La lettre et le mail de motivation tendent à avoir de moins en moins d’importance… Enfin, ça dépend ! Du poste et surtout de votre profil. Zoom sur les candidats qui ont intérêt à assurer leur mail de motivation pour attirer l’attention des recruteurs.
Profil jeune diplômé
Pour les jeunes diplômés, fraîchement sortis de l’école, sur le CV, leur expérience se résume souvent à quelques stages, parfois un tantinet enjolivés. « Le mail de motivation est l’occasion de se concentrer sur vos atouts personnels et votre personnalité, votre motivation à travailler en équipe, etc. Par exemple mettez en avant ce que vous avez réussi lors de vos expériences associatives. Attention, vos traits de personnalité doivent coller au mieux à ceux attendus dans l’annonce », précise Pauline Lahary, fondatrice de Mycvfactory.com.
Profil zappeur
« Ces profils confettis peuvent parfois être mal jugés, donc le mail de motivation peut effectivement améliorer le taux d’ouverture d’un CV », constate Patrick Morin, fondateur de 1jobpour10CV. Le mail d’accompagnement aura pour objectif de rassurer le recruteur et démontrer la logique des différents changements. « Ne soyez pas flou. Au contraire, assumez et justifiez vos choix », insiste Pauline Lahary.
Profil en reconversion
Comme pour les zappeurs, le mail de motivation peut sauver la mise s’il parvient à rassurer l’interlocuteur. « Ce profil fait peur car derrière reconversion, on met généralement changement radical de vie au niveau pro et perso. Or, cela peut être un simple changement de métier ou de secteur. Pour rassurer votre interlocuteur, évitez donc d’employer le terme « reconversion ». Préférez le mot « réorientation » et surtout, posez le contexte et expliquez votre démarche », recommande Pauline Lahary. Faire comme si de rien n’était risque de créer un choc chez le recruteur quand il découvrira votre CV aux antipodes de son activité.
Profil finance
Le contrôle de gestion, la finance, etc… sont des métiers moins exotiques pour lesquels les CV sont ultra formatés et les compétences recherchées bien déterminées. « Pour ce type de profil, à compétences égales, le mail de motivation peut faire la différence si le candidat ose sortir du cadre formel. Par exemple, en acceptant de parler de lui et pas uniquement de la fonction dans laquelle il excelle évidemment.», conclut Pauline Lahary.
Dans un contexte un peut délicat, seuls les jeunes diplômés les mieux préparés trouveront un embauche. Conseils pour sortir du lot.
Pour décrocher un premier emploi, il faudra donc se distinguer de la foule des candidats. Comment ? En consolidant chacune des étapes de sa quête du premier emploi. « La recherche d’emploi, pour un jeune diplômé, c’est un travail en soi », assure à ce propos Jean-Marc Mickeler, responsable de la marque employeur du cabinet d’audit et de conseil Deloitte. En premier lieu, souvent « zappée » par les jeunes diplômés pressés de signer leur premier contrat de travail, la phase de réflexion préparatoire à l’envoi de candidatures. « Il est pourtant essentiel d’avoir identifié ses compétences et d’avoir fait le point sur ses buts », assure Jean-Marc Mickeler. C’est en effet le seul moyen d’envoyer des candidatures bien visées ne ressemblant pas à des bouteilles à la mer
« Rencontrer des membres de l’équipe que l’on souhaite incorporer, c’est une preuve de motivation »
Pour le CV et la lettre, c’est le zéro défaut qui doit être visé. Un objectif accessible en les faisant relire par son entourage avant leur envoi. « Moins de 10% des lettres sont sans faute d’orthographe ou de grammaire », remarque Jean-Marc Mickeler. Faire exception dans ce domaine, c’est donc un moyen facile de sortir de la partie…
Autre option : garnir sa candidature de documents annexes. « Pourquoi ne pas fournir en annexe de son CV des fiches projet présentant de manière synthétique le contenu de ses stages et les principales compétences mises en œuvre à cette occasion? » propose par exemple Didier Pitelet. Les postes à pourvoir étant plus rares, la plupart des chargés de recrutement auront en effet davantage de temps à consacrer à l’examen des candidatures. Quitte, d’ailleurs, à aller naviguer sur le Web en quête d’informations complémentaires, ce qu’ils n’ont pas forcément le temps de faire en temps normal. « D’où l’intérêt d’avoir peaufiné son identité numérique », rappelle Didier Pitelet. Ce qui passe notamment par le fait d’avoir des profils à jour sur les réseaux sociaux ou, mieux, d’apparaître comme un contributeur régulier sur des forums ou des groupes en lien avec sa future profession.
