« Le Défi du management intergénérationnel » : valoriser l’intelligence collective en entreprise

On trouverait dans les rangs de la jeune génération nombre de fainéants et d’impatients. Les seniors seraient de leur côté caractérisés par leur rigidité et leur lenteur à la tâche, tout en apparaissant largement dépassés face aux innovations informatiques…
Les stéréotypes d’âge sont légion en entreprise. Et s’ils sont nombreux, ils sont également néfastes à la bonne marche des organisations, préviennent Elodie Gentina, professeure associée à l’Iéseg School of Management, et Jérémy Lamri, entrepreneur et cofondateur du Lab RH, dans leur ouvrage, Le Défi du management intergénérationnel (Dunod). Des idées reçues qui limitent, à leurs yeux, la compréhension des équipes et de leurs attentes mais aussi la fluidité des rapports au sein des collectifs de travail.
Il y a donc, pour les auteurs, urgence à s’en détacher, et à adopter une vision plus fine et moins cloisonnée des générations en entreprise – sans pour autant nier certaines de leurs singularités, au premier rang desquelles les « différences de rapport à l’autorité ».
De fait, les organisations font face à plusieurs défis qui leur imposent une remise à plat de leur management pour privilégier une approche intergénérationnelle. « L’accélération de l’innovation technologique tend à creuser un fossé entre les générations », constate Mme Gentina. L’évolution démographique est un autre sujet d’attention. « La population vieillit, on reste de plus en plus tard en emploi, note-t-elle. Quatre générations peuvent se côtoyer dans l’entreprise. Comment travailler ensemble ? »
« Comprendre les différences »
Pour y parvenir, l’une des premières étapes consister à « donner du temps pour comprendre les différences », précise l’ouvrage – tout en évitant, donc, les stéréotypes. Des programmes de sensibilisation à la diversité générationnelle peuvent être déployés à cette fin. Une compréhension qui peut se décliner au niveau managérial, l’encadrement se tenant davantage à l’écoute des attentes. « Cette meilleure compréhension est nécessaire, mais elle ne suffit pas, prévient toutefois M. Lamri. Il faut aller vers la recherche de l’équité tout en créant une culture de la flexibilité, de la diversité et de l’inclusion ».
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