Manifestations du 31 janvier, en direct : 36,5 % de grévistes à la SNCF, contre 46,3 % le 19 janvier, selon les syndicats

Manifestations du 31 janvier, en direct : 36,5 % de grévistes à la SNCF, contre 46,3 % le 19 janvier, selon les syndicats

A Marseille, « un parcours plus large parce qu’on attend plus de monde »

A Marseille, après la très forte mobilisation du 19 janvier, les organisations syndicales ont décidé de modifier le point de rendez-vous de ce deuxième cortège. « Un parcours plus large parce qu’on attend plus de monde. La réussite du 19 a donné confiance à ceux qui hésitaient », analyse Serge Tavano, responsable FSU à la métropole d’Aix-Marseille-Provence présent depuis 9 heures sur le Vieux-Port, nouveau point de rendez-vous.

Dans la foule qui a commencé à défiler à 11 heures, les « nouveaux » manifestants – ceux qu’il n’étaient pas là le 19 janvier – ne sont pas difficiles à trouver. Sous les drapeaux CFE-CGC, plusieurs salariés de la société ADSN, spécialisée dans les services aux notaires, ont fait le déplacement. « Le 19, j’avais des réunions importantes et je ne voulais pas pénaliser mon entreprise, qui n’y est pour rien. Mais cette fois, j’ai posé un jour de congés pour être là », explique Thierry Verneau, 46 ans, chef de service, qui raconte n’avoir pas manifesté depuis ses années de lycée et la réforme Juppé, en 1995.

Son collègue Michaël Reuge, 54 ans, a lui aussi pris le bus du syndicat pour la première fois : « Cette réforme va à contresens de l’Histoire. Il y a de moins en moins de travail, des boulots qui ont de moins en moins de sens… On nous dit qu’il faut s’aligner avec les autres pays européens mais je ne suis pas d’accord avec cette analyse. On suit les mauvaises idées avec un temps de retard ».

A quelques pas, au milieu des salariés d’Eurocopter, plus gros employeur des Bouches-du-Rhône, Mustapha Beraza vient lui aussi défiler contre la réforme pour la première fois. « Le 19, j’étais de nuit, et cela m’aurait fait perdre deux journées de salaire. Aujourd’hui, je n’en perds qu’une », explique ce technicien qui travaille en atelier. « L’argent est plus que jamais le nerf de la guerre de la mobilisation », reconnaît François Roche, délégué CGT chez Eurocopter qui note également que certains salariés présents le 19 janvier ne sont pas là mardi. « Ils ne pouvaient pas se permettre de perdre une deuxième journée de salaire. »

Gilles Rof (Marseille, correspondant)

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