47 500 étudiants chinois en France, un fer de lance pour Pékin
Dans un rapport publié mardi 5 octobre, les parlementaires s’inquiètent des vulnérabilités de l’enseignement supérieur face aux ingérences étatiques.
Dans un rapport publié mardi 5 octobre, les parlementaires s’inquiètent des vulnérabilités de l’enseignement supérieur face aux ingérences étatiques.
Un rapport sénatorial alerte sur l’activisme de la Chine, qui cherche à remodeler son image, « neutraliser ses ennemis » dans les établissements français et à capter ses données scientifiques.
Dans l’hôtellerie française, les clients sont revenus avant les employés. Cela n’est pas sans causer quelques maux de tête aux hôteliers, mais c’est toujours un problème de moins, après plus d’un an de chambres vides et de formulaires remplis pour percevoir les aides publiques.
Le cabinet spécialisé MKG constate que l’hôtellerie française a davantage travaillé tout au long de la crise que ses voisines européennes, même si Paris reste un point noir. Parallèlement, le Conseil d’analyse économique (CAE), dans un rapport publié mercredi 29 septembre, dresse un bilan rassurant de leur trésorerie, au moment où le système d’aides est arrivé à son terme.
Le CAE relève que les TPE et PME de l’hôtellerie-restauration ont une dette nette inférieure à celles des autres secteurs, à une exception près : l’Ile-de-France. Les auteurs de l’étude relèvent une probable « surcompensation » des pertes d’activité par les aides de l’Etat, et notamment des prêts garantis par l’Etat. Dans le secteur hôtelier, leur remboursement ne fait pas particulièrement frémir. Tout le monde n’y a pas touché et un bel été a permis de remplir les caisses.
Les encours bancaires nets analysés par le CAE – qui prennent en compte les emprunts – signalent des entreprises globalement en meilleure santé qu’avant la pandémie, avec une amélioration marquée depuis février. Peu d’établissements ont disparu, beaucoup ont engagé des travaux de rénovation durant leur fermeture, de sorte que le secteur est globalement bien placé pour profiter de la reprise – n’était-ce ce problème persistant du manque d’attractivité pour la main-d’œuvre, sur lequel l’hôtellerie commence à ouvrir les yeux.
« Depuis mai, nos hôtels dégagent assez de profit pour payer les loyers à nos propriétaires », observe Fabrice Collet, président de la chaîne d’hôtellerie économique B & B Hotels. Au mois d’août, ses établissements ont dégagé un revenu par chambre identique à 2019. En septembre, le groupe atteint 85 % de ses chiffres d’il y a deux ans dans ses quelque 500 structures européennes, malgré l’absence de grands concerts ou d’événements comme l’Oktoberfest à Munich, qui font habituellement monter les prix. « On pense revenir à 100 % d’ici la fin de l’année. Honnêtement, c’est reparti à toute vitesse », reprend M. Collet.
C’est une constante depuis le début de la pandémie : l’important marché domestique français – et l’ouverture quasi permanente des écoles – a permis aux hôtels de mieux résister, en particulier grâce aux vacanciers mais aussi grâce à l’activité du BTP, qui génère des nuitées considérables.
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Malgré le fiasco des Bleus à l’Euro (élimination par la Suisse en huitièmes de finale), les dirigeants de la Fédération française de football (FFF) aspiraient, cet automne, à une période d’accalmie. Mais au siège parisien de la FFF le climat s’est dégradé. La direction est assignée en justice par des salariés à la suite du lancement, en mai, d’un plan social visant à réaliser 2 millions d’euros d’économies dans un contexte budgétaire marqué par l’épidémie de Covid-19.
Comme l’a révélé L’Equipe, neuf salariées concernées par ce plan dit de sauvegarde de l’emploi (PSE), qui prévoit la suppression de 18 postes (contre 26 initialement) et a fait l’objet d’un accord majoritaire signé en juillet, ont déposé, en septembre, un recours devant le tribunal administratif de Paris.
Elles veulent obtenir l’annulation de la validation du PSE par la direction régionale et interdépartementale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités (Drieets) d’Ile-de-France. Le tribunal doit rendre son arrêt avant le 15 décembre. Dans la foulée, les neuf salariées concernées pourraient saisir le conseil de prud’hommes.