Et lorsque se profile un entretien ? Là encore, la préparation fait toute la différence. « C’est essentiel pour donner une image professionnelle de soi, assure Stéphane Dahan, directeur du développement ressources humaines Alten. Préparer une réunion, un rendez-vous avec son manageur ou un client, c’est le quotidien de beaucoup de salariés. » Montrer que l’on maîtrise cet aspect-là du monde du travail, c’est donc une manière de marquer des points.
Faire preuve d’initiative peut aussi se révéler payant. « Demander à rencontrer des membres de l’équipe que l’on souhaite intégrer, c’est une preuve supplémentaire de motivation », souligne Stéphane Dahan. Quant au mail de remerciement à envoyer quelques heures après la rencontre, il constitue une bonne occasion de rappeler sa motivation. Et, si nécessaire, de mettre en avant des atouts qui n’auraient pas été évoqués lors de l’entretien.
Le quatrième baromètre de l’humeur des jeunes diplômés réalisé par Deloitte montre une légère détente du marché de l’emploi pour eux, mais une plus grande précarisation. Surtout, le décalage entre formation et attente des entreprises s’accroît.
Une bonne nouvelle pour les jeunes diplômés et les entreprises qui les recrutent. Sondés par Deloitte pour la quatrième année consécutive, ils sont plus optimistes que les autres années. Huit sur dix estiment que la France présente des arguments pour leur avenir professionnel. Mieux, 60% d’entre eux sont en poste, une proportion qui a augmenté de neuf points par rapport à l’année dernière. Parmi les éléments positifs, il faut noter aussi qu’ils sont plus nombreux à passer des entretiens.
Des recruteurs davantage à l’écoute
Le taux d’interviewés n’ayant eu aucun entretien chute de 16 points en un an (24% contre 40%), signe que les recruteurs sont davantage à l’écoute. Du coup, les jeunes diplômés qui envisagent l’expatriation sont moins nombreux (21% contre 27%). Le temps moyen passé à chercher un emploi à l’étranger est de sept semaines. Ces jeunes Français envisagent l’expatriation à long terme. Près d’un sur deux envisage d’y rester pour plus de six ans.
29 CV en moyenne
Mais le ciel n’est pas totalement dégagé pour les jeunes. Les emplois précaires augmentent : plus de huit points par rapport à l’année précédente pour les CDD et plus de six points pour les emplois à temps partiel. Et près de 40% des jeunes diplômés en recherche d’emploi estiment que leur formation est rarement adaptée aux attentes des entreprises. Au cours de leur recherche, les jeunes envoient 29 CV en moyenne avant d’obtenir un emploi et cherchent en moyenne pendant onze semaines.
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Les jeunes, les plus diplômés, voient de moins en moins leur avenir à l’étranger. Comme si la France redevenait attractive. C’est ce qui ressort d’une étude parue dernièrement.
Une étude vient confirmer ce qu’on observe les dernières années. L’avenir des jeunes diplômés ne passe plus forcément, par un séjour à l’étranger. Ainsi, selon la toute dernière étude, produite par Cadremploi et le Boston consulting group, la part des jeunes qui envisagent de quitter la France pour une expérience à l’étranger perd 15 points.
