Les contrats Cifre des PME donnent plus de possibilités aux jeunes chercheurs

Les doctorants, qui sont chaque année plus nombreux à profiter d’un financement Cifre, portent aussitôt majoritairement leur dévolu sur les petites et moyennes entreprises dans leur choix de partenaire.

La convention industrielle de formation par la recherche (Cifre), lancée en 1981, gagne chaque année un peu plus en assise. Cet arrangement ministériel propose des contributions aux entreprises qui décident de recruter un doctorant, permettant aux jeunes chercheurs d’avoir un pied dans le monde privé et un autre dans la recherche publique pendant les trois ans de leur thèse. A l’heure où la question du financement est une grande préoccupation pour ceux qui se projettent dans le doctorat, elle leur assure un salaire d’au moins 1 957 euros par mois pendant leur contrat.

De 5 % à 7 % de candidatures additionnelles sont déposées chaque année par des futurs doctorants. Une attractivité dont s’est félicitée la ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, Frédérique Vidal, qui annonçait, en mars, le renforcement du nombre de conventions allouées pour l’année 2018 : 1 450, contre 1 433 en 2017. L’objectif : réduire un peu plus la différence de culture entre monde privé et public, qui freine encore les entreprises dans leur processus d’embauche.

La mission est définie pour les docteurs qui sortent du programme ; deux tiers travaillent encore dans le secteur privé un à cinq ans après leur soutenance et un tiers reste employé dans l’entreprise de leur thèse. Pour Clarisse Angelier, déléguée générale de l’ANRT, l’agence opératrice du dispositif, on peut commencer à parler de « porosité » entre secteur universitaire et secteur privé et industriel.

25 % de Cifre en sciences humaines et sociales

Thomas Coudreau, président du collège des écoles doctorales, se montre moins catégorique, mais voit malgré tout se dessiner une nette évolution : « L’ancien modèle, qui voyait le diable dans le secteur privé, n’est plus de mise dans le domaine de la recherche », note-t-il. La part des docteurs travaillant dans le privé est même passée de 23 % à 37 % entre 2010 et 2015.

Cette entrée en grâce montante du secteur privé pour les doctorants touche principalement les petites et moyennes entreprises (PME). Pour la première fois, le nombre de Cifre allouées aux PME a dépassé en 2017 celles accordées aux grands groupes. La nouvelle génération préfère de plus en plus l’organisation « agile et modulaire » des premières à celle des grands groupes, observe Clarisse Angelier.

Malgré tout, si le programme est désormais bien établi, son dispositif peut s’avérer un peu complexe, pointe Thomas Coudreau : « Il n’est pas toujours aisé pour les équipes universitaires de trouver un partenaire non académique et vice versa. On tourne un peu toujours sur les mêmes équipes et les mêmes thèmes. » Des thèmes souvent reliés aux sciences dites « dures » : seules 25 % des conventions allouées qui touchent des thèses de sciences humaines et sociales (SHS).

Classement de meilleures prépas scientifiques durant les 5 ans

Le lycée Sainte-Geneviève (Versailles) se classe encore une fois en tête des prépas scientifiques dans le palmarès 2019

Sur quelle classe préparatoire miser, à quelques jours de l’entrée de la plateforme post-bac Parcoursup ? Le palmarès 2019 des classes prépa scientifiques réalisé par le magazine L’Etudiant, publié le 11 janvier, donne quelques indications aux futurs étudiants pour faire leur choix.

Pour les filières (MP, PC, PSI, PT et BCPST), nous avons listé les cinq établissements qui se distinguent par le meilleur taux de réussite sur cinq ans dans le « top 12 » ou « top 13 » des écoles d’ingénieurs et écoles normales supérieures (ENS) correspondant à leur spécialité.

Classement des classes prépa MP (mathématiques-physique)

Comme l’année dernière, c’est le lycée Sainte-Geneviève, à Versailles, qui gagne la meilleure réussite sur cinq ans (2014-2018). Ce lycée privé également connu par son surnom – « Ginette » – obtient un taux de 72,1 % d’élèves admis dans le top 12 des écoles d’ingénieurs (les quatre ENS, CentraleSupélec, Centrale Lyon, Ensta ParisTech, Mines ParisTech, Polytechnique, Ponts ParisTech, ISAE-Supaéro, Télécom ParisTech).

Le lycée versaillais occupe la place suivante, dans ce classement de 126 établissements, par le lycée Blaise Pascal (Orsay, 66,1 % de réussite sur cinq ans). Aux places suivantes, on retrouve les lycées Stanislas à Paris (63,1 % de réussite), des Lazaristes à Lyon (62,9 %) et enfin Louis le Grand à Paris avec un taux de 62,6 %.

