Appel à témoignages : vous avez moins de 30 ans et cumulez plusieurs activités ? Racontez-nous

La Société éditrice du Monde souhaite présenter dans ses publications une sélection de témoignages, sous forme d’écrits, de photographies et de vidéos (ci-après désignés ensemble ou séparément « Contribution(s) ») qui lui sont soumis librement par les internautes.

Contenu de la Contribution

Votre Contribution doit respecter la législation en vigueur, notamment la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse, les articles 9 et 9-1 du code civil sur le droit à la vie privée et au respect de la présomption d’innocence et les dispositions du code de la propriété intellectuelle. Aucune Contribution contraire à la loi ne pourra être publiée.

Une orthographe et une mise en forme soignées sont exigées (pas de textes en lettres capitales, pas d’abréviations ou d’écrits de type « SMS »).

Vous devez être l’auteur des textes, photographies et vidéos que vous proposez dans le cadre de votre Contribution, ou avoir l’autorisation de leur auteur pour leur publication dans les conditions ici définies. Le nom de l’auteur doit toujours être mentionné, de même que la date et le lieu où ont été pris vos documents photographiques ou vidéo et rédiger une légende descriptive.

Votre Contribution doit être signée de vos prénom et nom. Les demandes d’anonymat en cas de publication seront examinées par la rédaction de la Société éditrice du Monde au cas par cas.

La Société éditrice du Monde se réserve le droit de refuser toute Contribution, ou d’effacer toute Contribution préalablement publiée, pour quelque cause que ce soit, notamment si :

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Règles applicables à la Contribution

En participant à cet appel à témoignages, vous autorisez la publication totale ou partielle de votre Contribution sur le site Le Monde.fr, dans le quotidien Le Monde, dans M le Magazine du Monde et/ou sur toute autre publication ou site où la Société éditrice du Monde publie du contenu éditorial (Facebook, Twitter, Digiteka, Instagram, etc., dans le monde entier, pour la durée d’exploitation de la publication concernée.

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Votre réponse à l’appel à témoignages, ainsi que votre autorisation pour l’exploitation éventuelle de votre Contribution, sont accordées à titre gracieux et ne peuvent donner lieu à une quelconque rétribution ou gratification ou versement de quelque nature que ce soit, à quelque titre que ce soit.

Les informations recueillies dans le questionnaire sont enregistrées dans un fichier informatisé par la Société éditrice du Monde, et communiquées aux seuls journalistes à l’origine de l’appel à témoignage et aux équipes techniques en charge de la gestion du traitement.

Elles ne seront utilisées que dans le cadre de cet appel à témoignages. Les données associées à une Contribution sont conservées pour une durée maximale de deux ans. Vous pouvez accéder aux données vous concernant, les rectifier, demander leur effacement ou exercer votre droit à la limitation du traitement de vos données, retirer à tout moment votre consentement au traitement de vos données.

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« La politique française de l’emploi low cost a des conséquences délétères »

Les Français ont la passion de l’égalité, constatait Tocqueville. Et pourtant, ils ne s’entendent pas sur la façon de la mesurer. Dans la fureur du débat sur la taxe Zucman, les uns ont insisté sur l’explosion du patrimoine des 0,1 % les plus riches et l’aggravation du taux de pauvreté. Les autres ont répondu en mettant en avant le sérieux coefficient de Gini, qui mesure scientifiquement la répartition des revenus (ou de la richesse) au sein de la population. Or, d’après cette méthode imaginée par le statisticien italien fasciste, mais surdoué, Corrado Gini (1884-1965), la France est, du point de vue des inégalités, dans la moyenne des pays riches.

Mais une précision s’impose : elle est dans la moyenne des pays riches… « après redistribution ». Seul le système fiscalo-social français, avec son impôt progressif et ses allocations, permet de contenir l’ampleur des écarts. En revanche, comme le montre une étude publiée le 8 juillet par l’Observatoire des inégalités, la France est, parmi ces pays, l’un des plus inégalitaires avant redistribution.

Tout se passe comme si l’on avait écrasé les revenus primaires des Français se situant dans la moitié basse de l’échelle, pour ensuite les « regonfler » grâce à des transferts. La France est le seul pays à présenter un tel profil. Dans les pays européens qui lui sont comparables, les rémunérations primaires sont plus élevées, ce qui allège la nécessité d’une redistribution.

