Le rétablissement amiable de l’industrie et de ses emplois en France
Manifestation à Bordeau contre les suppressions d’emploi chez Ford à Blanquefort (Gironde), le 30 juin. MEHDI FEDOUACH / AFP
Dans le secteur automobile, les problèmes se concentrent sur quelques sites. Celui de Ford à Blanquefort (Gironde), dont le constructeur américain veut se détacher, et celui de PSA à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis) qui est en cours de fermeture. L’industie de la pharmacie, va, elle, plutôt bien mais supprime tout de même des postes. Quant aux entreprises parapétrolières, les balancement des prix du baril et l’émergence du pétrole de schiste américain pèsent sur ce secteur.
- L’automobile, un secteur grippé
Dans le secteur automobile, les difficultés se concentrent sur une poignée de sites. L’un des plus dominant est celui de Ford à Blanquefort (Gironde), dont le constructeur américain, en difficulté en Europe, veut se détacher. Un repreneur potentiel, le groupe belge Punch, a déposé, lundi 10 décembre, une offre de relance de l’usine de boîtes de vitesses (850 salariés) portant sur environ la moitié des emplois et soutenue par l’Etat. Les dirigeants de Ford diront, d’ici au 18 décembre, s’ils valident la solution Punch ou s’ils préfèrent une fermeture définitive de l’usine, qui avait été inaugurée en 1972. Les salariés, de leur côté, devaient se prononcer mardi sur l’offre de reprise.
Un autre site dominant de l’industrie automobile française est en cours de cloture depuis la mi-novembre : celui de PSA à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), fondé en 1923 par André Citroën. Le groupe automobile a annoncé lundi les premières mesures de reclassement des 350 salariés de cette usine qui produit de petites pièces d’emboutissage. PSA affirme soutenir le projet d’implanter un campus hospitalier sur le site et s’engage à proposer des solutions de reclassement interne aux salariés, en région parisienne.
Au-delà de ces deux usines, l’ensemble du tissu industriel automobile français est agité par le recul rapide du diesel en France et en Europe. L’une des plus grosses usines automobiles hexagonales – le site de Bosch, près de Rodez (Aveyron), et ses 1 600 salariés qui fabriquent des injecteurs diesel – a fait l’objet cet été d’un accord direction-syndicats de la dernière chance pour tenter d’éviter un plan social massif. Partout sur le territoire, des fonderies, des sites d’emboutissage et des usines d’équipementiers sont confrontés à des baisses de volume. Illustration à Thaon-les-Vosges, où l’usine de turbos diesel Honeywell Garrett (900 emplois) est en chômage partiel. La filière diesel représenterait environ 50 000 emplois dans le pays.