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L’insertion dans le monde actif la Galère des jeunes diplômés bac+5

Alors que les derniers chiffres du chômage annoncent une baisse du nombre de demandeurs d’emploi, la génération actuelle des bac +5 ne semble pas bénéficier de cette embellie.

Comme la culture, la communication est un secteur difficile. Et même avec un diplôme obtenu dans une école prestigieuse, la quête d’un travail se révèle compliquée. Marlène* 23 ans est titulaire d’une licence en communication obtenue à Sciences Po ainsi que d’un master professionnel en communication internationale passé au Celas. «La majorité des offres demandent 3 à 5 ans d’expérience. Je suis diplômée depuis décembre 2015, et depuis janvier je cherche un boulot…en vain. J’ai envoyé 150 candidatures et toujours rien…Ah si, 3 entretiens». La jeune femme comprend que la recherche d’emploi est délicate, mais plus qu’à la conjoncture, c’est à son école qu’elle en veut. «L’école nous a dit que l’on commencerait à 2000 euros net, c’est dur de voir la vérité en face. La vérité c’est 1700 euros brut par mois pour 5 ans d’études, parfois moins… Pour ne pas rabaisser leur diplôme, ils nous font miroiter des choses, je ne suis pas la seule dans ce cas» fulmine Marlène.

Les jeunes diplômés ont  quelques difficultés pour mettre en valeur leurs compétences, à travers leurs CV ou leurs lettres de motivation notamment. Des méthodes existent pourtant. Elles consistent bien sûr à personnaliser vraiment sa lettre et son CV à chaque entreprise contactée, à valoriser des jobs, même les plus petits, ou encore à détailler les cours que chacun a suivis, surtout si vous n’avez pas suffisamment d’expérience professionnelle.

Quelles peuvent être les solutions pour ces jeunes sur diplômées ?

Le problème des étudiants sur diplômées ne date pas d’hier, il y a 15 ans on parlait déjà du problème des jeunes sur diplômées pour les postes qu’ils occupent. Aujourd’hui encore ce problème persiste en France et l’insertion des jeunes diplômés est toujours en danger et en particulier pour les jeunes diplômés ayant fait de longues études. Les jeunes qui eux font des études courtes ont plus de chance de trouver un emploi.

Mettre en avant des compétences propres à des offres d’emploi ; Orientez votre CV et votre discours dans le sens de l’offre à laquelle vous postulez. Ne parlez pas de vos nombreux diplômes si le poste n’en requiert pas tant. Vous pouvez également préciser qu’une partie des connaissances acquises lors de votre cursus vous seront utiles plus tard, mais que pour le moment vous souhaitez avoir de l’expérience dans le domaine qui vous plait le plus. C’est également l’occasion de mettre en avant vos soft skills, ces compétences qui sont trop peu mises en avant sur les CV et qui peuvent être un réel atout.

Mettre en avant sa motivation et son implication dans le milieu professionnel ; Si vos diplômes posent problèmes, montrez-vous motivés et impliqués dans votre travail. Montrez au recruteur que vous avez votre chance et que vous n’êtes pas sur-diplômée pour ce poste mais qualifié pour réaliser les tâches demandées.

Cibler des entreprises où des candidats avec un profil similaire au vôtre ont été embauchés ; En tentant des entreprises qui ont déjà recruté des profils similaires au vôtre, vous augmenterez vos chances d’avoir un entretien plutôt qu’un refus immédiat. De plus, c’est aussi l’occasion d’user de votre réseau d’anciens étudiants de la même école ou formation.

Développer son réseau professionnel ; Beaucoup d’annonces ne sont pas automatiquement diffusées sur des sites d’emploi, mais passent plutôt par le bouche à oreille ou les réseaux fermés. Veillez à bien développer votre réseau professionnel afin que celui-ci puisse vous aider en retour lors de votre recherche d’emploi.

Partir à l’étranger ; Dans certains pays et en fonction des secteurs d’activité, la concurrence est moins forte. Une solution est alors de partir à l’étranger, là où le savoir-faire français y est apprécié et demandé.

Une expérience professionnelle à l’étranger peut être un élément significatif sur un CV pour se faire embaucher par la suite lors d’un retour en France. Et si jamais vous ne revenez pas en France, cela voudra dire que vous avez réussi ailleurs!

 

Jeune diplômé combien de chance de trouvé un emploi ?