L’une des causes de cette anomalie française, c’est la « smicardisation du salariat », souligne une note publiée le 29 septembre par la Fondation Jean Jaurès, sous la signature de Guillaume Duval. En France, aujourd’hui, la moitié des salariés du privé gagnent entre un smic et 1,5 smic, soit de 1 800 euros à 2 700 euros brut par mois. Si l’on excepte la Grèce et le Portugal, c’est la concentration des salaires dans le bas de l’échelle la plus forte d’Europe !

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« La formation continue au service des reconversions ? » : la fragilité des liens entre aspirations et mobilité professionnelle

En 2022, le Centre pour le développement de l’information sur la formation permanente notait que 21 % des actifs étaient « en train de préparer une reconversion » et que 26 % assuraient « l’envisager ». C’est un fait : le changement de cap professionnel – souhaité ou subi – est au cœur des réflexions de nombreux travailleurs.

Ils sont encouragés en cela par la mise en place de multiples dispositifs (bilan de compétences, compte personnel de formation, projet de transition professionnelle…), mais aussi par « les incitations des pouvoirs publics [à] devenir acteur de sa carrière et même disposer de “la liberté de choisir son avenir professionnel” », du nom d’une loi adoptée en 2018.

Quelle est la réalité de telles aspirations sur le terrain ? Les réorientations débouchent-elles sur une évolution satisfaisante de la vie professionnelle ? La formation, qui doit accompagner cette dynamique, tient-elle ses promesses ? Autant de questions qui sont posées par un ouvrage collectif, La Formation continue au service des reconversions ? (Presses universitaires de Rennes, 266 pages, 24 euros), mené sous la direction de trois universitaires, Emmanuel de Lescure, Nicolas Divert et Fabienne Maillard.

Pour y répondre, les auteurs proposent une série d’enquêtes sociologiques au plus près du terrain. Au côté d’actifs se formant au code informatique, d’assistantes maternelles cherchant à obtenir un CAP par une validation des acquis de l’expérience ou de syndicalistes cégétistes reprenant leurs études à l’université, ils dessinent un portrait nuancé des candidats à la « bifurcation ». Les facteurs qui peuvent expliquer le succès ou l’échec d’une reconversion apparaissent multiples (les conditions sociales et matérielles notamment) et l’on comprend, au fil des immersions, que « les liens (…) entre aspirations et mobilités dans le monde du travail » sont finalement très « fragiles ».

Freins multiples

« La finalisation du parcours est loin d’être certaine pour tous les impétrants », note ainsi la sociologue de la formation Catherine Agulhon. « A la lecture de ces textes, on constate que peu de cheminements ont véritablement mené à une reconversion », souligne-t-elle en conclusion de l’ouvrage. Seulement 7 des 32 travailleurs qui ont suivi une formation au codage informatique ont, par exemple, pu s’engager par la suite dans l’entrepreneuriat.

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Les entreprises plongées dans le brouillard juridique du recrutement avec les IA émotionnelles

Est-il légal en Europe de tester avec l’intelligence artificielle (IA) la résistance au stress des employés ou d’un candidat à un poste ? De mesurer leur enthousiasme ou d’évaluer leur degré d’énervement à travers l’intonation de leur voix ou leur expression faciale ? A l’heure où certaines régions du monde autorisent ce type d’« IA émotionnelles » – capables d’analyser expressions, voix ou gestes – et où des solutions, poussées à la vente par des start-up, apparaissent sur le marché, nombre d’entreprises françaises s’interrogent sur la légalité de ce type de produits.

« A ce stade, la première chose qui les préoccupe le plus, c’est de savoir quelles sont les IA interdites et les risques qu’elles encourent au regard de la réglementation si elles les utilisent », confirme Frédéric Brajon, associé cofondateur de Saegus, un cabinet qui accompagne l’adoption des nouveaux usages de l’IA. Dans ce registre, précise-t-il, « la reconnaissance faciale et les IA émotionnelles arrivent très vite en tête de liste, car elles peuvent prêter à caution ».

Entré en vigueur en juin 2024, le premier volet du règlement européen sur l’intelligence artificielle (AI Act), qui porte sur les IA interdites, intègre dans le cadre du travail ces outils de déduction des émotions. « La base scientifique des systèmes d’IA visant à identifier ou à déduire les émotions suscite de vives inquiétudes, d’autant plus que l’expression des émotions varie considérablement d’une culture à l’autre et d’une situation à l’autre, voire au sein d’un même individu, souligne le règlement. Parmi les principales lacunes de ces systèmes figurent leur fiabilité limitée, leur manque de spécificité et leur capacité limitée de généralisation. »

« Acceptation culturelle »

La Commission nationale de l’informatique et des libertés met d’ailleurs en garde les entreprises : « Ce n’est pas parce que ces solutions sont en vente qu’elles sont légales et conformes d’un point de vue de la protection des données », prévient Eric Delisle, chef de service juridique de cette entité, en rappelant que c’est aux entreprises qu’il revient de s’assurer sur ce point qu’elles sont bien dans la légalité. L’avertissement vaut d’autant plus que ce texte encore récent invite à la prudence dans son interprétation.