Seuls 12% des étudiants issus des grandes écoles partent travailler à l’étranger
Douze pourcent des étudiants issus des grandes écoles seulement partent travailler à l’étranger. Ce chiffre reste très haut : plus des deux tiers des jeunes interrogés envisagent un séjour à l’étranger. Il faut dire que l’échantillon est constitué pour moitié de bac+3 à bac+5. Donc on peut dire sans se tromper que les jeunes les mieux formés, sont un peu plus enclins à rester en France.
Et ceux qui partent, sont également moins nombreux. C’est très net. La Conférence des grandes écoles a noté que la proportion de leurs diplômés qui partent à l’étranger pour leur premier emploi est en net reflux. Ils ne sont plus que 12%. Une dégradation de quatre points en un an.
La France de nouveau intéressante ?
On peut avancer plusieurs raisons. D’abord l’amélioration du contexte économique en France. Le très faible taux de chômage des cadres, 3,5%. Or ces diplômés sont de futurs cadres. Et puis les aspirations des jeunes. Toutes les enquêtes montrent qu’ils recherchent un bon équilibre entre vie professionnelle et vie privée. Un boulot qui ne les dévore pas tout crus. Or les entreprises françaises sont de plus en plus attentives à ce point. Plus, certainement, que celles de pays émergents ou à très fort dynamisme économique.
Et ceux qui partent, que cherchent-ils ? De l’argent, notamment, c’est clair. D’après cette enquête, l’expérience internationale offre de meilleures visions de carrière et des rémunérations plus élevés. Ces critères matériels sont d’ailleurs plus marqués chez les jeunes Français que chez les autres. A noter aussi que si la proportion de jeunes qui veulent partir baisse, elle reste plus élevée que la moyenne mondiale. Les jeunes Français sont par exemple bien plus tournés vers l’étranger que les jeunes Allemands. Un nouveau site traite d’ailleurs du travail à l’étranger. Il s’agit de françaisaletranger.fr. De l’actualité internationale et surtout des infos pratiques pour s’installer, trouver un emploi, décrocher un visa de travail. Selon l’Insee, 3,4 millions de Français vivent à l’étranger et ce chiffre augmente de 5% chaque année
Conseils et bons plans pour maximiser vos chances d’obtenir rapidement le poste qui vous convient.
1. Précisez votre projet professionnel s’il n’est toujours pas clair
Travailler en équipe ou en autonomie ? Un job sédentaire avec peu de déplacements ou une carrière internationale ? Travailler dans un grand groupe ou une petite structure moins impersonnelle ? Votre projet professionnel a peut-être besoin d’être affiné. Vous pouvez avoir besoin de vous poser pour réfléchir au style de vie professionnelle que vous désirez. Avant de vous lancer sur le marché du travail, prenez ce temps d’analyse et de réflexion. Votre projet doit être cohérent avec votre parcours, respecter votre personnalité, tenir compte de la réalité du marché du travail… et, bien sûr, vous motiver !
2. Profitez des services d’insertion de votre établissement
Dans leur mission d’insertion professionnelle des étudiants, certaines universités innovent. Un exemple : Paris 13 a instauré des déjeuners réguliers au resto U avec un responsable des ressources humaines ! Toutes les universités organisent au moins une fois par an un forum étudiants entreprises qui permet de découvrir des domaines d’activités et de se confronter à des recruteurs. En cours d’année, vous pouvez également participer à des ateliers de rédaction de CV ou de simulation d’entretien ou assister à des conférences métiers et des présentations d’entreprises. Profitez enfin des forums stages/emplois ou de recrutement sur le campus.
Participer à ces événements et ateliers vous permettra de vous familiariser avec le monde du travail et les techniques de recherche d’emploi. N’hésitez pas à prendre rendez-vous avec votre BAIP (bureau d’aide à l’insertion professionnelle) qui peut aussi vous proposer des stages et des emplois en lien avec votre formation.