Dans le mémoire déposé par leur avocat devant la juridiction parisienne, dont l’Equipe a donné plusieurs extraits et que Le Monde a consulté, plusieurs salariées s’estiment victimes de « ciblages et de discriminations », notamment à la suite d’une « dénonciation de faits de harcèlement sexuel ».
Le supérieur hiérarchique avait été visé, en 2018, par une plainte pour harcèlement sexuel et tentative d’agression sexuelle
Le mémoire évoque le cas d’une salariée qui « avait attesté dans le cadre d’une procédure de harcèlement sexuel concernant son supérieur hiérarchique devant le comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT), en sorte que ce ciblage artificiel et discriminatoire apparaît comme une mesure de rétorsion ». Le supérieur hiérarchique avait été visé, en 2018, par une plainte d’une salariée de la FFF pour harcèlement sexuel et tentative d’agression sexuelle. A l’été 2019, le parquet de Paris avait classé sans suite la plainte, considérant que « l’infraction est insuffisamment caractérisée ».
Le mémoire mentionne également des cas de « discrimination en raison de l’état de santé et de grossesse », ainsi que « de discrimination en raison de l’orientation sexuelle ». Le document rappelle que « plusieurs salariés craignaient de se retrouver ciblés dans le cadre de [la] nouvelle mandature électorale » de Noël Le Graët, reconduit en mars à la présidence de la FFF pour un quatrième mandat.
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Cyprien Canivenc et Emma Rouvet, de la fédération Des territoires aux grandes écoles, appellent à lutter contre les freins financiers, obstacles à l’ambition des lycéens ruraux.
Livre. La gestion des entreprises n’est pas le sujet qu’on associe intuitivement au plaisir de lecture. « Best-seller » accolé à « management » sonnerait presque comme un oxymore. Et pourtant le Covid nous a montré à quel point l’organisation de l’entreprise pouvait générer de passions, de tensions et produire d’innovations, bouleversant notre quotidien.
Il y a seize ans, le professeur en sciences de gestion Armand Hatchuel a commencé à publier dans Le Monde des chroniques sur la vie et les transformations de l’entreprise fondées sur les apports de la recherche. Son recueil Ce que gérer veut dire (MA Editions-Eska) paru fin septembre regroupe toutes ses chroniques dans un hommage à la « bene gesta » romaine.
Il y décrit, à travers l’analyse des chocs de ce début de siècle – la faillite de Lehman Brothers et la crise des subprimes, le drame du Rana Plaza, la chute de Carlos Ghosn, le phénomène des « gilets jaunes » , etc. –, la force transformatrice de l’entreprise et, concrètement, la capacité d’innovations collectives pour faire face aux « nouveaux monstres » de notre époque.
La bonne gestion dont il parle explique la responsabilité de l’entreprise dans la société. Théorisée par Cicéron, la « bene gesta » « se veut aussi efficace économiquement qu’intègre et citoyenne ». Et « (…) se reconnaît aux rapports de réciprocité et de solidarité qu’il y a entre des gouvernants et des gouvernés, des représentants et des représentés », écrit-il.
Pionnier dans l’étude des dynamiques de l’action collective, Armand Hatchuel traite dans son ouvrage des différents protagonistes au sein et autour de l’entreprise : « Les syndicats face aux risques industriels », à propos de l’explosion de l’usine AZF en septembre 2001 ; les salariés en tant que « potentiel d’action » plutôt que comme « un capital humain qui masquerait leur capacité d’apprentissage et d’invention » ; les dirigeants, « Quand les grands patrons doutent », confrontés à une responsabilité et une exposition exacerbée par la mondialisation et la médiatisation, à propos des scandales Enron et Parmalat ; et enfin les actionnaires, et les irresponsabilités de l’entreprise actionnariale, illustrées par une série d’affaires dont les faillites brutales de Carillion (ex-n°2 britannique du BTP) en 2018, suivie par celle du leader mondial du tourisme Thomas Cook en 2019.
