs selon ce document : la clientèle à budget serré en quête du meilleur prix et de chasses aux trésors, celle qui recherche un meilleur rapport qualité-prix et un gain de temps, et enfin les « promovores », éprouvés par les arrivages de bonnes affaires sur les produits de marques nationales.

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LJD

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