Le plan social de GE gêne l’exécutif
Le ministre de l’économie Bruno Le Maire se produira sur le site belfortain du groupe américain General Electric la semaine prochaine.
Bruno Le Maire doit aller à Belfort la semaine prochaine. Le ministre de l’économie et des finances y apercevra les responsables syndicaux de General Electric (GE). « Je vais me battre pour chaque emploi », a-t-il garanti dans un entretien diffusé par les journaux du groupe Ebra (groupe de presse de l’est de la France) jeudi 30 mai, alors que le groupe américain a annoncé, mardi 28 mai, la suppression d’environ 1 000 postes sur les anciens sites belfortains d’Alstom, soit près d’un quart des effectifs. Depuis Bruxelles où il collaborait, mardi soir, à un sommet européen, Emmanuel Macron a assuré de « la mobilisation de tout le gouvernement pour que toutes les solutions soient trouvées ».
Deux jours après les élections européennes, la proclamation du plan social de GE a fait répondre de nombreux responsables politiques. Ils ont été plusieurs, dès mercredi, à évoquer « la responsabilité » dans cette affaire d’Emmanuel Macron, qui était ministre de l’économie de François Hollande lorsque la vente du pôle énergie d’Alstom à GE a été conclue, en 2014. Ainsi, sur Twitter, Marine Le Pen a appelé les Français à « regarder en face les manœuvres de leurs dirigeants, dont les suites sociales sont cataclysmiques sur leurs emplois ».
« Le gouvernement n’était pas au courant »
D’autres se sont étonnés du calendrier de l’avis alors que Hugh Bailey, directeur général de GE France depuis avril, était le conseiller du Président de la République à Bercy sur « les affaires industrielles et le financement à l’export ». Comme le député LR du Vaucluse Julien Aubert, qui a rappelé, sur Sud Radio, « un mensonge d’État, parce qu’on a un plan social qui survient après les élections ». Ou l’eurodéputée de La France insoumise (LFI) Manon Aubry, qui a tweeté : la proclamation de ces cessions de postes « tombe opportunément après les européennes, alors que Macron est le coupable direct de ce désastre et qu’un de ses proches est aux manettes du plan social ».
« Le gouvernement n’était pas au courant », a assuré Sibeth Ndiaye sur BFM mercredi. Le même jour, sur France Inter, la porte-parole du gouvernement a aussi évoqué « la transition écologique » pour réhabiliter la décision de GE.