Cinq coursiers de Frichti requalifiés comme salariés, à quelques jours d’un procès pénal pour travail dissimulé

Cinq coursiers de Frichti requalifiés comme salariés, à quelques jours d’un procès pénal pour travail dissimulé

La devanture d’une boutique de la société Frichti, à Paris, en mars 2023.

Une première condamnation pour l’un des grands noms de l’ubérisation. Le conseil de prud’hommes de Paris a reconnu jeudi 6 novembre l’existence d’un contrat de travail en CDI à temps plein entre cinq anciens livreurs à vélo microentrepreneurs et l’entreprise française Frichti. L’infraction de travail dissimulé a aussi été reconnue. Les plaignants recevront en moyenne près de 30 000 euros de dommages et intérêts à ce titre et pour la rupture abusive du contrat, ainsi que des rappels de salaires à temps plein, de congés payés et de frais professionnels. Ces sommes seront versées par l’Agence de garantie des salaires, qui assurait la défense, car la start-up n’existe plus.

Cette décision en appelle d’autres dans les mois à venir, car 233 anciens coursiers ont saisi les prud’hommes entre 2023 et 2025, sur des périodes de travail allant de 2017 à 2023. Frichti, a été rachetée en 2022 par Getir puis par Gorillas, avant que cette dernière soit liquidée, signant l’éclatement de la bulle du « quick commerce », à l’été 2023. En septembre de la même année, la marque a été reprise sous une autre forme juridique par La Belle Vie, qui a conservé une partie des salariés, mais les microentrepreneurs sont eux restés sur le carreau.

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LJD

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