A Roissy, après les grèves, le cauchemar des bagages
Les passagers devront encore patienter ! Quinze jours après la grève des personnels de Groupe ADP, intervenue le 1er juillet, la totalité des bagages bloqués à l’aéroport de Roissy n’avait toujours pas été restituée aux légitimes propriétaires. Toutefois, fait savoir Air France, vendredi 15 juillet, « la situation est sous contrôle et l’on revient vers des opérations normales ».
Pour accélérer le mouvement, la compagnie déclare avoir ajouté « une équipe de renfort d’environ une centaine de personnes par nuit pour désengorger le trop-plein ». Un effort tempéré par Augustin de Romanet, PDG de Groupe ADP, qui ne reconnaît que l’ajout d’une « trentaine de collaborateurs » pour envoyer les valises coincées à Roissy vers leurs destinations d’origine. A en croire la compagnie aérienne, les quelques milliers de bagages encore en souffrance sont en train d’être « acheminés vers les escales de destination ».
Pour les passagers partis sur leurs lieux de vacances sans leurs valises, ces opérations semblent d’une lenteur exaspérante. Celle-ci s’explique par le nombre gigantesque de valises qui se sont accumulées après que les grévistes ont démarré avec plusieurs heures de retard la trieuse à bagages qui les répartit vers les différents vols en partance. Notamment les vols très matinaux des compagnies à bas coûts.
« La gestion des escales ne relève pas de la responsabilité d’ADP »
Au total, ce sont près de 35 000 sacs et valises en tous genres qui sont restés à l’aéroport. Très loin des 3 500 seulement dénombrés dans un premier temps par Groupe ADP. Deux semaines plus tard, M. de Romanet a présenté ses excuses et admis « la faute d’ADP ». Mais il affirme que « la totalité des bagages bloqués par la grève du 1er juillet ont été acheminés, mercredi 13 juillet », tout juste vingt-quatre heures avant la fin du délai de grâce fixé par le nouveau ministre délégué aux transports, Clément Beaune. « J’avais donné un objectif de cinq à sept jours la semaine dernière, et tout s’est achevé la nuit dernière, en six jours », s’est félicité le ministre, vendredi 15 juillet, sur l’antenne de BFM-TV.
Le patron de Groupe ADP estime avoir agi avec une certaine célérité, car, signale-t-il, « par le passé, les compagnies rendaient les bagages au bout de trois mois ». Un satisfecit qui ne signifie toutefois pas que tous les passagers ont bien récupéré leurs effets. L’acheminement des bagages depuis les escales n’est qu’une étape, avant qu’ils soient restitués en main propre à leurs propriétaires sur leurs lieux de villégiature. Justement, le PDG du gestionnaire de l’aéroport parisien fait savoir que « la gestion des escales ne relève pas de la responsabilité d’ADP », mais de celle de la compagnie aérienne.
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