Deux ans et demi après avoir décroché leurs masters, 90% des étudiants sortis des bancs de l’université ont décroché un emploi, stable ou pas, selon une étude du ministère de l’Enseignement supérieur publiée mercredi. 9 diplômés sur 10 trouvent un emploi après un master

A tous les pourfendeurs du système universitaire, voilà une étude qui devrait battre en brèche quelques idées reçues. Loin de « la fabrique à chômeurs », « les diplômes universitaires, en particulier le master, restent une protection efficace face au chômage » des jeunes, dont près de 25% âgés entre 15 et 24 ans sont sans emploi, souligne l’étude. L’enquête, réalisée auprès 100 000 étudiants de master (Bac+5), DUT (Diplôme universitaire de technologie, Bac+2) ou licence professionnelle (Bac+3), qui ont terminé leur cursus en 2013, montre ainsi que les diplômés de l’Université trouvent très largement du travail, alors que le taux de chômage des jeunes de 15 à 24 ans atteint 24,5 % fin 2015

A un an et demi du diplôme, ils sont déjà 85% en emploi. Trente mois après leur fin d’études, 73% ont un emploi stable (contrat à durée indéterminée, fonction publique, profession libérale…), parmi lesquels 85% ont été recruté à un niveau de qualification de profession intermédiaire ou de cadre. Quant au salaire net mensuel médian, celui-ci est de 1 900 euros, contre 1 600 euros après une licence professionnelle et 1 500 euros pour un DUT. Parmi tous les étudiants interrogés, les trois quarts ont rejoint le secteur privé.

Les masters conduisent davantage à l’emploi stable que les DUT

Reste que le résultat dépend beaucoup de la formation choisie. 8 étudiants sur 10 en droit-gestion-économie (DEG) et en sciences-technologies-santé (STS) trouvent plus facilement et plus rapidement un emploi stable au bout de trente mois, comparé à leurs collègues des filières de sciences humaines et sociales ou langues (un peu plus de 5 sur 10). La professionnalisation des formations en master, comme c’est le cas en particulier en gestion, explique que les étudiants s’insèrent davantage sur le marché de l’emploi par rapport aux diplômés en langues.

De même, les pourcentages d’étudiants en emploi dit « stable » au bout de 30 mois varient en fonction de la formation choisie : les DUT sont moins bien lotis (70%) par rapport aux licences pro (80%) et aux masters (90%). Toutefois, pour les diplômés de licence professionnelle, l’emploi stable est en forte hausse dans la deuxième année d’insertion professionnelle : il concerne 78% des diplômés 30 mois après la validation du diplôme. Même constat pour les diplômés de DUT. dont 7 sur 10 sont en emploi stable, 30 mois après l’obtention du diplôme.

Autre enseignement : le pourcentage d’étudiants qui poursuivent leurs études après une licence professionnelle tend à diminuer (29% en 2013 contre 36% en 2011). En revanche, ce taux augmente chez les diplômés de DUT (89% en 2013 contre 83% en 2008).

Des disparités qui se retrouvent dans les salaires

Si le salaire net mensuel médian est de 1 900 euros pour un Bac+5, l’éventail des rémunérations n’est pas le même selon le diplôme. Un étudiant en licence professionnelle qui s’engage dans la vie active ne touchera que 1 600 euros en moyenne, et 1 500 euros après un DUT.

Des écarts que l’on retrouve également selon les formations choisies : si les salaires des diplômés en mathématiques et informatique se situent à 2000 euros nets mensuels en début de carrière, à 30 mois, les diplômés d’archéologie, d’histoire ou d’art devront composer avec un salaire moyen de 1 500 euros net par mois à 30 mois.

Les galèrent des jeunes diplômés dans leur recherche d’emploi

Les 1.012 jeunes de moins de 30 ans interrogés sont formels, c’est le manque d’expérience qui leur est le plus souvent reproché par les recruteurs. Pour 66% des jeunes diplômés, c’est l’élément le plus compliqué à gérer dans la recherche d’emploi. Ils citent ensuite les préjugés des recruteurs sur leur formation (14%) -avec la multiplicité des cursus, les RH ont parfois du mal à suivre- puis, le fait que leur réseau professionnel naissant ne porte pas encore ses fruits (11%).

“On m’a encore reproché mon manque d’expérience… Mais comment voulez-vous que je gagne en expérience si on ne me laisse jamais ma chance ?!” Cela vous rappelle quelque chose ? C’est normal… Selon une étude réalisée par OpinionWay pour la plateforme de recrutement en ligne Monster, le manque d’expérience est le principal frein à l’embauche selon les jeunes diplômés.

Toute expérience est bonne à prendre Comment faire alors, pour convaincre les recruteurs de sa valeur quand on n’a jamais (ou presque jamais) travaillé ?

“La recherche d’un premier emploi est toujours un défi, de nombreux employeurs exigeant de l’expérience, même pour des postes de débutant. Je recommande donc vivement aux futurs chercheurs d’emploi de multiplier les occasions d’acquérir de l’expérience sur le terrain. Les stages, emplois à temps partiel ou les activités développant des compétences comme les études à l’étranger et le bénévolat, confèrent aux jeunes diplômés des compétences utiles et la possibilité d’établir d’authentiques liens professionnels… Autant de points qui constituent de véritables avantages sur la concurrence !” explique Karl Rigal, responsable éditorial de Monster.fr.