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En Chine, une réforme pour améliorer la protection sociale des salariés

Devant une centrale électrique au charbon de Datong, dans la province du Shanxi, dans le nord de la Chine, le 4 novembre 2021.

C’est une petite révolution pour ce patron d’un restaurant traditionnel de nouilles au couteau, installé à Datong, dans le bassin houiller du Shanxi, dans le nord du pays. « Avant, mes salariés préféraient ne pas cotiser, pour garder tout leur argent. On les assurait seulement en cas d’accident de travail ou sur le chemin du travail », explique Ma Shunfeng, de sa cour carrée, entourée de citronniers en pots. Depuis quelques jours, ses 10 cuisiniers et ses 16 serveurs ont enfin accès à une couverture santé et cotisent pour leur retraite. « On paie 80 % des cotisations, et les salariés 20 %. »

Publiée le 23 août et entrée en vigueur le 1er septembre, la nouvelle interprétation judiciaire de la Cour populaire suprême de Chine marque un tournant dans la protection des droits sociaux des travailleurs. Intitulée « Interprétation II sur les litiges liés aux relations de travail », cette directive impose aux tribunaux locaux de considérer comme obligatoire le versement des cotisations sociales par les employeurs, même en l’absence de contrat formel. Son effet s’est fait sentir dès la fin septembre, lors du versement des salaires, quand de nombreuses entreprises privées ont dû ajuster leurs pratiques pour se conformer aux nouvelles exigences, notamment en déclarant des travailleurs jusque-là non déclarés.

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Aux Etats-Unis, l’IA bouleverse déjà le marché du travail et les prédictions de « jobs apocalypse » se multiplient

Devant la Salesforce Tower, à New York, le 8 mai 2025.

Dans les cabinets de conseil et d’audit, en septembre, c’est aussi la rentrée des classes, avec l’arrivée des jeunes diplômés, qui vont apprendre les rudiments du métier. Mais, comme l’écrit Marco Amitrano, patron de PricewaterhouseCoopers (PwC) pour le Royaume-Uni, « [leur] façon de faire les choses est en train de changer. [Son] effectif d’embauche de débutants est inférieur cette année : 1 300 contre 1 500 en 2024 ». En cause : l’intelligence artificielle (IA). « Les offres d’emploi pour les professions exposées à l’IA progressent moins vite que pour celles moins exposées, et cet écart se creuse », met en garde Marco Amitrano.

Pendant que les géants de Silicon Valley investissent des milliards de dollars dans les serveurs de l’IA, les entreprises apprennent à utiliser cet outil à marche forcée, sachant qu’il y va de leur avenir, voire de leur survie. Aux Etats-Unis, toute firme soupçonnée de ne pas l’adopter assez rapidement est attaquée en Bourse, à l’instar du géant Accenture, qui a perdu un tiers de sa valeur boursière depuis le début de l’année 2025.

Sa patronne, Julie Sweet, a déclaré aux analystes financiers qu’elle allait licencier ses consultants jugés incapables de s’adapter à ces nouvelles technologies : « Nous investissons dans la formation continue de nos consultants. Nous faisons sortir, dans un calendrier serré, les personnes dont la requalification ne constitue pas une solution viable. » Exit ceux qui ne peuvent pas suivre, même si 555 000 consultants sur les 780 000 salariés du groupe ont été formés. Il est délicat de savoir si ces personnes licenciées correspondent au flux normal des départs. Reste que le message est clair : point de salut sans l’IA.

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Valoriser les métiers verts pour enclencher la transition écologique en matière d’emploi

Travail et environnement. Alors que les objectifs de lutte contre la crise climatique et écologique semblent être revus à la baisse de tous les côtés, la question de l’acceptabilité sociale de ces objectifs doit être reposée. Si le soutien des Français aux enjeux environnementaux reste important, le backlash (« retour de bâton ») écologique de la part des élus et gouvernants – loi Duplomb, recul sur les énergies renouvelables, zones à faible émission, objectif de zéro artificialisation nette, etc. – nécessite de réfléchir à la manière dont la transition écologique peut avoir des effets plus ou moins désirables sur différents groupes sociaux.

