Carrefour précise l’ampleur et le périmètre de ses réductions d’effectifs
L’ensemble des représentants du personnel de Carrefour avait été convié, lundi 26 juin, à l’initiative de la direction au siège mondial du groupe à Massy-Palaiseau, dans le département de l’Essonne. Objectif du distributeur : préciser les contours de la prochaine cure d’amaigrissement de ses effectifs et la nouvelle organisation interne qui en découle. Et surtout, officialiser le nombre de postes concernés par ce cinquième plan de réduction des effectifs depuis l’arrivée d’Alexandre Bompard aux commandes du distributeur, en juillet 2017. C’est dans ce même bâtiment que Carrefour avait regroupé en 2018, lors d’un plan de départ volontaire concernant les sièges du groupe, les équipes travaillant auparavant dans douze immeubles différents.
« Carrefour a confirmé qu’un nombre maximum de 979 départs seraient susceptibles d’intervenir » et qu’ils auraient lieu « dans le cadre de la rupture conventionnelle collective en cours de négociation avec les partenaires sociaux », a précisé l’entreprise. Une diminution d’effectifs qui se fera « sur la base du strict volontariat ». Et ne concernera pas les salariés « des magasins ou entrepôts », mais uniquement « les salariés des sièges », a souligné Carrefour, qui possède notamment des bâtiments à Massy et Evry (Essonne), mais aussi en région, comme à Mondeville (Calvados). C’est quasiment 14 % de personnels en moins sur les 7 046 salariés travaillant dans les sièges, d’après le syndicat FGTA-FO. Dans les différents bureaux du groupe en France, on dénombre 12,28 % d’employés, 13,89 % d’agents de maîtrise et 73,83 % de cadres, selon ce syndicat.
L’annonce de nouvelles coupes dans les effectifs fait partie du plan stratégique pour quatre ans baptisé « Carrefour 2026 », que le PDG du groupe implanté dans près de quarante pays avait laissé entrevoir, le 8 novembre 2022. Alexandre Bompard avait annoncé sa volonté de mettre en place une nouvelle organisation – « un choc de simplification », selon le dirigeant – qui permettrait au distributeur de retrouver davantage de compétitivité. Avec, à la clé, « des réductions d’effectifs significatives » dans les sièges du groupe et dans chaque pays, qui seraient synonymes de réductions de coûts. Cette transformation devant permettre au distributeur de dégager 4 milliards d’euros d’économies à l’échelle du groupe.
« On en n’est qu’au début de la négociation »
Ce projet s’est concrétisé début juin par l’ouverture d’un dialogue avec les partenaires sociaux autour du projet de transformation de ses sièges français. Le 15 juin, un accord de méthode « relatif à l’information consultation des comités sociaux et économiques et à la négociation de mesures d’accompagnement fondées sur le volontariat des collaborateurs » a été signé, souligne l’entreprise.
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