3. Améliorez sa période de stage ou d’alternance
Vos stages – en particulier celui de fin d‘études – sont l’occasion d’acquérir de l’expérience et de développer vos futures compétences professionnelles. Mais cette immersion dans le monde du travail vous fournit aussi l’occasion de commencer à créer votre réseau. Vous en aurez besoin car les entreprises qui ont formé des jeunes en stage ou en alternance ne peuvent pas tous les embaucher à l’issue de leur formation. Il vous faudra donc découvrir les autres entreprises qui recrutent dans votre domaine, en particulier les PME (petites et moyennes entreprises) qui ont d’importants besoins de compétences. Suivez régulièrement leur actualité, renseignez-vous sur leurs éventuelles offres de jobs.
4. Vous rendre visible sur les réseaux sociaux
Profil sur les réseaux sociaux (Facebook, Twitter, Viadeo, LinkedIn…), commentaires sur des sites, documents où votre nom apparaît… Prenez soin de vérifier vos traces personnelles sur Internet et de faire un peu de ménage quand cela est possible. S’il vous convoque à un entretien, un recruteur aura vite fait de taper votre nom dans un moteur de recherche pour accéder à des informations vous concernant. Après avoir pris soin de votre réputation sur le Web, vous pouvez augmenter votre visibilité : pensez à renseigner à 100 % votre profil sur les réseaux sociaux professionnels et à l’actualiser régulièrement. Parmi les mises à jour possibles : communiquez sur votre actualité, votre évolution et partagez un lien vers un article que vous avez repéré dans votre domaine professionnel.
5. Approchez professionnels et experts
« N’hésitez pas à approcher les spécialistes reconnus du domaine qui vous intéressent et que vous admirez. Comme étudiant vous n’avez rien à perdre », conseille Alexandre de Gennaro, chasseur de têtes et auteur d' »Entretien d’embauche, 15 exercices pour étudiants et stagiaires » (éditions Un Monde différent). « Via les réseaux sociaux, faites-leur savoir que vous que vous terminez vos études dans 3, 6 ou 12 mois et que leurs conseils seraient précieux pour votre insertion professionnelle. Terminez en demandant à vous entretenir avec eux 15 ou 20 minutes en face-à-face ou au téléphone. En contactant cinq à dix spécialistes, vous en trouverez au moins un pour vos accorder un peu de temps ». Alexandre de Gennaro recommande d’interroger les experts sur leur vision de leur métier et de leur parcours pour atteindre un haut niveau d’expertise ou de responsabilité. « Vous repartirez avec une mine d’informations et serez bien plus à l’aise en entretien », ajoute le recruteur qui recommande encore d’être passionné (ou d’apprendre à se passionner) par son domaine : « La passion peut faire la différence en recrutement pour un jeune qui n’a pas eu de premier emploi et qui n’a pas encore d’expérience ni de réussite professionnelle. Si vous montrez cette facette de votre personnalité, le recruteur devient confiant et comprend que le candidat sera capable de s’investir sur le long terme ».
Chaque fin d’année universitaire voit de nombreux étudiants se posent la même question : on fait quoi ?
L’obtention d’un diplôme, quel qu’il soit est souvent vu comme un sésame permettant d’entrer sur le marché du travail. La réalité est parfois un peu plus cruelle. Rendez-vous dans les administrations et heures de rédactions de CV et candidatures spontanées risquent de prendre la relève des heures passées à étudier.
S’inscrire comme demandeur d’emploi :
La plupart des néo-diplômés n’a pas la chance d’avoir un poste qui l’attend à la sortie de sa formation. La première chose à faire sera donc d’aller s’inscrire comme demandeur d’emploi au Forem ou chez Actiris. Mieux vaut le faire au plus tôt, afin de diminuer la période d’attente pour toucher d’éventuelles indemnités chômage.
S’occuper de sa santé :
Trop de jeunes diplômés le négligent : se rendre à la mutuelle est pourtant essentiel. Il faudra compter des frais d’un peu moins de 100 € par an pour une couverture assurant l’essentiel des remboursements. Des couvertures plus complètes (hospitalisation, frais dentaires…) sont conseillées, même s’il faudra payer un peu plus chaque trimestre.