Classement des classes prépa PC (physique-chimie)

Le lycée Sainte-Geneviève (Versailles) se distingue également dans cette filière, avec le plus haut taux de réussite sur cinq ans dans les meilleures écoles (les 3 ENS – Ulm, Lyon et Paris-Saclay –, CentraleSupélec, Centrale Lyon, Ensta ParisTech, Mines ParisTech, Polytechnique, Ponts ParisTech, ISAE-Supaéro, Télécom ParisTech, ESPCI ParisTech, Chimie ParisTech).

Entre les 108 établissements pris en compte, Henri IV (Paris) se hisse à la deuxième place avec un taux de 65,8 %, raflant la place de dauphin à Louis le Grand, qui le talonne avec sa moyenne de réussite à 64,7 %. Suivent enfin le lycée Stanislas (Paris, 63,8 %) et le lycée Hoche (Versailles), qui se fait une place cette année dans le classement, quoique avec un résultat bien moins élevé (49,6 %) que les établissements qui le devancent.

Classement des classes prépa PSI (physique-sciences de l’ingénieur)

Dans cette spécialité, le top 5 – sur 120 établissements pris en compte – est pareil à celui de l’année dernière. C’est encore le lycée versaillais Sainte-Geneviève qui prend la première place avec 92,7 % de réussite sur cinq ans dans le top 11 (Arts et métiers ParisTech, CentraleSupélec, Centrale Lyon, ENS Paris-Saclay, ENS Rennes, Ensta ParisTech, Mines ParisTech, Polytechnique, Ponts ParisTech, ISAE-Supaéro, Télécom ParisTech).

Il est talonné par son voisin versaillais Hoche (90,9 %). Suivent un peu plus loin le parisien Louis le Grand (84,4 %), le toulousain Pierre de Fermat (78,4 %) et Stanilas, à Paris, avec 74,9 % de réussite sur cinq ans.

Classement des classes prépa PT (physique-technologie)

En physique-technologie et comme l’année précédente, Sainte-Geneviève (Versailles) n’occupe cette fois que la deuxième place, très près derrière le lycée Jean-Baptiste Say (Paris), dans le classement de réussite sur cinq dans les écoles du top 11 (CentraleSupélec, Centrale Lyon, Arts et métiers ParisTech, ENS Paris-Saclay, ENS Rennes, Ensta ParisTech, Mines ParisTech, Polytechnique, Ponts ParisTech, ISAE-Supaéro, Télécom ParisTech).

L’établissement parisien occupe le taux de réussite de 86,5 %, contre 85,4 % pour le versaillais. Parmi les 64 établissements pris en compte pour cette filière, se distinguent ensuite le lycée Chaptal (Paris) avec 63,5 %, le lycée de Cachan (ex-Gustave Eiffel) avec 61,1 % et un autre établissement versaillais, celui de Jules Ferry, qui connaît 55,6 % de réussite.

Classement des classes prépa BCPST (biologie-chimie-physique-sciences de la terre)

Le lycée Sainte-Geneviève tient une autre fois la tête du classement dans cette filière, avec un très haut taux de réussite sur cinq ans (92 %) dans les écoles du top 16 du site : 3 ENS (Paris-Saclay, Lyon et Ulm), 4 ENV (ENV Alfort, VetAgroSup Lyon, Oniris-Nantes atlantique, ENV Toulouse), AgroParisTech, Agrocampus Ouest, Agrosup Dijon, Bordeaux Sciences Agro, Montpellier Sup Agro, Engees, Ensaia, Ensat, ENSG.

Il est suivi du lycée parisien Henri IV, avec 78,5 % de réussite. Sur les 55 établissements pris en compte, se distinguent ensuite le lycée Saint-Louis (Paris) avec 77,2 %, le montpelliérain Joffre (72,2 %) et le Parc de Lyon avec un taux de 68,9 %.

Parcoursup 2019, une nouvelle méthode pour inciter les indécis à choisir

Après les épreuves du baccalauréat, une nouvelle méthode « en trois étapes » veut soutenir les indécis à faire leur choix, afin d’accélérer l’ensemble de la procédure.

Un déroulement  d’affectation trop lent. C’était, en 2018, l’une des principales critiques à l’encontre de Parcoursup, ce nouveau dispositif d’affectation des lycéens dans l’enseignement supérieur. L’année dernière, la possibilité de conserver des vœux durant tout l’été dans l’attente d’une meilleure proposition avait ralenti la procédure, tout en rendant cette période stressante pour les familles.

Le ministère de l’enseignement supérieur a décidé de modifier le tir en combinant plusieurs mesures. D’abord en resserrant le calendrier : la phase principale ne s’étendra plus jusqu’à début septembre mais s’achèvera le 19 juillet. Ensuite en raccourcissant le délai de réponse des candidats : cinq jours – au lieu d’une semaine en 2018 – lors de l’ouverture de la phase d’affectation (du 15 mai au 19 mai), puis trois jours à compter du 20 mai.

