La santé mentale des salariés s’est légèrement dégradée

En France, 47 % des salariés se disent en détresse psychologique dont 14 % à un niveau élevé, selon le baromètre « Etat de santé psychologique des salarié·e·s français·e·s » publié le 25 novembre. La santé mentale des actifs s’est même légèrement dégradée par rapport à mars 2025, à en croire la 15e édition de cette enquête trimestrielle réalisée auprès d’un échantillon représentatif de 2 000 salariés du 27 octobre au 4 novembre par Ipsos-BVA pour le cabinet de conseils Empreinte humaine, spécialiste de la qualité de vie au travail et de la prévention des risques psychosociaux.
Ces chiffres préoccupants, même s’il s’agit de déclaratif, justifient à eux seuls que la santé mentale ait été décrétée grande cause nationale en 2025 par le gouvernement, dont le prolongement en 2026 a été annoncé par Matignon. Car la détresse psychologique, qui se manifeste par des symptômes de dépression et d’épuisement, n’est pas un sujet anodin : « Lorsqu’elle n’est pas traitée, elle risque d’entraîner des problèmes de santé plus graves, tels que diverses maladies psychosomatiques, l’hypertension artérielle, différents troubles anxieux, la dépression sévère et des troubles addictifs », rappelle Christophe Nguyen, psychologue du travail et président du cabinet Empreinte humaine.
Maux physiques
Quant à l’origine de cette détresse, 70 % des salariés invoquent partiellement ou totalement leur vie professionnelle : 32 % estiment ainsi être en risque de burn-out, dont 12 % en burn-out sévère ; 20 % disent « craquer » à cause de leur travail.
En ce qui concerne les profils, le sondage montre que la détresse psychologique affecte surtout les femmes (54 % se sentent concernées, contre 40 % des hommes), les employés (53 %, contre 42 % des cadres), les jeunes (55 % des moins de 30 ans, contre 36 % des 60 ans et plus), les salariés du public (52 %, contre 45 % du privé). Et plutôt les actifs des petites et moyennes entreprises que ceux des grandes sociétés, qui sont mieux organisées pour gérer les risques psychosociaux.
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