Ce retour sur les seize dernières années de la vie des entreprises se veut « une aide à concevoir des futurs désirables ». Dans ce but, l’ouvrage se conclut logiquement sur la mutation des rapports entre Etats et entreprises, la refondation et la réforme de l’entreprise, avec l’exemple la loi Pacte (Plan d’action pour la croissance et la transformation des entreprises, votée le 22 mai 2019) qui crée les sociétés à mission. Définitivement, les sciences de gestion sont pour Armand Hatchuel un recours pour l’action politique.
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Les syndicats estiment qu’il n’y a plus de temps à perdre. Salariés et chômeurs sont appelés à faire grève et à manifester, mardi 5 octobre, dans toute la France, pour exiger des « réponses urgentes » aux questions sociales, notamment celle des salaires, à un peu plus de six mois de la présidentielle.
« On a besoin de réponses urgentes maintenant. (…) Quand il y a du monde dans la rue, cela pèse », a déclaré le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez sur LCI, lundi. Les mobilisations sociales sont aussi nécessaires « pour que les questions sociales (…) soient encore plus présentes » dans la campagne, a-t-il plaidé.
Quelque 200 points de rassemblement sont prévus partout en France, selon Céline Verzeletti, secrétaire confédérale de la CGT. « C’est une première indication qui est positive pour nous », s’est-elle félicitée.
La grève s’annonce cependant assez peu suivie dans les transports, la SNCF prévoyant un trafic « normal » pour les TGV, et « quasi normal » pour les TER, sauf en Normandie, où il sera « perturbé ». A la RATP, « le trafic sera normal » sur les réseaux « métro, RER (A et B) et tramway, sauf le tramway T3 A qui sera très perturbé », selon un porte-parole. La circulation des bus sera « légèrement perturbée », a-t-il ajouté.
A Paris, où les tractations avec la préfecture ont été difficiles, le cortège partira de la place de la République, à 14 heures, en direction d’Opéra, avec une dispersion prévue à l’angle de la rue La Fayette et de la rue de la Chaussée-d’Antin. « Plusieurs milliers de personnes sont attendues », selon une source policière.
Les syndicats CGT, FO, Solidaires, FSU, ainsi que les organisations de jeunesse Fidl, MNL, UNEF et l’UNL, avaient appelé à cette journée interprofessionnelle de grève et de manifestation le 30 août. Ils affirment, dans un texte commun lundi, « l’urgence de revaloriser les grilles de classifications des branches professionnelles, d’augmenter le smic, le point d’indice de la fonction publique, les pensions, les minima sociaux et les bourses d’étude ».
Réunis au siège de la CGT à Montreuil, cinq des neuf syndicats représentatifs de la fonction publique ont mis l’accent sur la question des salaires au cours d’une conférence de presse lundi. « On ne peut pas se permettre de prendre encore six mois pour réfléchir, il y a une urgence salariale dans la fonction publique et dans le monde du travail », a jugé Gaëlle Martinez, la déléguée générale de Solidaires Fonction publique.
L’inflation (+ 2,1 % sur un an en septembre, selon une estimation provisoire de l’Insee jeudi) et les bons résultats des entreprises du CAC 40 au premier semestre, supérieurs à ceux de 2019, ont remis sur le haut de la pile cette question, souligne Mme Verzeletti.
Les rangs des manifestants seront grossis par les opposants à la réforme de l’assurance-chômage, entrée en vigueur vendredi, et qui aboutit à réduire les indemnités des chômeurs « permittents », enchaînant contrats courts et périodes de chômage. L’ensemble des syndicats devraient déposer des recours contre la réforme cette semaine, notamment le premier d’entre eux, la CFDT, qui n’a cessé de dénoncer la réforme, mais ne se joindra pas aux manifestants mardi.
Autre point de vigilance, la question des retraites, qui continue de planer sur la fin de mandat d’Emmanuel Macron et sera un sujet incontournable de la campagne présidentielle. L’ancien premier ministre Edouard Philippe a ainsi plaidé pour repousser l’âge de départ « à 65, 66 ou 67 ans », dans un entretien à Challenges publié jeudi.