En outre, le ministère déclare, ce vendredi 11 janvier, qu’il souhaite renforcer l’accompagnement de certains lycéens avec un nouveau dispositif « en trois étapes ». Celui-ci débutera après les épreuves écrites du baccalauréat (du 17 au 24 juin), et ne concernera que ceux qui, à cette date, n’auraient pas accepté définitivement une proposition.

L’objectif ? Faire en sorte que les jeunes qui sont indécis entre plusieurs de leurs vœux – qui sont parfois très diversifiés – bénéficient d’un regard extérieur pour les aider à trancher plus vite. Dans le cadre de ce nouveau dispositif, les candidats recevront, via Parcoursup, une « demande de bilan » à trois reprises : le 25 juin, le 6 juillet (au lendemain des résultats du baccalauréat) et à la fin de la phase principale (du 17 au 19 juillet). Il sera alors demandé aux élèves de statuer sur le mûrissement de leur projet.

Réellement, à chacun des deux premiers points d’étape, les jeunes auront trois jours pour confirmer l’intérêt qu’ils ont pour leurs différents vœux en attente, et, le cas échéant, pour maintenir la proposition acceptée provisoirement. Les candidats pourront surtout solliciter un entretien, en présentiel ou par téléphone, avec des intervenants mobilisés pour leur répondre. Parmi eux : les psychologues de l’Education nationale (1 pour 1 200 élèves scolarisés dans le public, selon un rapport du Conseil national d’évaluation scolaire (Cnesco) de novembre 2018), les personnels des services communs universitaires d’information et d’orientation (SCUIO), et les équipes pédagogiques des établissements.

Au troisième point d’étape, les candidats constamment indécis devront confirmer leur choix d’inscription dans la formation qu’ils auront acceptée, avant la fin de la phase principale de Parcoursup. En cas de manquement – malgré les rappels et notifications qui seront envoyés –, les vœux en attente puis les propositions d’admission non confirmés aux points de bilan seront ôtés des dossiers des candidats silencieux.

Avec cette méthode, il s’agit bien d’avancer le processus d’affectation, en aidant les candidats hésitants à répondre positivement à la proposition qui leur convient le mieux, et à renoncer à des vœux qui ne les intéressent plus. Reste à vérifier si les candidats s’empareront de cette main tendue : l’an dernier, quelque 40 000 candidats qualifiés « d’inactifs » ne répondaient pas aux sollicitations des Commissions d’accès à l’enseignement supérieur, qui offraient de l’aide aux bacheliers sans proposition d’admission.

 

Etudes de santé : un mécanise intérimaire avant la grande réforme de 2020

Le numerus clausus sera annulé dès 2020, selon un projet de loi qui réforme les études de santé. Si le redoublement de la première année ne sera plus autorisé, une disposition transitoire est prévue pour ceux qui vont commencer leur cursus en 2019.

Fin du numerus clausus, fin des épreuves classantes nationales (ECN, ancien internat) et mesures de changement pour les étudiants qui commenceront leurs études en septembre prochain… Autant de réformes destinées à transformer les études de santé, détaillées dans un projet de loi adressé le 9 janvier aux partenaires sociaux, que l’agence AEF info a pu se procurer. Ce texte devrait être soumis au Parlement au printemps.

Le projet de loi confirme l’adoption dès la rentrée 2020 de la suppression du numerus clausus (nombre maximal de places pour accéder en deuxième année), annoncée en septembre 2018 par Emmanuel Macron et la ministre de l’enseignement supérieur, Frédérique Vidal. Instauré depuis 1971, ce dispositif limite le nombre de places ouvertes en fin de première année commune aux études de santé (Paces), pour regagner ensuite les études de médecine, de maïeutique, d’odontologie et de pharmacie.

Ce sont aussitôt les universités qui fixeront le nombre d’admis en deuxième et troisième années. Pour cela, chacune prendra en compte des « objectifs d’admission en première année du deuxième cycle de ces formations », arrêtés par l’université sur avis conforme de l’Agence régionale de santé.

Ils seront résolus « au regard d’objectifs nationaux pluriannuels établis pour satisfaire les besoins du système de santé, réduire les inégalités territoriales d’accès aux soins et permettre l’insertion professionnelle des étudiants », détaille le projet de loi.

Dans le cadre de cette réforme, le redoublement de la première année ne sera plus autorisé. Le projet de loi prévoit cependant une mesure de souplesse pour les étudiants qui entreront en Paces en septembre, juste avant la mise en place de la réforme :

« Des dispositions transitoires permettront de préserver la possibilité d’une seconde candidature pour les étudiants ayant échoué à l’issue de la Paces 2019-2020. Une part d’augmentation pour cette seule année du nombre d’étudiants admis en deuxième année de premier cycle sera spécifiquement dédiée à la gestion de ces redoublants, afin de ne pas créer d’inégalités au détriment des étudiants primants. »

Le nombre d’élèves des Ecoles de santé des armées (médecine, pharmacie et odontologie) restera, lui, fixé par l’Etat, par arrêté.

