« L’emploi est au cœur des inégalités »
Entreprises. La France est un pays « spontanément » très inégalitaire. L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) mesure les inégalités de revenus dans les trente-six pays qui la composent, l’indice synthétique de Gini étant le plus utilisé. Cet indicateur montre que, avant impôts et transferts sociaux, seuls cinq pays sont plus inégalitaires que la France (l’Espagne, la Grèce, l’Irlande, l’Italie et le Portugal), deux sont équivalents (la Lituanie et le Royaume-Uni), les vingt-huit autres sont moins inégalitaires – non seulement les pays nordiques et scandinaves, mais aussi le Canada et les Etats-Unis, ou encore le Mexique et la Turquie.
Les politiques visant à réduire les inégalités peuvent s’inscrire dans deux logiques différentes
En revanche, après impôts et transferts, la situation est différente : seize pays sont plus inégalitaires, six sont équivalents et douze sont moins inégalitaires.
Les politiques visant à réduire les inégalités peuvent s’inscrire dans deux logiques différentes. Elles peuvent corriger les inégalités spontanées en amplifiant la progressivité de l’impôt pour « prendre aux riches » et les transferts sociaux pour redistribuer vers les plus défavorisés. Mais la France est déjà l’un des pays dans lesquels ces politiques sociales sont les plus larges, et le risque est alors de brider la croissance économique par les distorsions inévitablement induites par les impôts et transferts, en particulier sur l’offre de travail.
Renforcer l’offre compétitive
L’autre logique est de favoriser la croissance et la création d’emplois par des politiques d’offre, afin de réduire les inégalités initiales (avant impôts et transferts). Il s’agit alors de réduire ces inégalités initiales par la croissance et l’emploi, afin d’avoir moins à corriger ensuite par des politiques redistributives.
Parmi les trente-six pays de l’OCDE, quatre seulement pâtissent d’un taux de chômage supérieur au nôtre
L’emploi…