« Le 5 octobre, on a intérêt à donner un signal fort parce que je crains la surenchère pendant la période électorale », a réagi, vendredi, Yves Veyrier, secrétaire général de Force ouvrière.
La question du passe sanitaire fera aussi partie des mots d’ordre. Même si la CGT n’a pas appelé à défiler au côté des opposants au passe lors de leurs manifestations du samedi, elle est hostile à cette mesure et à la vaccination obligatoire, des « mesures liberticides qui mettent à mal les garanties et les droits des travailleurs », a accusé Mme Verzeletti.
ReportagePendant trois jours, professionnels, amateurs, marques et recruteurs se sont réunis à Vierzon pour « redorer le blason d’un métier dévalorisé », aux procédures de formation et de recrutement mal adaptées.
Au coup de sifflet, ils ont abaissé les deux visières de leur impressionnant masque noir et les étincelles ont jailli des établis. Le début, vendredi 1er octobre, des trois jours de compétition du championnat de France de soudure, à Vierzon (Cher). Une première sous cette forme : en parallèle de la compétition – qui a vu s’affronter 65 candidats présélectionnés parmi 900 candidatures – se tenait un genre de salon du soudage, tables rondes, « job dating », stands de marques et d’entreprises (EDF, Framatome, Endel, Ortec, Artis…). Lesquelles ne faisaient pas mystère de la raison de leur présence : recruter.
« Quand on a lancé l’idée de cet événement, on a très vite eu des retours positifs de tous ces partenaires. Mettre en avant ce métier, qui reste très recherché année après année, est stratégique pour beaucoup de nos industries », confie Mehdy Addad, l’un des deux organisateurs. « Il y a une pénurie de soudeurs ! », résume Guillaume R., candidat venu de Bourgogne. « Dans ce métier, c’est le travail qui vient à vous ! », s’enthousiasme Nicolas P. , soudeur marseillais. Ceux qui concourent sont des passionnés, qui décrivent le plaisir du « faire de ses mains » et la satisfaction du travail bien fait, dans un métier-clé.
« La soudure est partout : les ponts, les avions, le bâtiment… Sans soudeur, pas de centrale nucléaire qui fonctionne, ni de gaz qui voyage en sécurité », rappelle Mehdy Addad. Et pourtant, « personne ne veut faire soudeur », déplore son complice Christophe Lagarde. C’est pour « redorer le blason d’un métier dévalorisé » que ces deux-là, formateurs en soudure dans le Cher, ont pris l’initiative de ce championnat de France, s’appuyant sur leur communauté en ligne : Soudeurs 2.0, la chaîne YouTube où Christophe Lagarde présente des tutoriels, compte 80 000 abonnés, sa page Facebook, 25 000.
Pourquoi ces difficultés à recruter ? Les échanges, ce week-end à Vierzon, montrent que l’expression rabattue de « pénurie de main-d’œuvre » cache une réalité complexe. La première surprise vient des données. Partenaire de l’événement, Randstad a présenté une étude sur le marché du métier. Au printemps, 16 000 postes étaient à pourvoir. Mais, selon les territoires, on compte 3 à 10 soudeurs demandeurs d’emploi pour une offre, ce qui, à rebours du témoignage de tous les professionnels, n’en fait donc pas officiellement un « métier en tension ».
On compte 3 à 10 demandeurs d’emploi pour une offre, ce qui, à rebours des témoignages, ne fait pas officiellement un « métier en tension »
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Entouré des représentants du syndicat Force ouvrière (FO) comme d’une garde prétorienne, le vice-président de la métropole Aix-Marseille Provence (AMP), Roland Mouren, est venu, vendredi 1er octobre, sur le perron de l’institution, annoncer la fin de la grève qui depuis une semaine bloque le ramassage des déchets sur les 92 communes du territoire.