Fin de l’épreuve classante à l’issue du deuxième cycle

L’accès au troisième cycle, celui de l’internat, et l’affectation par spécialité ne passeront plus par des épreuves classantes nationales (ECN). Selon l’exposé des motifs qui accompagne ce projet de loi, le système d’évaluation actuel oriente trop les étudiants « vers la préparation de ces épreuves, au détriment de la valorisation des compétences cliniques et relationnelles des étudiants et de leur projet professionnel ».

Les ECN, que passent quelque 8 400 étudiants chaque année durant trois jours d’épreuves qui se présentent particulièrement sous la forme de questionnaires à choix multiples (QCM), seront remplacées par un nouvel examen des connaissances intervenant plus tôt dans leur cursus, à l’issue de la cinquième année d’études (et non plus de la sixième). Les premiers étudiants concernés par cette réforme sont ceux qui entreront en quatrième année (deuxième cycle) en septembre.

Les étudiants pourront être admis en troisième cycle en obtenant la note « minimale » à ces nouveaux examens évaluant leurs connaissances et leurs compétences obtenues. L’affectation par subdivision territoriale et par spécialité s’effectuera « en prenant en compte leurs résultats aux épreuves ainsi que leur parcours de formation et leur projet professionnel ».

« Les grandes écoles ne sont pas un système scolaire, mais un système social »

Issu d’un milieu ouvrier, le sociologue et philosophe, Didier Eribon, critique l’idéologie du mérite qui encadre notre système scolaire et universitaire. Il est aussi l’auteur de nombreux livres.

Pour le sociologue et philosophe, les jeunes qui arrivent à changer de milieu social grâce à leurs études – les « transfuges de classe » – illustrent les défauts d’un système scolaire où l’idéologie méritocratique n’est qu’un « masque », qui profite avant tout aux catégories les plus aisées.

Didier Eribon est l’auteur notamment de Retour à Reims (Fayard, 2009), La Société comme verdict (Fayard, 2013), et Principes d’une pensée critique (Fayard, 2016). Dix ans après sa sortie, son best-seller Retour à Reims prend vie dans l’actualité culturelle, dans une adaptation de Thomas Ostermeier. La pièce sera présentée du 11 janvier au 16 février 2019 au Théâtre de la Ville, à Paris.

Dans « Retour à Reims », vous exposez vos difficultés d’enfant issu d’un milieu modeste qui fait des études supérieures et se retrouve face à la violence d’un nouveau monde. Vous attendiez-vous à ce que tant de personnes se voient dans votre parcours de premier accédant à l’université ?

Non, car ce sont exactement des questions dont on ne veut pas le plus souvent de parler. Le thème de la honte sociale est au cœur de Retour à Reims. Dix ans après sa publication, je reçois encore de nombreuses lettres et témoignages. Je suis très content que mon livre ait provoqué cette sorte de coming out social généralisé. D’ailleurs, quand Thomas Ostermeier m’a demandé si j’étais d’accord pour qu’il adapte mon livre au théâtre, il s’est confié à moi : « Ma mère était vendeuse, et je n’osais pas l’inviter à mes premières. Ton livre m’a permis de comprendre ces mécanismes de honte : avoir honte de son passé familial et de sa famille et avoir honte d’avoir honte… »

Quel rapport les parents non-diplômés maintiennent-ils avec leurs enfants qui accèdent aux études supérieures ?

C’est un point décisif. Je crois que pour comprendre les problèmes entre les parents et les enfants, l’idée de concept d’Œdipe devrait être changée par l’analyse du rapport au système scolaire. Bien des conflits qui existent entre une génération et une autre sont liés à une fréquentation plus ou moins longue de l’école. Elle compromet un rapport au langage, à la culture, à la politique et aux autres tout à fait différents.

Mes parents sont sortis à 13 ans et demi et 14 ans du système scolaire, mon père pour travailler dans une usine, ma mère pour être plus tard femme de ménage. Il est certain que leur rapport au monde était très distinct du mien. Thomas Bernhard a raison d’affirmer que le système scolaire constitue « les entrailles » de la société. Il distribue et trie les individus en permanence, et pour toujours : votre vie est marquée à jamais par le type et la durée des études que vous avez faites.

Le choix des études, un challenge quand on veut « sauter une classe sociale »

Les jeunes qui sont les aînés dans leur famille à se rendre aux études rencontrent de grandes difficultés pour s’orienter dans l’univers des études. Professeurs et conseillers d’orientation jouent alors un rôle-clé.

Seulement 20 % des familles où personne n’a fait d’études supérieures parlent régulièrement de l’orientation à la maison, selon une recherche menée dans sept lycées franciliens par la sociologue Agnès van Zanten, directrice de recherche à l’Observatoire sociologique du changement (CNRS, Sciences Po).