Recherche d’emploi :
C’est l’activité qui risque de tenir en alerte tout jeune diplômé. Cela peut aller vite, comme prendre du temps, tout dépend du poste désiré.
Les petites annonces : Qu’elles proviennent du Forem ou d’Actiris, ou bien des revues spécialisés, cela vaut le coup d’y répondre. Il y a des postes à pourvoir, et ça serait dommage de passer à côté.
Candidatures spontanées :
Cela correspond parfois à une bouteille jetée à la mer. Pourtant, cette technique est souvent mieux qu’on ne l’imagine. La réponse ne sera pas forcement immédiate. Mais plus d’un postulant a vu être recontacté quelques mois plus tard, parfois quand il n’attendait plus de réponse ou avait accepté un poste en dessous de ses attentes en attendant. Attention toutefois à bien envoyer des candidatures personnalisées, même s’il peut être fatigant de modifier CV et lettre pour chaque employeur.
L’intérim :
C’est la solution « en attendant ». Même si, pour certains, la situation peut durer. Cela peut être intéressant pour une personne qui n’a pas besoin de stabilité au travail. Et, quoi qu’il en soit, c’est l’occasion de se faire, de se constituer à réseau. C’est plus que bon à prendre.
Les entretiens :
Même si ça prend parfois plus de temps qu’espérée, les offres d’entretien vont finir par arriver. Tout le monde a toujours son conseil à donner en la matière. Mais s’il fallait n’en retenir qu’un, on recommanderait au candidat de se renseigner sur l’entreprise dans laquelle il postule et ce qu’il pourra y faire. Quoi qu’il en soit, il faut avoir en tête qu’un premier entretien est toujours une expérience compliquée. S’il ne se passe pas bien, pas d’inquiétude : il faut le voir comme une expérience qui permettra de mieux réussir le suivant.
Comment faire la différence en entretien lorsqu’on a encore peu d’expérience ? Il faut être prêt, mais comment ? Un petit guide propose des exercices pour étudiants et stagiaires.
Cela pourrait s’appeler « l’entretien d’embauche pour les nuls », ou plutôt, pour les débutants, ceux qui abordent tout juste le monde professionnel mais ne peuvent échapper à cet exercice de passage…
Car si les entreprises recrutent de plus en plus sans CV ni lettre de motivation, il leur faut tout de même rencontrer leurs candidats. En face à face, via Skype ou dans un entretien collectif. Quelle que soit la forme, vous n’avez donc pas le choix : il faut vous préparer !
Des exercices pour la préparation et faire la différence
L’entretien est dans huit jours ? Vous ne savez pas par où commencer ? C’est justement pour vous qu’Alexandre De Gennaro a écrit son guide « Entretien d’embauche : 15 exercices pour étudiants ou stagiaires », aux éditions « Un Monde différent ».
Chargé du recrutement de prestigieuses multinationales pour un grand groupe de placement, cet expert offre là une préparation rapide (on peut la lire en 1 heure !) mais précise.
Ses 15 exercices sont tirés de sa vaste expérience du recrutement, et sa promesse est belle : vous préparer à faire la différence en entretien sur les autres candidats !
Une liste pour voir les choses en face et aller droit au but
L’ouvrage débute par une redoutable « check-list » de 15 questions à se poser pour situer votre niveau de préparation. Connaissez-vous les différents types d’entretien auxquels on pourrait vous convier, oui ou non ? Savez-vous susciter l’intérêt de votre interlocuteur en vous présentant, oui ou non ? Avez-vous rédigé des exemples d’expériences pratiques qui ont un lien avec le poste recherché, oui ou non ?
Bien sûr, l’auteur recommande de répondre en toute honnêteté. Inutile de vous voiler la face ou de vous contenter d’à-peu-près. Car le jour de l’entretien, le recruteur aura vite fait de repérer vos failles et de s’engouffrer dans vos à-peu-près.
