Ginni Rometty, la femme qui refait grandir IBM

Ginni Rometty, la femme qui refait grandir IBM

Entrée chez IBM à 24 ans, Ginni Rometty y a escaladé tous les échelons. Pour la PDG, qui a transformé le géant infoatique, 2019 se présente bien. L’entreprise pourrait publier mardi la première hausse de son chiffre d’affaires en septrm ans.

La présidente et directrice générale d’IBM, Ginni Rometty, le 11 juin 2018 à Hanovre.
La présidente et directrice générale d’IBM, Ginni Rometty, le 11 juin 2018 à Hanovre. Malte Ossowski/Sven Simon / Picture-Alliance/AFP

C’est un long chemin de croix qui devrait se terminer pour IBM. Mardi 22 janvier, le groupe informatique américain devrait, selon les prévisions des analystes financiers, publier la première augmentation annuelle de son chiffre d’affaires en sept ans. Une croissance certes modeste – potentiellement inférieure à 1 % – mais un véritable accomplissement tout de même pour Ginni Rometty, la patronne de Big Blue, le surnom du géant américain de l’informatique. Si ce n’est un soulagement : depuis sa prise de fonction, le 1er janvier 2012, elle n’avait encore jamais connu cela.

Fondée en 1911 à Endicott, dans l’Etat de New York, International Business Machines est un Géant du secteur technologique américain. A partir de 1967 et jusque dans les années 1980, l’entreprise est même la première capitalisation boursière mondiale. Son histoire a été tracée d’innovations majeures : cartes perforées, disques durs, code-barres, ordinateurs personnels… Et aussi de changements. « IBM a toujours su se réinventer », aime d’ailleurs rappeler Mme Rometty.

Mais la transformation qui s’impose depuis quelques années est absolument plus brutale que toutes les précédentes. « Nous sommes dans une ère de changements rapides et ce n’est pas près de s’arrêter », reconnaissait la dirigeante au cours d’une conférence organisée en octobre 2018. Comme d’autres grands noms du secteur, IBM a dû s’adapter à une nouvelle réalité. Il dû passer « du monde des clients et serveurs informatiques à celui du cloud computing [informatique dématérialisée], du mobile, de l’intelligence artificielle », décalre Frank Gens, analyste au sein du cabinet IDC.

Mme Rometty est née à Chicago en 1957. Diplômée en informatique et en ingénierie électrique, elle commence sa carrière chez General Motors en 1979. Deux ans plus tard, elle rejoint IBM, comme ingénieure système. Elle y franchira tous les échelons. « J’ai dû apprendre à sortir de ma zone de confort », indiquait-elle lors d’un entretien accordé à Bloomberg en 2017. La responsable participe notamment à l’offensive dans les services aux entreprises, des activités plus rentables qui deviendront quelques années plus tard la première source de profits d’IBM.

« Inspirer d’autres femmes »

En 2002, Mme Rometty milite ainsi pour l’acquisition de la division de consulting du britannique PricewaterhouseCoopers. Une opération difficile entre deux sociétés aux cultures radicalement opposées. « Elle a permis à ce rachat de fonctionner », dira plus tard Sam Palmisano, son prédécesseur à la tête d’IBM. A partir de 2009, Mme Rometty supervise les équipes commerciales et le marketing. Elle développe l’activité sur de nouveaux marchés, comme la Chine, le Brésil ou l’Inde. Elle lance aussi le groupe sur de nouveaux segments, comme le cloud, l’intelligence artificielle et l’analyse de données.

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LJD

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