Chez les parents dont au moins un parent a accédé aux études, 73 % des enfants réussissent un diplôme du supérieur

Comment, dans cette situation, s’orienter, choisir les « bonnes » filières, opter pour les « bonnes » stratégies sur la plate-forme Parcoursup ? Face à cette grande complexité, et même avec le flot d’informations disponibles en ligne, les lycéens issus de familles socialement défavorisées sont les plus démunis. En France, les adultes dont les parents n’ont aucun diplôme ne sont que 17 % à en posséder un, selon les chiffres de l’OCDE. Lorsqu’au moins un des parents est diplômé d’un bac, d’un CAP ou d’un BEP, leurs enfants ont aussi des chances limitées de faire des études : seuls 37 % d’entre eux décrochent un diplôme du supérieur. Par contre, si au moins un parent a fait des études, l’enfant aura plus de facilité à se projeter dans cet univers : 73 % obtiennent un diplôme du supérieur.

Absence de modèle

Si la condition familiale est l’un des principaux freins à la poursuite d’études, c’est notamment le cas pour les lycéens ruraux, étudiés par Benoit Coquard, sociologue à l’Institut national de la recherche agronomique (INRA). « Ces jeunes pâtissent d’une absence de modèle : si les étudiants qui réussissent ne reviennent pas “au pays”, personne ne bénéficie de leur exemple. S’ils reviennent après avoir échoué, cela entretient le découragement. »

 

Etudiants étrangers : « L’accès à la connaissance doit être libre et sans frontières »

Un collectif d’universitaires, de membres d’associations savantes et professionnelles, appellent à l’annulation de l’augmentation des droits d’inscription pour les étudiants étrangers.

«  La réforme pourrait finalement avoir un effet mineur sur les recettes, mais risque de réduire de manière significative la diversité des profils dans le monde de l’enseignement supérieur et de la recherche français » (Photo : La Sorbonne). Benoit Tessier / REUTERS

Nous, sociétés savantes et associations professionnelles, au nom de toutes les branches scientifiques et des mondes académiques que nous représentons, manifestons notre opposition à la mesure d’augmentation des droits d’inscription à l’université pour les étudiants étrangers « non communautaires », annoncée par le premier ministre Edouard Philippe le 19 novembre, sans concertation préalable avec la communauté académique.

Pour ces étudiants et étudiantes étrangers, les frais d’inscription vont passer de 170 euros à 2 770 euros par an en licence et de 243 et 380 euros à 3 770 euros par an en master et doctorat. La réforme est loin d’être anecdotique : 260 000 étudiants et étudiantes hors Union européenne viennent chaque année rejoindre les bancs des amphithéâtres français.

Avec cette information, c’est ainsi une nouvelle page de l’histoire de l’enseignement supérieur qui est en train de s’écrire, dans laquelle les principes élémentaires d’égalité d’accès au savoir sont remis en question. Des effets sur la venue pour études en France de ces étudiants et étudiantes sont à prévoir, qui toucheront d’abord les plus nécessiteux, issus de pays en développement qui ne peuvent pas les soutenir suffisamment. L’accès au savoir doit être libre et sans frontières, et ne doit pas être réservé à celles et ceux qui peuvent payer plusieurs milliers d’euros de frais annuels pour apprendre et faire de la recherche.

Cette décision, discriminatoire et injuste, répondra-t-elle à l’ambition affichée par le gouvernement d’accroître l’attractivité de l’enseignement supérieur français ? La Cour des comptes a fait état de résultats contrastés lors de l’instauration des frais d’inscription différenciés pour les étudiants et étudiantes étrangers extracommunautaires dans d’autres pays et souligne la possibilité d’un effet d’éviction. Comme elle le fait remarquer, la réforme pourrait finalement avoir un effet mineur sur les recettes, mais risque de réduire de manière significative la diversité des profils dans le monde de l’enseignement supérieur et de la recherche français, nous privant ainsi d’une richesse d’échanges et de liens nécessaires à la constitution de nos savoirs.

La coopération universitaire en danger

L’amertume de ce projet est qu’il touchera particulièrement les étudiants et étudiantes de la francophonie, en premier lieu ceux qui sont originaires du continent africain dans son ensemble (ils sont 150 000 actuellement en France), mettant donc en danger notre politique de coopération universitaire qui a fait de cet espace l’un des piliers de l’internationalisation de l’enseignement supérieur et de la recherche français au cours de ces dernières années.

Adopter cette proclamation, c’est donc aussi compromettre l’avenir de nos relations scientifiques avec cette région en plein essor, puisque les étudiants et étudiantes d’aujourd’hui seront les scientifiques de demain, dans et hors le monde académique. C’est enfin menacer très gravement le développement de la francophonie comme espace de communication et de savoir partagés.

Depuis le Moyen Age, la France a réuni dans ses universités celles et ceux qui venaient y chercher le savoir et la culture. Les défis du monde actuel et de la planète exigent encore plus qu’autrefois l’échange international des connaissances scientifiques. Ils nous enjoignent aussi de ne pas soumettre davantage la recherche à la logique de la concurrence, et à celle des frontières et des « défenses d’entrée » de tous ordres.

