Covid-19 : comment les entreprises s’adaptent à la nouvelle vague

Covid-19 : comment les entreprises s’adaptent à la nouvelle vague

Des employés travaillent sur la chaîne de montage de l’usine de voitures Smart, à Hambach (Moselle), en juillet 2020.

Retour au télétravail ou simple rappel des gestes barrières entre les salariés sur les sites ? Avec l’accélération du nombre de cas de Covid-19, doublée de l’arrivée du nouveau variant Omicron, la fébrilité gagne le monde du travail.

L’Etat doit-il obliger les entreprises au télétravail ? A l’heure qu’il est, « on ne va pas fixer une obligation, mais moi, j’invite les employeurs à [le] favoriser », rappelait, vendredi 26 novembre sur Franceinfo, la ministre du travail, Elisabeth Borne.

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Elle a entendu les suppliques de Geoffroy Roux de Bézieux, le président du Mouvement des entreprises de France (Medef), qui assurait, le 23 novembre sur BFM-TV-RMC : « Les chefs d’entreprise doivent se remobiliser sur le télétravail, mais pas d’obligation. » « Il faut laisser le dialogue de proximité se faire », affirmait-il, rappelant que de nombreuses entreprises avaient déjà des accords de télétravail et que suivre l’exemple belge d’un travail à distance obligatoire quatre jours sur cinq serait « une erreur ».

Le président de la fédération Syntec, Laurent Giovachini, qui regroupe 1 million d’emplois dans le numérique, l’ingénierie ou le conseil, estime également que pour contrer la cinquième vague, « au stade actuel, on n’a pas besoin d’oukase sur le télétravail ».

Contrairement aux grandes entreprises, les plus petites sont pour leur part prêtes à soutenir un renforcement du télétravail là où c’est possible. « Dans les petites entreprises, c’est avec le Covid-19 qu’on a découvert le télétravail. On l’a vécu dans la douleur, on n’était pas formé, on avait des difficultés d’accès aux logiciels, on s’est heurté à l’illectronisme et beaucoup de personnel faisait du surtravail faute de logement adéquat pour télétravailler. Mais le télétravail nous a sauvés. On va jouer le jeu », assure Bernard Cohen-Hadad, président de la Confédération des petites et moyennes entreprises Paris-Ile-de-France.

« Contre-pied »

Le dirigeant de l’organisation patronale pense que « dans les activités compatibles avec le travail à distance, les entreprises vont monter à trois ou quatre jours par semaine. Mais ce sera en fonction de la capacité à fournir les commandes en cette période de flux tendu qu’est la fin d’année ». L’ensemble des fonctions administratives – les commandes, la facturation, la gestion de paie – sont concernées. Quant aux tâches incompatibles avec le travail à distance, les entreprises organisent la division des équipes pour qu’elles ne se croisent pas, ou le moins possible.

« On demande aussi aux entreprises d’étaler les horaires d’arrivée des salariés, en fonction des métiers, entre 6 heures et 10 heures, comme elles l’avaient déjà fait en juin 2020, pour éviter que tout le monde ne se retrouve dans les transports en même temps », ajoute M. Cohen-Hadad. Avec l’arrivée de la cinquième vague, « ce qu’on redoute le plus, c’est le retour des jauges, du couvre-feu, voire d’un confinement, qui provoquent une chute immédiate du chiffre d’affaires et le départ d’une partie des achats vers la vente à distance ».

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LJD

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