L’enseigne d’ameublement Habitat va se relancer en ligne, cinq mois après la liquidation judiciaire des magasins
Cinq mois après la liquidation judiciaire de ses magasins, la marque d’ameublement Habitat va se relancer en ligne, a annoncé, mardi 23 avril, le groupe Cafom, qui avait cédé en 2020 l’exploitation de l’enseigne mais était resté propriétaire de la marque.
Le 28 décembre, le tribunal de Bobigny avait placé Habitat en liquidation judiciaire en raison de ses graves difficultés financières, scellant ainsi le sort de l’enseigne qui employait 383 personnes. Cafom a décidé de reprendre le flambeau, espérant qu’un modèle basé uniquement sur la vente en ligne lui réussisse davantage.
L’enseigne, qui comptait vingt-cinq magasins en France, a été fondée en 1964 par le designer britannique Terence Conran (mort en 2020), avec l’objectif de proposer, à un prix abordable, des meubles et des objets de décoration à la fois sobres, épurés et modernes. A la fin de novembre 2023, la direction du groupe expliquait que sa demande de placement en redressement avait « pour objectif de stabiliser la situation financière » de l’enseigne, qui « n’a jamais été profitable en France », et d’« assurer sa viabilité à long terme », avant qu’elle entraîne finalement la fermeture des magasins.
Habitat France avait généré en 2022 un chiffre d’affaires de 65 millions d’euros. La société mère, Habitat Design International, emploie 68 personnes et affichait en 2022 un chiffre d’affaires de 51,8 millions d’euros. Ses difficultés n’étaient pas récentes. L’enseigne était déjà en perte nette lors de sa mise en vente en 2019 par son propriétaire de l’époque, le distributeur Cafom. Habitat avait précédemment appartenu au fonds d’investissement américain Hilco et à la famille suédoise Kamprad (également propriétaire d’Ikea). En 2020, l’enseigne avait été rachetée par l’entrepreneur-investisseur Thierry Le Guénic. La même année, l’homme d’affaires avait racheté l’enseigne d’habillement Burton of London, placée en redressement judiciaire à l’été 2023 et qui n’a pas trouvé de repreneur.