Nous considérons ainsi que l’instauration de droits d’inscription différenciés aura un effet globalement négatif pour la France et la francophonie, et demandons solennellement son retrait. Nous appelons à une réflexion incorporant les acteurs du monde académique sur la stratégie générale de l’Etat en ce qui concerne l’avenir et le financement du service public de l’enseignement supérieur et de la recherche qui, selon le code de l’éducation, « doit assurer à toutes celles et à tous ceux qui en ont la volonté et la capacité l’accès aux formes les plus élevées de la culture et de la recherche, sans distinction d’origine et de milieu social ».

Liste des signataires : Sébastien Barot, Société française d’écologie et d’évolution ; Olivier Berné, Société française d’astronomie et d’astrophysique ; Anne Boyé, association Femmes et mathématiques ; Laure Carbonnel, Association française d’ethnologie et d’anthropologie ; Muriel Darmon, Association française de sociologie ; Bruno Dubois, Société française de neurologie ; Emmanuel Fureix, Société d’histoire de la Révolution de 1848 et des révolutions du XIXe siècle ; Matthieu Hély, Association des sociologues enseignants du supérieur ; Thierry Horsin, Société de mathématiques appliquées et industrielles ; Florence Jany-Catrice, Association française d’économie politique ; Lydia Kerkerian-Le Goff, Société des neurosciences ; Antoine Le Blanc, Comité national français de géographie ; Patrick Lemaire, Société française de biologie du développement ; Corine Maitte, Association française d’histoire des mondes du travail ; Barbara Morovich, Association française des anthropologues ; Evelyne Nakache, association Femmes & sciences ; Annie Raoult, Centre international de mathématiques pures et appliquées ; Stéphane Seuret, Société mathématique de France ; Andy Smith, Association française de science politique ; Clément Thibaud, Association des historiens contemporanéistes de l’enseignement supérieur et de la recherche ; Raphaël Trouillet, Société française de psychologie ; Dominique Valérian, Société des historiens médiévistes de l’enseignement supérieur public

 

Le diplôme n’efface pas l’écart de classe

Les étudiants issus de milieux populaires font beaucoup d’efforts pour trouver un équilibre entre leur milieu d’origine et celui qu’ils rejoignent.

Fils d’ouvrier, Nassim Larfa a usé ses pantalons sur les bancs de collèges et lycées estampillés « zone d’éducation prioritaire ». Aujourd’hui, à 22 ans, il est issu de Sciences Po Paris. Sans être exceptionnel, son parcours est suffisamment rare pour être remarqué. Comme preuve, selon l’Observatoire des inégalités, si près de 30 % des jeunes de 18 à 23 ans sont enfants d’ouvriers, ils ne représentent que 11 % de l’ensemble des étudiants et à peine 6 % de ceux des grandes écoles.

A Sciences Po, Nassim Larfa a découvert un monde totalement différent. « Le décalage avec le lycée était énorme. La très grande majorité des étudiants venaient de milieux très favorisés. Pour eux, l’IEP n’était qu’une étape pour accéder à autre chose, tandis que, pour moi, c’était un aboutissement. » Hélène (le prénom a été modifié) se souvient elle aussi de ses premiers pas à l’EM Grenoble : « Je me suis retrouvée avec des personnes dont les habitudes, les manières de s’amuser, de se détendre n’étaient pas les miennes. Aller boire un verre après les cours ou aujourd’hui après le travail, et organiser des fêtes dans des appartements, c’est quelque chose que l’on ne fait pas dans mon milieuD’abord parce que ça coûte cher. »

Acquérir les codes sociaux

Car il ne suffit pas de faciliter l’accès des grandes écoles aux étudiants les plus modestes pour que les compteurs soient remis à zéro. « Ce type de scolarité les contraint à traverser l’espace social. Ils doivent fournir un gros effort pour acquérir les codes sociaux du milieu qu’ils rejoignent », analyse Paul Pasquali, sociologue, auteur de Passer les frontières sociales. Comment les « filières d’élite » entrouvrent leurs portes (Fayard, 2014).

« Certains étudiants ont un mépris énorme pour toute personne qui ne vient pas du même milieu qu’eux »

A ces difficultés de s’adapter à un nouvel environnement peut s’ajouter le sentiment de ne pas totalement mériter sa place. C’est ce qui est arrivé à Mathilde Millet. Issue de quartiers ZEP, la jeune femme a rejoint l’Institut d’études politiques de Lille après avoir bénéficié d’un dispositif d’égalité des chances. Il n’en fallait pas plus pour la rendre « suspecte » d’avoir bénéficié d’un coup de pouce. « Certains étudiants ont un mépris énorme pour toute personne qui ne vient pas du même milieu qu’eux, notamment les boursiers. » La jeune femme raconte s’être sentie tellement mal à l’aise qu’elle a pensé un moment arrêter. « Alors même que cette école j’en avais rêvé. »