Les jeunes diplômés ne sont toutefois pas tous confrontés aux mêmes obstacles dans leur recherche d’emploi. Ainsi, selon l’étude, les jeunes femmes se plaignent plus souvent du manque d’expérience. C’est le frein principal pour 72% d’entre elles, soit 10 points de plus que pour les hommes. Les personnes qui recherchent un emploi tout en étant au chômage sont aussi plus susceptibles d’être confrontées à ce problème (75%) tandis que les alternants en souffrent beaucoup moins. Seuls 53% d’entre eux considèrent que c’est l’élément le plus difficile à gérer lors de leurs recherches d’un futur job. Ils ont par contre plus de difficultés à exploiter leur réseau professionnel.

Les compétences qui manquent au jeunes diplômés

Selon 60% des managers, les étudiants fraîchement diplômés manquent d’esprit critique et d’aptitude à résoudre les problèmes. Il s’agit de trouver des solutions au lieu d’attendre des directives pour surmonter un défi.

Parallèlement, 44% des managers trouvent que les jeunes diplômés ont de faibles compétences en expression écrite. Peu importe le poste que vous occuperez, vous devrez forcément communiquer autrement qu’en face à face ou par téléphone.

Enfin, 39% du panel estime que les jeunes diplômés doivent améliorer leurs aptitudes à s’exprimer en public. Pour gravir les échelons, vous devrez à un moment donné discuter de vos idées en public ou faire une présentation. Heureusement, cette situation n’est pas sans issue.

C’est en accumulant de l’expérience professionnelle que vous perfectionnerez votre esprit critique et vos capacités à résoudre les problèmes. Entre temps, aidez-vous de livres, en particulier de livres de business recommandés par des personnes en qui vous avez confiance. Vous pouvez améliorer votre rédaction en vous entraînant et en vous aidant de cours en ligne gratuits.

Pour devenir un bon orateur, servez-vous d’applications permettant de vous entraîner à vous exprimer en public pour apprendre quelques astuces et évidemment, exercez-vous régulièrement. Commencez en douceur (prenez la parole au cours de réunions) et allez-y crescendo.

Donc Chers jeunes diplômés, d’après une nouvelle recherche, vous êtes raisonnablement bien préparés à l’entrée sur le marché du travail. En outre, vous maîtrisez les compétences dont vous avez besoin pour décrocher un bon poste et réussir votre carrière. C’est une bonne nouvelle !

La création d’emplois d’avenir afin de remédier au problème des jeunes sans diplôme

Tous les ans, 120 000 jeunes sortent du système scolaire sans diplôme… or, moins d’un tiers de ces jeunes trouvent un emploi stable, et un peu moins de la moitié d’entre eux pointent au chômage. Pour remédier à « la désespérance totale » des familles, selon les propos de Michel Sapin, le ministre du Travail, des emplois d’avenir vont été créés.

Le gouvernement présentera un projet de loi « portant sur la création des emplois d’avenir » la semaine prochaine en Conseil des ministres. 150 000 emplois d’avenir devraient être créés pour remédier au chômage des jeunes sans diplôme.

Le projet de loi vise ainsi à créer 100 000 emplois d’avenir et 50 000 en plus l’année suivante. Ces CDD ou CDI seront subventionnés à 75% par l’Etat pour une durée de 1 à 3 ans. Estimé à environ 1,5 milliard d’euros, le coût de ces contrats sera pris en charge par le budget de l’emploi. Le gouvernement voudrait les concentrer dans des secteurs à fortes perspectives de recrutement comme le tourisme, l’aide à la personne, les filières vertes ou les activités numériques.

Si ces emplois d’avenir s’adresseront principalement au secteur public, les entreprises privées pourront aussi y avoir accès, mais elles ne bénéficieront pas des mêmes subventions. Leur taux de subvention sera fixé par décret tout comme les secteurs d’activités qui pourront en bénéficier.

Le projet de loi précise aussi que des « gardes fous » seront mis en place « pour éviter tout effet d’aubaine ». Les collèges et les lycées profiteront eux aussi d’emploi d’avenir « professeur » pour les étudiants en deuxième année de licence souhaitant s’orienter vers l’enseignement, mais rencontrant des difficultés pour se financer.

Les emplois d’avenir seront destinés aux jeunes de 16 à 25 ans sans qualification ou peu qualifiés, et habitant prioritairement des Zones Urbaines Sensibles (ZUS). Un décret viendra préciser le niveau de qualification maximum pour bénéficier de ces contrats, celui-ci pourrait varier selon l’appartenance à une ZUS ou non. Mis à part les emplois d’avenir « professeur », qui ne pourra pas excéder une mi-temps, les autres ne devront pas être inférieurs à un temps partiel.