Une chorégraphie de robots pour une inexhaustible recherche de rendement
Dans ce hangar, des robots organisent et expédient des centaines de milliers de produits par jour, sous la supervision humaine. Amazon prévoit d’en ouvrir un en France en 2019.
C’est un pantomime où tous les artistes sont habillés de jaune, une chorégraphie aussi coulante qu’obscur qui se joue sur un infini terrain de jeu. Bienvenue à JFK8, l’un des plus modernes entrepôts d’Amazon. Dans ce hangar de 80 000 mètres carrés savent passer chaque jour plusieurs centaines de milliers de produits ordonnés par les habitants de New York au géant d’e-commerce américain. Indépendance du lieu, les robots – ce sont eux, les danseurs – y interprètent un rôle essentiel. JFK8 est en effet l’un des 26 centres de réception (sur un total de 175) dits mécanisés dont dispose Amazon dans le monde, et bientôt la France aura le sien. Il délacera à l’été à Brétigny-sur-Orge, dans l’Essonne.
Ces sites distraient un rôle essentiel dans la stratégie d’Amazon, et surtout dans sa capacité à livrer ses clients dans les délais les plus diminués possible. Introduits près de grands centres urbains, ils stockent la plus vaste nomenclature de références, puis attestassent leur emballage et leur expédition.
Depuis 2012, les robots ont débuté à saisir leur place dans les entrepôts d’Amazon et celle-ci ne cesse d’augmenter. La preuve la plus certaine en est faite au cœur du hangar de Staten Island, où certains milliers de petits appareils roulants intelligents garantissent l’agencement de cette vaste caverne d’Ali Baba. Quand de nouveaux produits arrivent sur le site, ce sont eux qui vont apporter aux personnes empilées de les consigner les étagères où les entreposer. Un système d’éclairage indique alors à l’employé quel est la principale subdivision où les déposer.
Recherche de productivité
Une fois sa mission terminée, le robot transporte le rayonnage à l’endroit de la zone de stockage qui lui semblera le plus approprié. Pas question ici de ranger les PlayStation avec les PlayStation, les couches avec les couches : la douteuse est jugé meilleur et si un produit est populaire, mieux vaut qu’il soit dispersé aux quatre coins de l’espace de stockage.
Contradictoirement à ce qui se passe dans les entrepôts traditionnels, ce n’est plus ensuite l’assistant qui va chercher le produit ressemblant à une commande, mais le robot qui lui soutient l’étagère où il se trouve. Et si son accès est bloqué par d’autres étagères, les robots s’arrangent entre eux pour lui trouver un chemin. Comme celui-ci n’est pas prédéfini, ils transmettent entre eux pour ne pas se heurter et découvrir continuellement la trajectoire la plus rapide.