Tous contre la violence au travail 

Tous contre la violence au travail 

Les chefs de cinq grandes firmes françaises véhiculent leur soutien au projet de convention internationale contre le harcèlement au travail, qui sera discuté à l’Organisation internationale du travail (OIT) à partir du 10 juin.

Le constat est aussi certain qu’insupportable : la violence et le harcèlement au travail sont des dommages présents partout, dans tous les pays et dans tous les secteurs d’activité. En Europe, près d’une femme sur deux a subi une forme de harcèlement sexuel sur son lieu de travail. Une initiative chargé par les violences conjugales qui, elles aussi, ont des conséquences au travail.

À l’heure récente, encore plus d’un pays sur trois n’est affecté d’aucune loi pour interdire le harcèlement sexuel au travail, ce qui crée un vide juridique pour près de 235 millions de travailleuses et travailleurs dans le monde.

Pouvoir œuvrer sans risque de subir des violences ne devrait pas être une question de chance, annexe de l’entreprise ou du pays où l’on se trouve, mais bien un droit humain universel.

Pour une action globale contre les abus

C’est ce droit universel qui sera débattu à partir du 10 juin à l’Organisation internationale du Travail (OIT). Gouvernements, représentants des travailleurs et envoyés des employeurs négocieront la toute première convention internationale visant à mettre fin à la violence et au harcèlement dans le monde du travail. Il s’agira de mettre en place le premier outil réglementaire international de protection des travailleurs et travailleuses, notamment à l’encontre des violences sexistes et sexuelles.

Face à l’urgence, les discussions, qui ont débuté au sein de l’OIT il y a plus d’un an, doivent maintenant aboutir à l’adoption d’un pacte international assez ambitieux pour assurément protéger l’ensemble des travailleuses et des travailleurs.

L’accès à un travail loyal pour les femmes et les hommes partout dans le monde ne peut être assuré que par une action globale contre les abus, un appel de l’ensemble des acteurs du monde du travail, surtout les entreprises.

Supporter une convention la plus ambitieuse possible

C’est la raison pour laquelle nous avons déterminé, à l’appel de l’ONG Care France et du groupe L’Oréal, de soutenir publiquement l’adoption par l’OIT d’une convention internationale qui incorpore des définitions larges du « monde du travail » et des « travailleurs et des travailleuses ». Cette convention doit enfermer le travail dans l’économie formelle ou informelle, dans l’espace public ou l’espace particulier pour le travail à domicile ou les travailleuses domestiques. Cette convention doit également reconnaître les suites que peut avoir la violence subie dans la sphère conjugale sur le monde du travail.

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LJD

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