Lire la synthèse | Article réservé à nos abonnés En France, les reculs sur l’écologie se multiplient

Les travaux du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) nous alertent en effet sur le fait que les ménages à bas revenu risquent d’être plus impactés par le changement climatique. On sait aussi que les politiques mises en place pour lutter contre la crise écologique peuvent avoir des effets inégalitaires.

En France, le mouvement des « gilets jaunes » a, par exemple, été provoqué par l’instauration d’une taxe sur le carburant qui risquait de pénaliser les plus modestes, contraints d’utiliser leur voiture au quotidien. Or, pour s’enclencher réellement, la transition écologique doit trouver un soutien politique et citoyen qui exige de l’articuler finement avec des objectifs de justice sociale.

Compte tenu de la place centrale occupée par le travail dans la vie des Français et de l’importance toute particulière qu’ils lui accordent, cette réflexion sur les effets de la transition écologique doit s’étendre aux questions d’emploi et de travail. De récents travaux se sont intéressés à la qualité des emplois dits « verts », c’est-à-dire ceux qui contribuent à mesurer, prévenir, maîtriser ou corriger les impacts négatifs et les dommages sur l’environnement.

Des salaires plus faibles

Ces métiers verts rassemblent des activités très diverses, des agents d’entretien des espaces verts aux responsables qualité sécurité environnement, en passant par les hydrogéologues, les techniciens des eaux et forêts, les éboueurs, ou encore les chargés d’études en environnement.

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Maladies professionnelles : un système de reconnaissance qui « décourage » les victimes, selon la Cour des comptes

Des manifestants brandissent une banderole sur laquelle on peut lire « L’amiante a pris notre santé, nous refusons d’être soignés à moindre coût » lors d’une marche blanche pour « exiger la protection des budgets de santé » et des « réponses adaptées aux besoins réels de santé publique », à Paris, le 4 octobre 2025.

Depuis un peu plus d’un siècle, la loi accorde une indemnisation spécifique aux travailleurs qui tombent malades du fait de leur activité professionnelle. Les mécanismes mis en place demeurent méconnus et très complexes, ce qui contribue à en restreindre la portée. C’est ce que montre la Cour des comptes, dans un rapport rendu public vendredi 3 octobre et dont l’un des intérêts est d’éclairer un enjeu important pour le corps social mais peu évoqué dans le débat public.

En 1919, la France s’est dotée d’un système de reconnaissance des maladies professionnelles qui permet aux personnes concernées d’être mieux couvertes que pour une pathologie « ordinaire », c’est-à-dire sans lien avec le métier exercé. Il a d’abord été construit sous la forme de « tableaux » mentionnant des affections : celles-ci sont présumées avoir été causées par le poste occupé, si certaines conditions sont remplies (accomplissement de tâches précises, délai maximal entre la fin de l’exposition au risque et la date à laquelle les symptômes sont constatés par un médecin, etc.). Une procédure complémentaire a été ajoutée, en 1993, pour les pathologies qui ne sont inscrites dans aucun des tableaux en question : dans ce cas de figure, des comités régionaux de reconnaissance des maladies professionnelles décident s’il faut imputer au travail l’affection de longue durée qui s’est déclarée.

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« Retour au bureau, pression, zéro flexibilité… Depuis six mois, l’atmosphère a radicalement changé » : dans les entreprises, les chefs reprennent la main

Des mails à 3 heures du matin. Des coups de pression pour arriver à l’aurore. Une angoisse diffuse, liée au surmenage et au manque de repos. Chloé (les personnes citées par leur prénom préfèrent ne pas donner leur nom), 24 ans, doctorante dans un laboratoire de recherche, a vu ses conditions de travail se dégrader singulièrement ces derniers mois, comme celles de ses collègues. « Mon encadrante travaille tous les week-ends. Depuis le début de l’année, elle a de plus en plus de missions. La plupart d’entre nous travaillent trop. Comme c’est un labo public, on n’a pas d’argent pour ouvrir un nouveau poste. »

Facteur à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), Lucas, 23 ans, subit lui aussi cette pression. Depuis la mise en place de nouveaux services, sa direction lui demande de travailler plus, sans contrepartie financière. « On nous dit : “C’est pour garder ton travail.” Et comme on aime notre boulot, on se contente de se plaindre au voisin et on retourne travailler », témoigne-t-il.

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