Kylian (le prénom a été modifié) n’a pas profité de programme particulier et il n’a pas intégré une grande école, mais la fac. Il n’empêche, le passage dans l’enseignement supérieur n’a pas été simple pour lui non plus. Dans sa famille, on n’a pas fait d’études et « on ne voyait pas l’intérêt d’en faire ». Lui a commencé par un CAP comptabilité dans un lycée d’Ardèche avant d’enchaîner sur un bac technologique. Une fois son diplôme en poche, il décide de prendre le large et met le cap sur Paris, loin de sa famille. « Lorsque je suis arrivé en fac d’histoire, j’ai tout de suite eu l’impression de ne pas être légitime. »

Séparation de la famille

Un sentiment qu’il ressent d’autant plus fortement que chez lui « il n’y a pas de livres », qu’on ne parle pas « culture » et qu’il a connu « une scolarité chaotique ». « J’avais et j’ai toujours du mal à assumer mon parcours et à dire d’où je viens. Au fond, j’ai honte », confesse-t-il. Pour rattraper son « retard culturel » et « se sentir enfin à sa place », il s’est mis à beaucoup lire, à aller au théâtre, à fréquenter les musées… au prix d’un éloignement avec sa famille. « Mes sœurs regardent la télé-réalité et rêvent de partir en vacances dans des parcs de loisirs, quand moi j’aime la littérature et voyager. C’est difficile à accepter, mais nous n’avons plus rien en commun. Je culpabilise mais tout prétexte est bon pour ne pas aller les voir », admet Kylian.

Cette éloignement de la classe d’origine, fréquente lors des parcours de migration sociale, n’est ni automatique ni nécessairement définitive.

Cette difficulté à maintenir un équilibre entre le milieu d’origine et celui auquel le diplôme donne accès, David Foltz l’a connue lui aussi. Fils d’ouvrier mosellan, passé par Sciences Po, puis l’ENA, il a franchi les frontières sociales « en veillant à ne jamais renier ses origines ». S’il ne dévoilait pas spontanément d’où il ne venait ni ce que faisaient ses parents, il disait la vérité quand on lui posait la question. « Mais le monde ouvrier est si éloigné de celui de la plupart des étudiants que je côtoyais, que lorsque je disais que mon père était tuyauteur on me répondait parfois : “Ah, il a une boîte de chauffage” », se souvient-il.

Malgré des allers-retours entre sa famille, restée en Moselle, et les élites qu’il fréquente désormais, David Foltz concède que le fossé s’est creusé. « Ils sont fiers de moi. Quand je rentre, ils me charrient et me disent que je vais devenir président, mais, au fond, ils ne comprennent pas vraiment ce que je fais. Ce qui m’attriste le plus, c’est de ne pas pouvoir partager. » Cette éloignement de la classe d’origine, fréquente lors des parcours de migration sociale, n’est cependant ni automatique ni nécessairement définitive. C’est notamment le cas « lorsque le changement de classe correspond au désir des parents, précise la philosophe Chantal Jaquet qui a codirigé La Fabrique des transclasses (PUF, 2018). Les sacrifices que certaines familles sont prêtes à faire pour que leurs enfants connaissent une vie meilleure, le transclasse ne peut les oublier ».

 

« On assiste à des phénomènes de regroupement – d’homophilie sociale – liés aux expériences antérieures, aux manières de penser, de se vêtir, de se divertir »

Nassim Larfa, lui, a le sentiment de naviguer entre deux mondes. « C’est hyper-important pour moi de rester proche de mes copains de la cité. Je suis d’un milieu populaire et le diplôme de Sciences Po n’y change rien. J’ai conscience que je n’aurai jamais les codes des milieux favorisés, que je ne pourrai jamais vraiment appartenir à ce monde, même si, aujourd’hui, je m’y sens à l’aise. » Car ce n’est pas parce qu’on fait les mêmes études que la distance sociale disparaît. Au contraire, « on assiste à des phénomènes de regroupement – d’homophilie sociale  liés aux expériences antérieures, aux manières de penser, de se vêtir, de se divertir », prévient Paul Pasquali. Un phénomène qui perdure longtemps après l’obtention du diplôme.

En témoigne Hélène. Même diplômée d’une grande école de commerce et avec un salaire confortable, elle ne se sent toujours pas à sa place dans sa nouvelle classe. « Je m’entends bien avec mes collègues, mais, dans l’entreprise, les personnes vers lesquelles je vais spontanément et avec qui je me sens vraiment à l’aise me ressemblent. Ce sont les femmes de ménage, les secrétaires… Avec elles seulement, je n’ai pas besoin de faire d’efforts. »

L’attractivité par le prix, une hypothèse risquée pour attirer les étudiants étrangers

Le but du gouvernement d’avoir plus d’étudiants étrangers en augmentant les frais d’inscription relève d’une approche « marketing » qui pourrait entraîner « un désastre scientifique, culturel et diplomatique », analyse Matthieu Gallou, président de l’université de Bretagne occidentale.