Mieux donc prévenir que guérir. Pour combler une lacune révélée par la check-list, vous n’avez qu’à faire l’exercice correspondant dans le guide. Ainsi vous allez droit au but et vous vous concentrez sur l’essentiel.
Faire naître « la passion » pour faire la différence
Le premier exercice est sans doute le plus original. Il vise à développer en vous une qualité déterminante : la passion. Savoir se montrer passionné ou très intéressé par le métier ou le poste convoité est, d’après Alexandre De Gennaro, une des clés les plus importantes pour réussir un entretien d’embauche.
« En particulier, écrit-il, pour un jeune qui n’a pas encore eu de premier emploi et qui n’a donc pas d’expérience ou de réussite professionnelle ».
L’expert du recrutement explique que si vous parvenez à « toucher émotionnellement votre interlocuteur », vous prenez un net avantage. « Car nous cherchons à détecter des candidats réellement motivés, qui pourront persévérer et ne vont pas baisser les bras au premier obstacle ».
Explorer tous azimuts le job
Alors, soyons passionnés, mais comment ? La passion peut-elle surgir sur commande ? En tout cas, on peut la développer, c’est tout l’objet du premier exercice.
En gros, il s’agit d’explorer tous azimuts le job que vous avez en vue. Recherche sur le web mais aussi prises de contacts, coups de fil, interviews. Il faut être actif, curieux, et surtout, régulier en planifiant vos séances exploratoires tous les jours qui précèdent l’entretien.
Ainsi, peu à peu, la curiosité éveille l’intérêt, l’intérêt crée l’implication et le jour de l’entretien, vous pouvez vous montrer réellement motivé. « Au minimum, vous apparaissez comme quelqu’un qui connait bien son sujet, au mieux, on vous trouve passionné ! », assure Alexance de Gennaro.
Apprendre à parler de vos stages
C’est un autre des 15 exercices. Stratégique car si vous êtes étudiant ou jeune diplômé, les stages déjà réalisés constituent votre seule expérience professionnelle. « Il est donc très important d’être à l’aise avec votre parcours(stage + formation), de connaître parfaitement vos points forts et vos points faibles », écrit Alexandre De Gennaro.
Pour aider ses lecteurs à passer à l’action, il propose donc de remplir un tableau en indiquant pour chaque expérience, ses points négatifs et ce qu’on en a tiré, puis de même avec les points positifs.
Une façon de faire la lumière sur ce qui a marché un peu, beaucoup ou pas du tout, et de réfléchir à la façon d’en parler en positif. Car croyez-en l’expérience de l’auteur qui a mené des centaines d’entretiens : « si le recruteur décide de creuser et de trouver les échecs du passé, il saura mettre le doigt là où ça fait mal. Sans préparation, vous risquez d’être désemparé face à ses questions »…
Trous dans le CV, réorientation : savoir positiver !
La méthode est à peu près similaire pour vous préparer à parler de vos formations (exercice 7), de vos échecs (exercice 8) ou de vos périodes d’inactivité, les fameux « trous dans le CV » (exercice 9).
Rien n’est « éliminatoire » du moment que vous savez présenter ces points de votre parcours en expliquant tout ce que vous en avez tiré de positif.
Pour les trous dans le CV, « jouez la carte de l’honnêteté, conseille l’auteur du guide : expliquez-en les raisons, dites par exemple que vous avez eu une période difficile, mais qu’aujourd’hui, c’est derrière vous, car vous avez appris de cette période. Il s’agit surtout de le convaincre que cette situation ne se reproduira pas, à l’aide d’arguments concrets. »
Idem pour vos formations : que vous ayez choisi votre formation par défaut ou par intérêt réel, qu’elle soit liée au poste pour lequel vous postulez ou pas, vous devez pouvoir en parler positivement, et expliquer ce que vous en avez tiré ou ce qui vous a amené à changer d’orientation.
