Mobilité durable, évolution des métiers… Les entreprises face à l’impératif de transition écologique

Mobilité durable, évolution des métiers… Les entreprises face à l’impératif de transition écologique

Où en sont les entreprises sur le climat ? Entre énumération de leurs gestes et réflexions existentielles sur les chantiers à venir, une vingtaine de responsables des ressources humaines – et pour l’occasion, certains responsables de la responsabilité sociétale des entreprises (RSE) – ont échangé sur leur posture face à la nécessaire transition écologique des entreprises, mardi 6 décembre à Paris, à l’occasion des Rencontres RH, rendez-vous mensuel de l’actualité du management organisé par Le Monde en partenariat avec ManpowerGroup et Malakoff Humanis.

Chargée d’introduire les débats, Anne Le Corre, cofondatrice du Printemps écologique, nouveau syndicat de « salariés qui veulent transformer les entreprises », a tout de suite écarté les différentes formes de greenwashing et d’hypocrisie sur le sujet, comme « la compensation carbone qui revient depuis des décennies à planter des arbres pour se donner bonne conscience ». « Il faut prendre la mesure des transformations que la situation demande, or il s’agit de transformer l’intégralité des modèles de production. D’ici deux à trois ans, on va demander aux entreprises comment elles s’alignent sur l’accord de Paris, ça va devenir réglementaire. »

« 52 % des DRH mènent actuellement une réflexion sur le climat, 41 % ont mis en place un plan de réduction de l’impact carbone, et 22 % un plan de mobilité douce », énumère la DRH du groupe Afnor Laurence Breton-Kueny, également vice-présidente de l’Association nationale des DRH, citant leur baromètre de rentrée réalisé auprès de 462 de leurs 5 000 adhérents.

« On voit que le forfait mobilité durable est la première porte d’entrée de ces questions, à condition déjà de ne pas le voir simplement comme un outil pour les salariés citadins », estime Mme Le Corre. Ce forfait existe chez BNP Paribas Asset Management, Saint Gobain, Keolis ou la Caisse nationale d’assurance vieillesse (CNAV), mais ne mobilise pas encore les foules.

Un difficile changement

Dans leur cheminement, les entreprises agissent d’abord sur les catégories 1 et 2 de leur bilan carbone, dites « scopes ». Elles comprennent leurs émissions directes et indirectes de gaz à effet de serre. ManpowerGroup vise ainsi une baisse de 60 % de ses émissions sur les scopes 1 et 2 en 2030, par rapport à 2019.

L’action passe aussi par la sensibilisation des salariés, qui ne sont pas tous prêts à changer leurs habitudes. « Il y a un équilibre à trouver entre prise de conscience collective et accompagnement individuel des salariés, qui peut prendre du temps », dit Jérôme Friteau, DRH de la CNAV.

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LJD

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