Il faut reconnaître au gouvernement actuel le souci digne de se pencher sur des questions qui préoccupent depuis des années le monde de l’enseignement supérieur. Ainsi la loi relative à l’orientation et à la réussite des étudiants a-t-elle opportunément mis fin, en 2017, au dramatique et peu glorieux casse-tête du tirage au sort à l’entrée des licences. De même, le débat sur les droits d’inscription des étudiants extracommunautaires occupait depuis des années les cercles universitaires. Le gouvernement prétend aujourd’hui le trancher d’autorité, sans avoir apparemment consulté qui que ce soit.

Le programme Bienvenue en France comporte diverses dispositions, dont certaines, réclamées depuis longtemps, faciliteront sans doute en pratique l’accueil des étudiants étrangers. C’est cependant la spectaculaire augmentation du montant réglementaire des droits d’inscription qui en constitue l’aspect le plus significatif et aussi le plus problématique.
Le but affichée par le gouvernement – passer de 343 000 à 500 000 étudiants internationaux en huit ans – est tout à fait estimable : elle correspond à l’objectif de rayonnement de la science et de la culture françaises à travers le monde. Cette ambition consiste cependant sur une approche « marketing » très particulière, qui, pour avoir été essayée dans d’autres pays avec des fortunes diverses, ne présente ni toutes les garanties d’efficacité ni tous les gages de conformité avec les valeurs de l’enseignement supérieur français.

Nouvelle politique

La France risque en effet de perdre, au bénéfice de l’Allemagne ou de la Russie, son actuelle quatrième place mondiale parmi les pays « importateurs d’étudiants », et ce en raison de son déficit d’attractivité par rapport aux pays d’Asie, dont on connaît le dynamisme aussi bien démographique qu’économique. C’est donc en vertu de cette seule cible que semble construite la nouvelle politique, qui trouve là argument à la hausse très remarquable du montant des droits. En effet, habitués à mesurer la valeur d’une formation à l’aune du tarif qu’elle pratique, les étudiants asiatiques jugeraient fort mal aujourd’hui les diplômes français, trop bon marché pour paraître de bonne qualité. Il suffirait ainsi de multiplier les droits par quinze ou vingt pour redorer d’un coup l’image des formations françaises : c’est facile, et en plus ça peut rapporter gros.

« Financial Times » Classement des masters de management en 2018 : la France s’impose

Trois écoles de commerce françaises sont dans le top 5 de l’édition 2018 du classement des masters de management du Financial Times, et vingt-quatre figurent parmi les cent premiers de ce classement mondial.

Pour la huitième fois de suite, c’est le master Strategy and International Management de l’école suisse de Saint-Gall qui occupe la première position, suivi par HEC, qui occupe depuis 2014 la deuxième place de ce palmarès, très scruté. Le master en management de la London School of Business complète le podium.

Lors de l’édition 2017 de ce classement, plusieurs grandes écoles françaises avaient reculé : l’Essec passait de la 3e à la 5e place ; l’ESCP de la 4e à la 6e ; l’Edhec de la 15e à la 16e ; l’EM Lyon de la 26e à la 27e ; et Audencia Business School de la 24e à la 29e place.

Plusieurs établissements ont redressé la barre par rapport à 2017, quand une transformation de méthodologie avait permis aux établissements britanniques d’améliorer leurs résultats (avaient été ajoutées des informations sur l’évolution de salaire, trois ans après la sortie de l’école, ainsi que sur l’amélioration de carrière). Ainsi, l’Essec et l’ESCP ont chacune progressé d’une place et figurent, comme en 2016, dans le top 5. «  Nous nous réjouissons de ce bon résultat : il reflète notre engagement à inspirer et à former les leaders internationaux de demain », se réjouit, dans un communiqué, Frank Bournois, directeur général d’ESCP Europe.

L’Edhec glisse d’une place pour la deuxième année d’affilée et se classe 17e. Une descente bien plus brutale est enregistrée par le master d’Audencia Business School : régressé de cinq places l’an dernier, il recule de dix rangs dans cette dernière édition et se situe à la 39e place. L’EM Lyon également régresse fortement, passant de la 27e à la 40e place, tandis que Grenoble école de management baisse du 33e au 43e rang. En revanche, Skema Business School gagne dix places, passant de la 35e à la 25e.

Globalement, les universités françaises sont stables ou décrochent légèrement. Ceux qui progressent sensiblement sont la Burgundy School of Business, qui se classe à la 77eplace (+ 4) et l’EM Strasbourg à la 72e place (+ 8).

Le Financial Times établit sa classification sur différents critères parmi lesquels, le salaire des diplômés, l’internationalisation de l’école, la réalisation des objectifs, le retour sur investissement.