Pouvoir prouver ce que vous affirmez
Autrement dit, tout est jouable à condition d’avoir des « jetons » à mettre sur la table : des exemples, des anecdotes, des événements concrets qui viendront étayer vos affirmations et vous rendre plus crédible, plus fiable, plus convaincant. Tout élément que les petits exercices du guide pratique d’Alexandre De Gennaro vous aident à repérer.
Des réussites qui témoignent et démontrent de vraies qualités. Des talents qui se sont révélés de telle ou telle façon. Des moments de votre formation que vous avez adorés… Car face à vos interlocuteurs, il ne faut pas seulement dire, il faut prouver.
« Trop souvent, les juniors que je reçois en entretien n’ont pas assez préparé ces éléments factuels, explique Alexandre De Gennaro : ils n’ont pas assez d’exemples concrets à donner et font des réponses stéréotypées qui ne permettent pas vraiment de les cerner, ou bien ils répondent au tac-au-tac sans que ce soit vraiment très pertinent ».
Bien se connaître
Ainsi de la fameuse question sur vos qualités et vos défauts. « Très souvent, les candidats évoquent des qualités qui ont peu d’intérêt pour le poste en question. Quant aux défauts, peu de candidats parviennent à en citer trois et dans 50% des cas, j’entends le fameux « je suis trop perfectionniste » ! », se plaint Alexandre De Gennaro.
A croire que les candidats ont tous lu les mêmes articles sur les « 50 questions les plus posées en entretien d’embauche » et ont appris les mêmes réponses !
Or le recruteur n’attend pas LA bonne réponse, mais votre réponse à vous. « Mieux vaut donc prendre du temps pour bien se connaitre, pour réfléchir à son parcours et aux points concrets que l’on veut partagerplutôt que d’aller sur internet chercher des réponses toutes faites », conseille Alexandre De Gennaro.
Repérer les talents qui ont germé dans l’enfance et l’adolescence
Dernier conseil bonus du recruteur, réfléchir aussi aux qualités que l’on a développées dans l’enfance et l’adolescence : « Pour des jeunes, c’est très important de repérer les activités particulières qu’on a pu faire ou les spécificités de votre vie. Par exemple, si vous avez fait du scoutisme, ou que vous avez dû vous occuper de vos frères et soeurs en l’absence de vos parents, cela peut démonter un sens des responsabilités… »
Au final, c’est un vrai bilan personnel et professionnel que vous êtes amené à faire pour préparer un entretien. Et le mérite du petit guide pratique d’Alexandre De Gennaro est de baliser la préparation.
Une fois bien au clair avec votre parcours, votre personnalité, vos talents et vos envies, une fois bien informé sur le poste visé, l’entreprise et son secteur d’activité, vous êtes prêt ! Il ne vous reste plus qu’à être vous-même, à vous mettre à l’écoute de votre interlocuteur pour entrer dans un véritable échange avec lui ou elle.
L’issue d’un entretien n’est jamais certaine mais une bonne préparation sera toujours bénéfique. Alors, préparez-vous !
La situation des Bac +5 n’a jamais été aussi avantageuse depuis dix ans. Cette enquête de la Conférence des grandes écoles porte sur les trois dernières promotions de 176 établissements. Elle démontre deux évolutions. La première : le souffle de la crise de 2008, qui avait laissé des milliers d’étudiants sur le carreau, est effacé. La seconde : la qualité des emplois proposés est redevenu respectable.
Les chiffres sont assez relatifs et très encourageants : neuf diplômés sur dix trouvent un emploi dans les six mois, et pour huit sur dix d’entre eux c’est un CDI.
Ce retournement de tendance se traduit positivement sur les salaires. La maltraitance salariale de ces jeunes diplômés est en très net recul. Le salaire brut annuel moyen hors prime s’établit désormais à plus de 34.000 euros. Concrètement, la nette dégradation salariale enregistrée durant la décennie est ralentie.