Surcharge de travail et rituels d’alerte

Carnet de bureau. Des bureaux qui restent allumés jusqu’à pas d’heure, les dossiers qui s’empilent, des échanges de courriels au-delà de 22 heures… La surcharge de travail devient un sujet préoccupant pour les entreprises, au regard de ses conséquences sur le psychisme de leurs collaborateurs.
Ainsi, 62 % des salariés lient la dégradation de la santé mentale à leur surcharge de travail, qu’elle soit physique, cognitive ou psychique, selon une étude publiée le 4 mars, et réalisée auprès de 2 200 salariés du public et du privé, dont 400 travaillant dans des services de ressources humaines (RH), interrogés en janvier par l’IFOP pour le Groupe hospitalier universitaire psychiatrie et neurosciences de Paris et l’entreprise moka.care, spécialisée dans la prévention des risques psychosociaux.
La surcharge de travail est le premier risque professionnel qui affecte la santé mentale. « Le rapport Gollac a identifié six facteurs de risques psychosociaux, dont la surcharge de travail qui provoque un stress chronique. Parce qu’elle se traduit par une vigilance permanente, la surcharge de travail active la sécrétion du cortisol (l’hormone du stress), dont la surproduction provoque fatigue, irritabilité et troubles du sommeil. C’est la surchauffe, un peu à l’image d’une batterie de téléphone », explique Margaux Tancrède, psychologue du travail et directrice santé mentale chez moka.care.
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