Utilisation du CPF pour le permis moto : l’Etat pourrait limiter les conditions

Utilisation du CPF pour le permis moto : l’Etat pourrait limiter les conditions

L’Etat veut mettre un frein au financement du permis moto par le compte personnel de formation (CPF), en limitant le recours à ce dispositif à un seul permis léger, ont déclaré à l’Agence France-Presse (AFP), jeudi 11 avril, des sources syndicales. L’Etat a communiqué ses intentions lors d’une réunion jeudi avec les syndicats sur le CPF, au ministère du travail.

Si l’Etat mène à bien ce projet, les titulaires d’un permis B (voiture) ne pourront plus financer leur permis moto avec le CPF, comme ils ont été nombreux à le faire depuis que le permis moto a été ouvert à ce type de financement, à la suite d’une proposition de loi adoptée en juin 2023.

Selon les représentants de deux organisations syndicales participant à la réunion, le gouvernement veut également que le reste à charge de 100 euros pour le salarié qui utilise son CPF soit réévalué chaque année en fonction de l’inflation. « La CFDT n’est pas favorable à cette décision, elle va empêcher les salariés aux revenus modestes de continuer de se servir de leur CPF », a déclaré le représentant de la CFDT Yvan Ricordeau.

Sollicité, le ministère du travail n’avait pas répondu en début de soirée aux questions de l’AFP.

Une loi proposée par le député de la Vienne Sacha Houlié (Renaissance) a ouvert à compter du 1er janvier le financement par le CPF à tous les types de permis, y compris les permis motos et voiturettes. Jusqu’alors, seuls les permis B, poids lourds et autobus étaient concernés. La mesure a provoqué depuis janvier un engouement pour le permis moto.

Selon une estimation circulant au ministère, le permis moto finira, si rien n’est fait, par coûter à la fin de l’année autant que rapportera le reste à charge de 100 euros imposé par le gouvernement, soit 300 millions d’euros.

Le Monde avec AFP

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LJD

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