Les services de la collectivité venaient de boucler aux premières heures de la matinée les termes d’un accord avec le syndicat majoritaire. Et l’élu n’a pas attendu l’avis des autres organisations représentatives pour afficher sa satisfaction. Au même moment, dans l’hémicycle du conseil municipal de Marseille, la présidente de la métropole, Martine Vassal (LR), révélait elle aussi, sans retard, la fin du conflit. « Nous allons non seulement respecter le temps de travail mais nous allons aussi travailler sur la pénibilité de ce que font les personnes chargées de la collecte sur l’ensemble du territoire métropolitain », a expliqué la conseillère municipale d’opposition, recevant au passage les remerciements du maire PS, Benoît Payan.
L’accord passé avec le syndicat FO, entré en grève le 27 septembre, trois jours après le début du conflit à l’appel de la CGT, doit permettre à la métropole Aix-Marseille Provence de se conformer à la loi sur la transformation de la fonction publique qui entre en vigueur le 1er janvier 2022. Les 3 658 agents des services de prévention et collecte des déchets, qui interviennent dans les communes de la métropole non concédées au privé, travailleront à partir de cette date 1 467 heures par an, au lieu des 1 607 heures légales. La prise en compte de la pénibilité de leurs métiers permet de réduire de 9,5 % ce temps de travail désormais imposé à toutes les collectivités.
« L’accord permet aussi de conserver tous leurs jours de repos compensatoires, soit 28 pour ceux qui travaillent au sein du conseil de territoire de Marseille », Patrick Rué, secrétaire général de FO
Cette hausse du temps de travail, « environ deux heures par jour », selon le secrétaire général FO Patrick Rué, s’accompagne d’une série d’aménagements. Une augmentation générale de la grille des rémunérations de 80 euros par mois, la création d’un compte épargne temps et la mise en place de « formations aux bonnes pratiques » et un « accompagnement à la reconversion ». « L’accord permet aussi de conserver tous leurs jours de repos compensatoires, soit 28 pour ceux qui travaillent au sein du conseil de territoire de Marseille », insiste aussi M. Rué. La disparition de ces jours compensatoires était l’un des sujets qui avaient enflammé le conflit social et semblait non négociable pour les agents.
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Certains éboueurs de la Métropole Aix-Marseille-Provence étaient en grève, à l’appel de la Confédération générale du travail (CGT), depuis jeudi 23 septembre. Force ouvrière (FO), le syndicat majoritaire des éboueurs, avait rejoint le mouvement lundi 27 septembre. Depuis, les poubelles de certains quartiers de Marseille débordaient sur les trottoirs.
Mais vendredi 1er octobre, un protocole de sortie de grève a été trouvé, a annoncé la collectivité territoriale, dirigée par Martine Vassal (Les Républicains, LR). « La Métropole Aix-Marseille-Provence se félicite d’avoir pu trouver un accord visant à l’application de la loi sur le temps de travail dans la fonction publique », écrit-elle dans un communiqué. « La métropole souhaite une reprise de la collecte dans les prochaines heures sur l’ensemble des communes », ajoute-t-elle, expliquant que la « remise en état des rues se fera progressivement, avec un retour à la normale prévu sous une semaine dans les quartiers les plus impactés ». De son côté, la CGT métropole a déploré dans un communiqué avoir été « écartée de ces négociations, ce qui est illégal ».
A l’origine de ce conflit, la volonté de la Métropole Aix-Marseille-Provence, issue en 2014 du regroupement de six intercommunalités, d’appliquer la loi de transformation de la fonction publique. Ce texte de 2019 impose l’application des 35 heures au 1er janvier 2022, soit 1 607 heures de travail par an pour tous les fonctionnaires, tout en ouvrant la possibilité de négocier des aménagements pour tenir compte de la pénibilité.
Selon un rapport de la chambre régionale des comptes à paraître, cité par Roland Mouren, vice-président à la métropole, lors d’une conférence de presse lundi, les éboueurs de la métropole travailleraient actuellement en moyenne entre trois heures et trois heures et demie par jour sur six jours.
Avec l’accord annoncé vendredi, la Métropole Aix-Marseille-Provence assure avoir pris en compte la pénibilité du travail des éboueurs, avec une décote de 9,5 % du temps de travail par rapport aux 1 607 heures légales pour un 35 heures, soit 1 455 heures, l’ouverture d’un compte épargne temps, la mise en place de formations pour éviter les accidents, et une aide à la reconversion, notamment.