Egalité femmes-hommes en entreprise : avec une note de 88 sur 100, l’index se maintient au niveau de 2023
L’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes est restée identique en 2024 à celle de 2023, selon l’index publié chaque année à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, le 8 mars.
« La note moyenne déclarée par les entreprises se maintient au niveau élevé constaté en 2023, avec une note de 88/100 en 2024 », annonce ainsi le ministère du travail, d’après les chiffres dévoilés jeudi 7 mars au soir. En 2024, seulement 2 % des entreprises ont obtenu la note maximale de 100, c’est-à-dire que « 98 % doivent encore produire des efforts pour faire progresser l’égalité entre les femmes et les hommes ».
Chaque année au 1er mars les entreprises de plus de 50 salariés doivent calculer et publier leur index. En 2024, le taux des entreprises qui ont publié leur note a augmenté, passant à 77 % contre 72 % en 2023 au 5 mars.
Cinq critères
L’index se mesure sur 100 points avec cinq critères :
- l’écart de rémunération femmes-hommes (40 points) ;
- l’écart dans les augmentations annuelles (20 points) ;
- l’écart dans les promotions (15 points) ;
- les augmentations au retour de congé maternité (15 points) ;
- la part de femmes parmi les dix plus gros salaires (10 points).
Lorsque la note globale est inférieure à 75, l’entreprise doit prendre des mesures correctives dans les trois ans.
Toutefois, depuis sa mise en place, en 2019, l’« index Pénicaud » – surnom inspiré de l’ex-ministre du travail Muriel Pénicaud – « n’a pas rempli toutes ses promesses » dans la réduction des écarts de genre et de leurs causes, a estimé le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes (HCE), dans un rapport rendu public jeudi 7 mars et remis à la ministre du travail actuelle, Catherine Vautrin.
Des pénalités financières, mais une portée limitée
Quelque 4 % des entreprises ont obtenu cette année une note inférieure à 75, contre 5 % en 2023. Le ministère précise que 77 entreprises « ont une note inférieure à 75 depuis quatre ans et sont donc pénalisées », la pénalité financière pouvant aller jusqu’à 1 % de la masse salariale.
Concernant l’indicateur relatif aux augmentations au retour de congé maternité, plus de 6 % des entreprises, soit plus de 1 500 d’entre elles, ont obtenu la pire note, 0.
La parité dans les dix meilleures rémunérations stagne avec une note de 5 sur 10, avec 28 % des entreprises qui atteignent la note maximale de 10, tandis que 32 % des entreprises ont moins de deux femmes dans les dix meilleures rémunérations.
Le HCE a proposé des pistes pour améliorer ce système français de notation-sanction, qui, dans les faits, n’a, pour l’heure, qu’une portée limitée.